Le revenu universel – Baptiste Mylondo

Mots-clés : Allocations, Économie, Emploi, Impôt

7 Décembre 2016 • Baptiste Mylondo

Le revenu universel fait débat aujourd’hui, à droite comme à gauche, comme hier, notamment en 1987,  à gauche et plus particulièrement au sein du PSU. Compte tenu du développement des richesses… et des inégalités, des mutations économiques et sociales en cours, l’idée d’un revenu de base, d’un revenu universel permettant à chacun-e d’avoir tout au long de sa vie les moyens de vivre, quels que soient les aléas de son existence, est, semble-t-il de plus en plus largement partagée. Mais entre une vision émancipatrice et égalitaire et une réforme limitée des aides sociales, tout le monde ne parle pas de la même chose.
Baptiste MYLONDO, enseignant en économie et philosophie politique appartient au collectif Utopia ; il défend le revenu universel avec le collectif « Pour un Revenu Social » (POURS). Pour lui, le revenu universel est une proposition audacieuse, désirable, innovante, susceptible de changer la vie. Dans son intervention il présente les différents projets de revenu universels : ceux de droite, ceux de gauche, ceux qui ne sont ni de droite ni de gauche. A gauche, il observe deux types de démarches : l’une fondée sur le droit au revenu, l’autre fondée sur la reconnaissance du fait que tout le monde, quelles que soient ses activités, participent à l’enrichissement collectif. C’est cette deuxième démarche qu’il soutient, démarche articulée à l’extension du champ de la gratuité, à la remise en cause de la spéculation lucrative, au plafonnement des revenus ; ce n’est donc pas une proposition libérale mais un projet revendiquant un droit au travail libéré du devoir d’emploi.

Une Rencontre-débat organisée par la Fondation Copernic, la Fondation Gabriel Péri et l’Institut Tribune Socialiste  dans le cadre de leur séminaire commun : « Qu’est-ce qui fait débat à gauche aujourd’hui? »

Le revenu universel – Stéphanie Treillet

Mots-clés : Économie, Emploi, Impôt, Temps de travail

7 Décembre 2016 • Stéphanie Treillet

Le revenu universel : comment le financer ? Comment s’inscrit-il dans le contexte social et politique d’aujourd’hui ?
Stéphanie TREILLET Économiste, membre de la fondation Copernic, considère que les propositions de revenu universel, présentées par Baptiste Mylondo (pour un revenu inconditionnel) présentent les mêmes risques que les propositions que font certains néo-libéraux, et que l’on ne peut pas faire abstraction du contexte politique, économique et social dans lequel elles s’inscrivent. Elles reposent sur un diagnostic erroné : la fin du travail, qui serait notamment liée aux innovations technologiques. Pour elle, la diminution de la durée légale de travail est le résultat des luttes sociales collectives. Et aujourd’hui encore le travail rémunéré est le principal vecteur d’intégration sociale. Les coûts de mise en œuvre d’un revenu universel correspondant à peine au niveau du seuil de pauvreté sont équivalents à l’ensemble des budgets de protection sociale. Et l’on peut se demander si le revenu universel n’entérinerait pas la dualisation de la société et, notamment pour les femmes, s’ajoutant à l’extension du temps partiel, ne remettrait pas en cause le droit à un emploi à temps plein, condition de leur autonomie.

Rapport de la Commission d’étude d’un prélèvement sur les fortunes

Mots-clés : Fiscalité, Fortune, Impôt

1979 • VENTEJOL Gabriel - BLOT Robert - MÉRAUD Jacques

Cote : VENT

Depuis près d’un siècle, le problème de l’imposition de la fortune fait l’objet en France de controverses vives et passionnées : le projet de loi de Joseph Caillaux, ministre des Finances en 1914 ne vint jamais en discussion devant la Chambre des députés ; repris en 1924 par le Cartel des Gauches, il n’aboutit point. De nouvelles propositions furent formulées après la Seconde Guerre ; le débat repris de son acuité lorsque en 1972 les partis de l’opposition firent figurer cette proposition dans leur programme. Conformément à l’engagement qu’il prit lors de la campagne pour les élections législatives de mars 1978, le Premier ministre désigna en juillet 1978 une commission de trois personnalités pour étudier ce problème. Il a déposé le rapport sur le bureau des deux assemblées parlementaires en décembre de la même année. Ce rapport, qui est intégralement publié dans le présent ouvrage, constate que la création d’un impôt annuel et général sur la fortune des Français présenterait des risques sérieux sur le plan économique sans offrir d’avantages évidents sur le plan social. Cependant, pour contribuer à une réduction des inégalités patrimoniales, la commission suggère d’entreprendre une réforme des droits de succession.

VENTEJOL Gabriel – BLOT Robert – MÉRAUD Jacques
1979
18 x 10,8 cm, 398 p.
UGE 10/18

Sur l’économie

Mots-clés : Accumulation, Banques, Capitalisme, Communisme, Économie, Impôt, Industrie, Marché, Paysans, Production, Socialisme, Syndicats, transition, Travail

1978 • LENINE (Textes choisis par Michel Schneider)

Cote : LENI

On trouvera, réunis dans ce recueil, des textes écrits de 1893 à 1923 par Lénine : travaux de théorie marxiste, directives d’action, mots d’ordre, enquêtes, essais d’épistémologie économique, reconstitutions historiques. La pensée et la pratique de Lénine en matière économique ne peut être isolée des autres aspects de la démarche léniniste. On peut les résumer ainsi : opposer à une politique économiste, une économie politique, au sens fort du terme, où la politique est au poste de commandement, où le Parti commande à l’expert, ou le « rouge » domine le spécialiste, où les rapports de production, en tant que rapports de classe, déterminent les forces productives. Et ce, précisément, dans un domaine d’interventions pratiques : collectivisation, N.E.P., impôt en nature…, dans l’édification concrète d’une économie de transition où le bouleversement révolutionnaire des rapports de production vise à favoriser, en retour, le développement des forces productives et le bien-être des masses populaires. Lénine économiste n’est pas « économiste ». L’économie qu’il théorise et pratique est une économie dialectique, une économie de la contradiction : « Sans une position juste, une classe ne peut maintenir sa domination et par conséquent, elle ne peut plus s’acquitter de sa tâche dans la production. » Lénine.

LENINE (Textes choisis par Michel Schneider)
1978
17,7 x 10,7 cm, 508 p.
UGE – Editions sociales

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