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Camus, militant communiste. Alger 1935-1937. Suivi d’une correspondance entre Amar Ouzegane et Charles Poncet (1976)

Mots-clés : Algérie, Camus, Colonisation, Parti Communiste

2017 • PHÉLINE Christian, SPIQUEL-COURDILLE Agnès

Cote : PHEL

À la rentrée de 1935, Albert Camus, porté par son « goût de la justice », adhère à ce qui deviendra l’année suivante le Parti communiste d’Algérie (PCA) et s’attache à la création d’une Maison de la Culture et du Théâtre du Travail. L’expérience, où il s’était promis de « garder les yeux ouverts », ne dépasse pas deux ans. Elle inspirera durablement la prévention de l’écrivain à l’égard de toutes formes de stalinisme. La compréhension de cet épisode est aujourd’hui profondément renouvelée par des documents et souvenirs inédits remontant aux acteurs directs, par le témoignage enfin publié de l’ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, par des archives en provenance du Komintern jusque-là inaccessibles, mais aussi par une relecture attentive de plusieurs écrits de Camus lui-même. On y vérifie que celui-ci a bien été écarté du PCA pour ne pas s’être résigné à la répression frappant les premiers nationalistes algériens issus de l’Etoile nord-africaine ; et qu’en ce temps de procès de Moscou, la mesure s’inscrit dans une longue série d’exclusions qui conduit à des règlements de comptes jusqu’après les massacres de 1945. On y redécouvre pourtant toute la vivacité de compagnonnages politiques et culturels qui, de manière parfois inattendue, se prolongent au sein de la Résistance algéroise, puis parmi les «Libéraux» de l’après-1954. Le trajet de Camus militant communiste interroge ainsi, tour à tour, les déconvenues du Front populaire, les impasses de la politique du PCF sur la question coloniale, le lien entre combats démocratiques, quête d’une culture méditerranéenne et attentes d’une algérianité pluraliste, en même temps qu il côtoie « l’absurde et l’inutile » auxquels, face aux réalités d’appareil, s’expose un engagement sincère. Christian Phéline, auteur de plusieurs études de micro-histoire de l’Algérie coloniale, et Agnès Spiquel-Courdille, professeur de littérature française et spécialiste d’Albert Camus, ont déjà préparé ensemble l’édition chez Gallimard du récit de Charles Poncet Camus et l’impossible Trêve civile (2015).

PHÉLINE Christian, SPIQUEL-COURDILLE Agnès
2017
20,5 x 14 cm, 394 p.
Gallimard

Le Congrès de Tours (18° Congrès national du Parti socialiste)

Mots-clés : III° Internationale, Parti Communiste, Parti Socialiste

1980 • Préface, annotations, annexes : Jean CHARLES, Jacques GIRAULT, Jean-Louis ROBERT, Danielle TARTAKOWSKY, Claude WILLARD

Cote : TOUR

Le 29 décembre 1920, les délégués du Congrès de Tours décident, dans leur majorité, l’adhésion du Parti socialiste à l’Internationale communiste : le Parti communiste français est né, les minoritaires vont maintenir le Parti socialiste. Comment empêcher une nouvelle guerre mondiale ? Comment interdire, en toute hypothèse, le retour du mouvement ouvrier à la collaboration avec les gouvernements des États du monde capitaliste ? Comment, à l’appel de la IIIe Internationale, forger un parti nouveau pour préparer et diriger la révolution socialiste en France ? Quelles leçons tirer de la révolution d’Octobre et de l’existence du premier État socialiste ? Ce sont là les enjeux de la lutte entre partisans et adversaires de l’adhésion à la IIIe Internationale. Quand le Congrès s’ouvre, on sait que la majorité adhérera à la IIIe Internationale mais on ne sait pas où passera la ligne de partage : vers qui pencheront les centristes ? Les auteurs : Jean Charles, chargé d’enseignement d’histoire à l’université de Besançon, thèse d’État en cours sur la CGTU. Jacques Girault. maître-assistant à l’université de Paris-1, thèse d’État en cours sur les origines et le développement du Front populaire dans le Var. Jean-Louis Robert, assistant à l’université de Paris-1, thèse sur la scission syndicale de 1921, thèse d’État en cours sur le mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale. Danielle Tartakousky. agrégée d’histoire, thèse sur les écoles et les éditions communistes en 1921-1933, thèse d’État en cours sur le mouvement ouvrier pendant le Front populaire. Claude Willard, professeur d’histoire à l’université de Paris-VIII, thèse d’État sur les guesdistes.

Préface, annotations, annexes : Jean CHARLES, Jacques GIRAULT, Jean-Louis ROBERT, Danielle TARTAKOWSKY, Claude WILLARD
1980
25 x 16,5 cm, 919 p.
Éditions sociales

Elementi di politica

Mots-clés : Entreprise, Morale, Parti, Parti Communiste, Politique, Réformisme, Représentativité, Révolution

1978 • Antonio GRAMSCI Préface de Mario Spinella

Cote : GRAM

Negli scritti qui raccolti, che rap-presentano i momenti principali della battaglia politica e idéale condotta da Gramsci per individuare gli elementi essenziali della lotta delle classi in Italia, appaiono chiare le linee di una scienza della politica che corrisponde alla contraddizione fondamentale della società moderna, quella tra borghesia e proletariato, e alla lotta che tali classi conducono rispettivamente per la conservazione e per la conquista del potere.

Antonio GRAMSCI Préface de Mario Spinella
1978
18,5 X 12 cm, 144 p.
Editori Riuniti

Louis Althusser ou la philosophie comme arme de la révolution

Mots-clés : Mouvements sociaux, Parti Communiste, Socialisme, stratégie politique

1er trimestre 1978 • Jean Guichard

Louis Althusser ou la philosophie comme arme de la révolution

« Le Monde du 18 Janvier 2017 a publié deux articles séparés : le premier est intitulé : « La gauche a-t-elle renoncé à l’intelligence ? », montrant le vide de la pensée de la gauche qui explique son vide politique ; le second est une présentation de l’émission d’Arte sur Althusser, qui constate l’absence de pensée du parti communiste auquel il appartient pourtant, tout en critiquant ses dirigeants. Cela m’a beaucoup intéressé, cette actualité rappelle celle des années 70-80, qui va conduire à l’élection de Mitterrand en 1981, le début de la fin du socialisme français. J’ai ainsi été replongé dans cette époque tout en restant dans la mienne.
J’avais déjà écrit plusieurs articles sur Althusser, et mon livre sur le marxisme en 1968 avait été très influencé par les ouvrages d’Althusser et par sa pensée sur « la coupure épistémologique« . En 1978, j’étais revenu sur Althusser dans un article de La Lettre, agacé par les critiques injustes qu’on lui faisait pour combattre cette thèse de la «  coupure « . Je montre que la forme de son travail est aussi le fruit d’une décrépitude de la pensée marxiste dans les milieux communistes et socialistes français, qui s’est encore accentuée aujourd’hui. En 2017, qui lit encore, qui parle encore de Marx et d’Althusser ? Je termine en me demandant si ce sous développement n’est pas le signe d’une prochaine défaite politique analogue à celle qui, en Italie, suit le mouvement des Conseils d’usine après 1920, le fascisme… Nous sommes peut-être à la veille d’une grande défaite … » (Jean Guichard 21 janvier 2017)

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