Le chantre de l’opinion. La communication de Michel Rocard de 1974 à 1981

Mots-clés : Communication, Marketing, Michel Rocard

2013 • Pierre-Emmanuel GUIGO

Cote : GUIG

La communication est devenue un élément indispensable de la vie politique. En s’intéressant à la personnalité de Michel Rocard, Pierre-Emmanuel Guigo démontre qu’il fut certainement l’un des premiers hommes politiques, tout particulièrement à gauche, à comprendre l’importance des médias et des sondages et à soigner sa communication dès ses débuts. Souvent, de par ses idées et son parcours, à la marge du Parti socialiste, il trouva dans la communication politique un moyen essentiel de dialogue avec une opinion publique dont le rôle devenait alors croissant. Sa communication, des plus originale, s’appuyant sur tout un panel de techniques alors en gestation comme les sondages, les études marketing, le videotraining, ainsi que sur un style tranchant avec les discours de ses contemporains, fit de lui un acteur central du jeu politique des années 1970 et 1980. De simple militant, il devint l’un des candidats les plus sérieux pour l’élection présidentielle de 1981, devançant même François Mitterrand dans les sondages. Mais cette histoire est aussi celle d’un échec… La vie politique était alors bien différente, les idéologies, les partis, jouaient alors un rôle essentiel dans le choix du candidat et firent barrage à l’ascension fulgurante du tenant de la « deuxième gauche ». Un échec qui nous rappelle ainsi que la communication ne fait pas tout. S’appuyant sur de nombreuses archives, sur un large panel d’interventions de Michel Rocard dans les médias, l’historien veut ici restituer une époque qui apparaît lointaine par les balbutiements et certaines erreurs – le célèbre Appel de Conflans-Sainte-Honorine est encore aujourd’hui étudié comme l’exemple à ne pas suivre dans les écoles de communication –, mais surtout si proche de nous par la modernité des techniques mises en œuvre et par les évolutions sociales et politiques qu’elles mettent en valeur. Cet ouvrage a reçu le Prix de la Fondation Jean Jaurès, le Prix d’encouragement de l’Inathèque et le 5ème Prix d’encouragement de l’Institut François Mitterrand. Pierre-Emmanuel Guigo est agrégé d’histoire et doctorant à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Ses travaux portent sur la communication politique et sur le socialisme contemporain.

Pierre-Emmanuel GUIGO
2013
23 x 15 cm, 261 p.
INA

Le Parti Socialiste Unilfié. Histoire et postérité

Mots-clés : PSU

2013 • Sous la direction de Noëlline CASTAGNEZ, Laurent JALABERT, Marc LAZAR, Gilles MORIN, Jean-François SIRINELLI

Cote : PSU

Plus de cinquante ans après sa naissance, en 1960, et vingt-quatre ans après son décès officiel, en 1989, le Parti socialiste unifié nourrit encore la curiosité des historiens. Ce petit parti a laissé l’image d’un « laboratoire d’idées », doté d’une grande influence dans les années 1960 et 1970, et d’une longue postérité jusqu’à nos jours. Pour aller au-delà, ce livre retrace la trajectoire météorique du PSU, de son combat contre la guerre d’Algérie, à son déclin, amorcé, dès 1974, avec le ralliement de Michel Rocard au Parti socialiste, en passant par les barricades de Mai 1968. Ce faisant, il éclaire le rapport du PSU avec les institutions de la Ve République, qui l’ont en quelque sorte étouffé ; montre que son organisation, toujours proche de la balkanisation, a cependant permis, par son ouverture, la socialisation politique de plusieurs générations; dévoile les multiples facettes de sa culture politique, anticapitaliste, anticolonialiste, anti-impérialiste et antimilitariste; et, enfin, révèle son épaisseur sociétale. Complexe, l’histoire du PSU est incontournable pour qui veut comprendre l’histoire politique française du second XXe siècle.
Noëlline CASTAGNEZ est maître de conférences d’Histoire contemporaine à l’université d’Orléans (POLENEA 4710) et chercheur associé au CHSP. Laurent JALABERT est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Pau et chercheur au groupe ITEM (EA 3002). Marc LAZAR est professeur d’Histoire et de Sociologie politique à Sciences Po où il dirige le département d’Histoire. Gilles MORIN est enseignant et chercheur associé au Centre d’histoire sociale du XXe siècle (UMR-CNRS 8058). Jean François SIRINELLI est professeur d’Histoire contemporaine et directeur du Centre d’histoire de Sciences Po. Auteurs : Ludivine Bantigny, Eric Bélouet, Alain Bergougnioux, Phille Buton, Noëlline Castagnez, Tangi Cavalin, Roberto Colozza, Fabien Conord, Yannick Drouet, Ismail Ferhat, Mathieu Fulla, Franck Georgi, Sylvie Guillaume, Hélène Hatzfeld, Laurent Jalabert, Tudi Kernalegenn, Marc Lazar, Gilles Morin, Bibia Pavard, Vincent Porhel, Maryvonne Prévot, François Prigent, Pierre Simon, Jean-François Sirinelli, Xavier Vigna

