Syndicats : lendemains de crise ?

Mots-clés : CFDT, CGT, CPE, FO, Individualisme, Représentativité, Retraites, Syndicalisme

(2005)-2010 • PERNOT Jean-Marie

Cote : PERN

Nouvelle édition revue et augmentée. Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.

PERNOT Jean-Marie
(2005)-2010
17,8 x 10,8 cm, 428 p.
Gallimard Folio

La naissance de Force ouvrière. Autour de Robert Bothereau

Mots-clés : Bothereau, CFTC, CGT, Europe, FO, Syndicat

2003 • M. DREYFUS, G. GAUTRON, JL. Robert dir. - JM Flonneau, Cl Pennetier, D Lefebvre, C Chambellan, JY Sabot, ML Goergen, J Siwek-Pouydesseau, G Morin, M. Pigenet, JM Pernot, F. Georgi, H Roussel, A. Bergeron

Cote : FO

Fruit d’un colloque organisé, en octobre 2001, par le Centre d’histoire sociale du XXe siècle et la CGT-FO, cet ouvrage retrace, à travers Robert Bothereau, l’histoire de la naissance de cette Confédération. Histoire jusqu’alors peu connue. Cette lacune historiographique vient pour partie du fait que la CGT-FO est toujours restée sur un terrain revendicatif alors que CGT et CFDT se sont plus impliquées dans les combats politiques, et ont entretenu davantage de relations avec les intellectuels. Mais le rapport entretenu par la CGT-FO elle-même avec sa propre histoire a également nourri ce retard. Enfin, la vision que l’on pouvait avoir du mouvement social et syndical de l’après-guerre a été longtemps déséquilibrée au détriment de la CGT-FO. À travers la personnalité de celui qui fut durant quinze ans le premier secrétaire général de cette Confédération apparaît enfin, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation puis des débuts de la Ve République, l’histoire raisonnée d’une composante ancienne et originale et du syndicalisme français.

M. DREYFUS, G. GAUTRON, JL. Robert dir. – JM Flonneau, Cl Pennetier, D Lefebvre, C Chambellan, JY Sabot, ML Goergen, J Siwek-Pouydesseau, G Morin, M. Pigenet, JM Pernot, F. Georgi, H Roussel, A. Bergeron
2003
24 x 15,5 cm, 266 p.
Presses Universitaires de Rennes

1968-1982 : Le mouvement ouvrier français. Crise économique et changement politique

Mots-clés : CFDT, CGC, CGT, Crise économique, Environnement, femmes, FO, Syndicats, Technologie, Travail

1984 • KESSELMAN Mark (dir.) - GROUX Guy (collab.)

Cote : KESS

Mai 1968, la crise économique, le changement politique de 1981, la crise du syndicalisme ; autant de faits qui caractérisent avec force la période 1968-1982 et en font l’une des plus denses que le mouvement ouvrier français ait connue. Autant de faits qui ont directement interpellé chaque organisation syndicale sur le plan des pratiques et des luttes revendicatives, mais aussi sur le plan idéologique. Autant de faits qui, dans le syndicalisme, ont entraîné nombre de débats et de controverses et mis en cause certaines des alliances passées, certaines des démarches militantes traditionnelles. C’est dire tout l’intérêt de cette période. Elle est abordée dans cet ouvrage par vingt-et-un auteurs français et américains qui, au-delà des idées reçues, répondent dans un style toujours accessible à certaines des questions essentielles qui se sont posées de 1968 à 1982 tout en dévoilant, par rapport à certains problèmes, des aspects jusque-là peu connus, voire méconnus, en s’appuyant toujours sur une information très fournie et des données très précises. L’ouvrage se présente donc comme un outil d’information mais aussi un outil d’analyse et de référence, accessible à un large public. Texte de : Robert Boyer, Benjamin Coriat, George Ross, René Mouriaux, Alain Bergounioux, Georges Benguigui et Dominique Monjardet, Jean Lojkine, Michelle Durand et Yvette Harff, Jane Jenson, Anni Borzeix, Pierre Dubois, Denis Segrestin, Bernard Moss, Jean-Pierre Huiban, Martin Schain, Jacques Kergoat, Sabine Erbes-Seguin.

KESSELMAN Mark (dir.) – GROUX Guy (collab.)
1984
21,6 x 14,1 cm, 382 p.
Éditions ouvrières

La parole syndicale

Mots-clés : CFDT, CFTC, CGT, Congrès, FO, Syndicat

1982 • BERGOUGNIOUX Alain, LAUNAY Michel-F, MOURIAUX René, SUEUR Jean-Pierre, TOURNIER Maurice

Cote : SYND

Le pluralisme syndical, qui confronte des idéologies fort différentes, constitue une des grandes originalités de la société française. Cet ouvrage tente une approche nouvelle de cette réalité en analysant le discours confédéral de la CGT, de FO, de la CFDT et de la CFTC. Il est traditionnel d’évacuer rapidement les prises de positions syndicales qui apparaissent stéréotypées et répétitives. L’analyse montre, au contraire, comment, à partir d’un lexique fondamental commun, ces organisations se différencient par l’affirmation d’un univers linguistique propre qui se construit en s’opposant. Cette approche met au jour des stratégies de discours, des politiques d’écriture, des systèmes d’emploi. Dans l’action syndicale, les mots sont une forme de lutte, ils sont autant de marques, voire d’enjeux. En rendant compte du travail sur les textes que sont amenés à mettre en œuvre les acteurs eux-mêmes, il est possible de suggérer de la sorte les rapports qui peuvent unir l’ensemble des signifiants utilisés et la parole syndicale qui organise les engagements et l’imaginaire auxquels les militants sont conviés. Les enseignements qui se dégagent de ces analyses éclairent, à la fois, l’histoire récente du syndicalisme et la permanence de traditions originales. Cette étude a été réalisée par le « Groupe de Saint-Cloud » et rédigée par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs (historiens, politistes et linguistes).

BERGOUGNIOUX Alain, LAUNAY Michel-F, MOURIAUX René, SUEUR Jean-Pierre, TOURNIER Maurice
1982
21,5 x 13,5 cm, 270 p.
PUF

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