Mots-clés : autogestion, femmes, Inégalités, Informatique, Libertés, Non alignement, Progrès, PSU
1981 • BOUCHARDEAU Huguette
Cote : BOUC
Le bonheur est une idée neuve, proclamait Saint-Just en 1793. Cette recherche-là est devenue urgence. Quelle nuit du 4 Août balaiera les privilèges — anciens et nouveaux — d’une société crispée, hiérarchisée, patriarcale, policière, nucléaire, militariste, obéissante et exploiteuse ? L’alternative au « tout-nucléaire », la semaine de trente heures, la ville reconstruite, les hiérarchies cassées : pour Huguette BOUCHARDEAU, le futur est le contraire d’un rapiéçage de ce présent qui nous échappe. Utopies que tout cela, clament en chœur tous les pouvoirs. Comme la semaine de quarante heures et les congés payés en 1936 !… Une priorité : que les femmes [un homme sur deux est une femme) et le Tiers Monde (plus de la moitié du globe) fassent entendre leurs voix, qu’on se souvienne du sens concret de ce mot usé sans avoir servi : égalité. Huguette BOUCHARDEAU Agrégée de philosophie, elle enseigne à l’université de Lyon les sciences de l’éducation. iMilitante de l’U.N.E.F. d’abord, puis de la F.E.N., du planning familial, du M.L.A.C, de la C.F.D.T., elle devient en 1975 responsable du « Secteur femmes » du Parti Socialiste Unifié. Elue secrétaire nationale du P.S.U. en 1979, elle continue à participer au Mouvement des Femmes. Sommaire : Réduire le temps de travail, proposer des alternatives régionales pour l’emploi Réduire les inégalités, abolir les privilèges, casser la hiérarchie Progrès technique et choix de société: arrêter le nucléaire, contrôler l’informatique La France non alignée La politique des femmes Institutions et libertés L’autogestion Le PSU, pour quoi faire?
BOUCHARDEAU Huguette
1981
21,5 X 13,5 cm, 172 p.
Syros
Mots-clés : Avenir, Campagne, Démocratie, Démographie, Économie, Energie, Enseignement, Progrès, Ville
1978 • Alfred SAUVY
Cote : SAUV
Les années 1978 et 1979 représentent, pour la France, une période essentielle. Quels que soient le ou les partis au pouvoir, le pays devra prendre un virage important et peut-être décisif, dans le domaine économique. L’économie française, en effet, vit ingénument sur sa lancée. La facilité à laquelle elle s’est trop laissée aller lui a permis de bénéficier de certains progrès, mais, faute d’avoir amorcé à temps les innovations nécessaires, le pays va affronter de graves troubles économiques et sociaux. Pour les éviter, s’impose une mutation profonde, dont la France a les moyens. A travers les jours difficiles qui l’attendent, elle peut se construire un avenir neuf. Cette grande mutation doit avoir deux pôles essentiels : la jeunesse et la lumière, c’est-à-dire la connaissance. Devant la persistance du chômage et de l’inflation, les incertitudes de l’écologie, la pénurie d’énergie, il faut, tout en adaptant les habitudes économiques à notre temps, prendre conscience du vieillissement de la population qui pèse sourdement, clandestinement, sur les institutions et y remédier. Enfin, et par-dessus tout, le peuple souverain doit pouvoir prendre connaissance de ses propres affaires, contrairement à l’obscurantisme et aux mirages actuels. La lumière n’est-elle pas la condition même de la démocratie ? Plus que jamais, Alfred Sauvy, grâce à une vue en profondeur des problèmes de l’économie, nous propose des solutions claires et novatrices. Professeur honoraire au Collège de France, Alfred Sauvy, reçu à l’École polytechnique en 1920, s’est spécialisé dans les études de prévision économique et de population. Il a créé et dirigé l’Institut de conjoncture, puis l’Institut national d’études démographiques. Depuis 1946, il représente la France aux Nations Unies (Commission de la Population) et depuis 1947, il est membre du Conseil économique et social. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Croissance zéro ?, la Fin des riches et L’Economie du diable (Calmann-Lévy).