Sous la direction de Noëlline CASTAGNEZ, Laurent JALABERT, Marc LAZAR, Gilles MORIN, Jean-François SIRINELLI
2013
24 x 15,5 cm, 336 p.
Presses Universitaires de Rennes

Mon PSU. Dialogue avec Stéphane Sitbon-Gomez

Mots-clés : Luttes du PSU

2013 • Guy PHILIPPON

Cote : PHIL

Ils étaient de toutes les luttes emblématiques : l’anticolonialisme, Mai 68, l’autogestion, les mouvements féministes et écologistes, la solidarité internationale… Rassemblés sous l’étendard du Parti socialiste unifié, un mouvement né de l’opposition à la guerre d’Algérie qui avait su agréger des déçus de la SFIO et des marxistes révolutionnaires autant que des chrétiens sociaux ou des transfuges du PC. Trente ans de combats à gauche, du début des années 1960 à la fin des années 1980. Cette aventure, nous la vivons par le témoignage d’un militant de terrain, Guy Philippon, qui a participé à la création du PSU et s’y est investi jusqu’à l’autodissolution du parti, victime de la bipolarisation de la vie politique française. Il ouvre ici sa mémoire et ses archives à Stéphane Sitbon-Gomez. Si soixante années séparent les deux hommes, une complicité personnelle et militante les unit. Entre grands événements et anecdotes cocasses, ils évoquent les figures de Pierre Mendès France ou de Michel Rocard, les ouvriers en lutte de Lip ou les insurgés du Larzac, nombre d’intellectuels ou d’artistes, et tous ces acteurs de terrain qui font la trame vivante et chaleureuse d’un parti. Une passionnante leçon d’engagement, toujours actuelle.

Guy PHILIPPON
2013
21 x 13, 5 cm, 320 p.
Les Petits matins

le combat nationalitare de la fédération corse du Parti Socialiste Unifié (1960-1990)

Mots-clés : Autonomie, Colonisation, Corse, Nationalisme

2013 • Jean-Claude GILLET

Cote : GILL

C’est en 1966 que le PSU lance comme mot d’ordre politique « Décoloniser la province». C’est en 1966 que la Fédération PSU corse dénonce les « liens coloniaux » de l’île avec la métropole. Le PSU corse est né en même temps que le PSU national en i960 et il a disparu la même année que son homologue continental en 1990. Cet ouvrage est l’histoire de cette fédération dans les différentes étapes de son existence, avec des moments d’intensité et des moments de dépression, des temps d’espérance et des temps de doute. Le PSU corse a traité de tous les problèmes que l’île a rencontrés au cours des trente années de la période : le statut de l’île, le développement, la colonisation, la «décorsisation» des emplois, l’exode des jeunes, la spéculation et la pression immobilière sur le littoral, l’agriculture et la viticulture (autour des questions de la chaptalisation), les transports, le tourisme, les clans et les appareils politiques traditionnels, la culture et la langue, la violence en politique, etc. Ce sont quelques dizaines de militants acharnés qui ont persévéré dans une voie étroite consistant à mettre en tension autonomie et autogestion, nationalisme et socialisme, sans concession démagogique ou électoraliste refusant à la fois un nationalisme apolitique et une lutte de classes sans racine nationale. On retrouvera ici l’histoire des responsables que furent Toussaint Marchioni, Georges Viale, Marc Cianfarani, Antoine Murati, René Baude, Jean-Pierre Olivesi, et ceux issus du PSU qui reconstituèrent la CFDT en Corse, Sanvitus Predali, Jean Maïboroda, Pierre Cervetti, Walter Boccaccini. Et tous les autres. L’ouvrage est bâti à partir d’entretiens et de documents personnels, d’archives nationales, ajacciennes et du PSU.
Jean-Claude Gillet est un non-corse, professeur honoraire des universités, qui a mené son enquête surplace en 2011 et 2012. Il fut un des responsables nationaux du PSU et créateur de la fédération catalane de ce parti à Perpignan. Il a déjà écrit de nombreux articles sur le PSU et dirigé plusieurs ouvrages sur cette organisation.

Jean-Claude GILLET
2013
24 x 16,5 cm, 200 p.
Editions Alain Piazzola

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