Alfred SAUVY
1978
23 X 15 cm, 288 p.
Calmann-Lévy
Mots-clés : CEA, EDF, Nucléaire, Nucléocrate, Progrès, Rationalité
1978 • Philippe SIMONNOT
Cote : SIMO
Qui sont les Nucléocrates ? Une engeance malfaisante aux commandes de la machine nucléaire ? Une super-élite qui se serait arrogée le droit de décider de l’avenir de la société ? Des ingénieurs voués au service du Bien commun et de l’indépendance de la Nation ? Des Français ordinaires, rouages d’une mécanique qui les dépasse ? Pour le savoir, il suffisait de les faire parler. Et ce qui ressort c’est un ricanement ubuesque, involontaire qui trahit le délire de la raison nucléaire, mais aussi la première explication fondamentale de l’histoire du nucléaire en France depuis la Libération, et une réponse à certaines de ses énigmes, notamment celle-ci : Mendès France a-t-il décidé la bombe ? Les conflits. au sein de la Nucléocratie, entre militaires et civils, entre Corps d’Etat ( « Mines » et « Ponts », CEA et EDF), entre industriels avides de marchés et de subventions publiques, s’estompent quand il s’agit de contrer la contestation et de véhiculer de grands idéaux : indépendance, progrès, et démocratie, en les manipulant avec opportunisme. La rationalité de leurs incohérences et les incohérences de leur rationalité, c’est ce que Philippe Simonnot dissèque. Et parmi ces « débris d’un monde futur » qu’il fait apparaître, trouvent leur place les incohérences du discours nucléaire de la Gauche.
Philippe SIMONNOT
1978
22X 13,5 cm, 316 p.
Presses Universitaires de Grenoble. Collection “Capitalisme et survie” animée par Philippe Hardouin
Mots-clés : Jeunesse, Progrès, Travail
1974 • Jean ROUSSELET
Cote : ROUS
L’allergie au travail, dont la deuxième édition est parue en 1974, est un essai du médecin pédiatre et psychologue Jean Rousselet, spécialiste des problèmes de la jeunesse. Dans ce livre, Jean Rousselet part du constat suivant : la jeunesse se détourne du travail, lui refuse la place qu’il avait avant dans la société, au grand dam de leurs aînés qui pourtant subissent eux aussi le même processus. Après avoir exposé les caractéristique de cette évolution des moeurs, l’auteur en cherche les causes et les possibles solutions. Le rejet du travail par les jeunes et moins jeunes se manifeste pour l’auteur par plusieurs comportements, qu’il expose dans les deux premiers chapitres de l’ouvrage. Est mise en évidence la tendance à repousser le plus possible l’échéance de l’entrée dans la vie active, en allongeant des études, que l’auteur considère parfois comme inutiles d’un point de vue professionnel et sans réel débouché. Egalement, le comportement consistant à enchaîner les petits boulots sans fin est étudiée par l’auteur : l’entrée dans la vie active n’est ainsi pas réelle. Quand enfin celle-ci arrive, la tendance est à donner de l’importance aux aspects matériels plus qu’aux apports du travail en lui-même, qui apparaissent comme négligeables. Ces derniers comportements touchent la jeunesse, mais le principal problème concerne toute la société de la fin du XXe siècle : la valeur travail y a perdu de son importance, non pas au profit de la paresse, mais bien d’autres voies considérées comme étant la clef d’une vie épanouie : loisirs, études, vie familale. Voyant toute une série d’autres valeurs s’opposer à lui, le travail se voit reduit à un simple impôt en temps, à une nécessité pour pouvoir vivre. Faire carrière, s’épanouir dans le labeur n’a que peu d’importance de ce point de vue : l’essentiel est hors du travail. Cela est encore plus vrai pour les personnes excerçant des travaux peu qualifiés et mécaniques : leurs possibilités d’épanouissement et de mise en valeur d’eux-même étant réduites à néant dans leur emploi, leur bonheur doit se trouver ailleurs.
Jean ROUSSELET
1974
18 X 11,5 cm, 255 p.
Seuil