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Le bel avenir de l’Etat providence

Mots-clés : Écologie, Environnement, Etat, providence

2014 Mai • LAURENT Eloi

Cote : LAUR

Un essai remarquable et très original qui redessine l’espace de l’État Providence. L’État Providence ne doit pas s’effacer devant la société de marché, mais doit à l’inverse être réfléchi et ré-enrichi à la lumière des évolutions profondes de nos sociétés. A la lumière notamment de l’accroissement des inégalités dans le monde et de l’essor des crises écologiques. La protection sociale contribue à l’affaissement moral des individus ? C’est faux : elle assure leur bien-être. L’Etat Providence bride le dynamisme économique et écrase de ses insupportables charges la création de richesse et l’innovation ? C’est faux : il favorise la prise de risque, développe les capacités humaines et maintient la cohésion sociale. L’Etat providence est insoutenable financièrement ? C’est faux : il n’a jamais provoqué la moindre crise économique. Depuis trente ans, l’Etat Providence n’est envisagé que sous l’angle de sa crise et son inéluctable effondrement. Ce discours inquiétant se veut performatif : on espère préparer ainsi les esprits au recul inévitable et pour tout dire souhaitable de la mutualisation des risques sociaux. Réfutant fermement le déclinisme social ambiant (« nous mourrons ensevelis sous le poids de notre Etat Providence »), ce livre laisse entrevoir non seulement la consolidation sociale mais la perpétuation écologique de l’Etat providence : l’état actuel des insécurités sociales comme la menace de celles, écologiques, qui sont déjà là et grandissent à l’horizon conduisent à penser que nous allons vers un renforcement global de nos protections collectives, dans le sens exactement opposé à ce que nous indique une vulgate néolibérale en bout de course.
Éloi Laurent est économiste à l’OFCE et enseigne à Sciences Po-Paris ainsi qu’à la Stanford University. A l’automne 2013, il était chercheur et professeur-invité à l’Université d’Harvard. Il a notamment publié La nouvelle écologie politique : économie et développement humain avec Jean-Paul Fitoussi (Seuil) et Social-écologie (Flammarion).

LAURENT Eloi
2014 Mai
19 X 12,5 cm, 156 p.
Les liens qui libèrent

Faire de la politique autrement. Les expériences inachevées des années 1970

Mots-clés : Années 70, Association, autogestion, Citoyen, Etat, Mouvement social, Parti, participation, Syndicat

2011 • Hélène HATZFELD

Cote : HATZ

Les années 70 sont souvent oubliées ou dénigrées :  » Utopiques ! « , « Idéologiques »,  » Rien à voir avec aujourd’hui « . Et pourtant, de multiples fils nous rattachent à elles : discontinus ou recomposés, nous les avons démêlés. Mettre au jour les choix qui ont construit la force du Parti socialiste, c’est réentendre les multiples questions qui ont agité les clubs, la CFDT, des associations : à quoi servent des partis ? Peut-on mettre en cause la division des rôles entre parti, syndicat et association ? Nous avons retrouvé l’exigence de construire un parti ouvert, qui ferait participer les citoyens à l’élaboration d’un programme politique. Longtemps enfouie, elle a ressurgi avec les mobilisations du 21 avril 2002. Mouvement social : les années 70 réinventent l’expression, la chargent de dire les nouveaux thèmes de lutte. Avec les féministes et les écologistes, elle porte les exigences de nouveaux thèmes de lutte. Avec les féministes et les écologistes, elle porte les exigences de nouveaux rapports entre sexes, entre les hommes et la nature. Elle devient l’emblème de nouvelles formes d’engagement. Les années 70 interpellent le politique : de mai 68 à Lip, du mouvement de libération des femmes à la dénonciation du totalitarisme, elles explorent ses limites. De nouvelles figures se sont esquissées avec l’autogestion, la démocratie participative. Aujourd’hui reformulées avec l’expérience des années 80, ces questions fondent celles d’aujourd’hui : qu’est-ce qui donne sens à une vie en commun ? En redécouvrant ce passé, nous pouvons mieux comprendre les appels du monde d’aujourd’hui. Car  » l’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé.  » (Marc Bloch)

Hélène HATZFELD
2011
23 x 14 cm, 330 p.
ADELS

Pouvoirs et société en Union soviétique

Mots-clés : Etat, pouvoir, Russie, Société, Travail, URSS

2002 • DEPRETTO Jean-Pail (Dir.) - A.I. Andreev, L.I. Borodkin, K. Clément, J.-P. Depretto, V. Garros, P. Holquist, J.I. Kirianov, M. Mespoulet, N. Moine, E.À. Osokina, S. Plaggenborg.

Cote : DEPR

Depuis le début des années 1990, notre lecture de l’histoire soviétique s’est trouvée profondément modifiée, d’abord par l’ouverture des archives soviétiques aux chercheurs, ensuite par la mise en œuvre de nouveaux questionnements. Resté jusque-là largement inaccessible au public français, ce renouvellement historiographique est au centre du présent ouvrage. Jean-Paul Depretto, maître de conférences à l’Université de Toulouse, a ainsi réuni les contributions d’auteurs français, russes, américains et allemands autour du thème de la confrontation entre les différentes formes du pouvoir soviétique et la société de l’entre-deux- guerres. Un des principaux mérites de ces travaux est de mettre en scène des groupes sociaux concrets, bien loin des catégories abstraites servant officiellement à décrire la société, tels que les statisticiens d’une province russe ou les marchands à la sauvette d’un quartier de Moscou. D’autre part, les récits de pratiques excluent un rapport univoque de domination de l’Etat-Parti sur la société, tout en montrant son omniprésence : les diverses formes du pouvoir politique sont intégrées à l’étude de la société elle-même ; ensuite, la société soviétique, dans ses diverses composantes, apparaît bien loin d’être passive et atomisée. Russie – Le retour, du fait d’initiatives locales, au rationnement à la fin des années 1930, la rédaction de journaux intimes, l’envoi aux autorités locales de lettres de particuliers contestant les décisions d’exclusion du corps civique, en sont autant d’illustrations et constituent les points d’ancrage d’une nouvelle réflexion sur le fonctionnement du régime soviétique, au moins dans ses premières décennies.

DEPRETTO Jean-Pail (Dir.) – A.I. Andreev, L.I. Borodkin, K. Clément, J.-P. Depretto, V. Garros, P. Holquist, J.I. Kirianov, M. Mespoulet, N. Moine, E.À. Osokina, S. Plaggenborg.
2002
24 x 14,8 cm, 208 p.
Éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières

Les Années 68. Le temps de la contestation

Mots-clés : autogestion, Culture, Etat, Etudiants, Ouvriers

2000 • DREYFUS-ARMAND G., FRANK R., ZANCARINI-FOURNEL M. (dir.)

Cote : CONT

1968 est une année singulière qui s’inscrit dans le temps plus long des années 1960 et 1970 où fleurit la contestation. Cet ouvrage propose de penser ces « années 68 » en articulant la chronologie courte des événements avec la moyenne durée, tout en croisant l’étude du phénomène contestataire avec celle des mutations profondes de la société et des cultures politiques. Si 1968 ne se réduit pas au mois de mai, l’espace de protestation ne se limite pas non plus aux pavés parisiens. De Berkeley à Berlin, de Londres à Woodstoek, se dessine une aire de circulation des idées et des pratiques, une aire d’émergence et de révolte de la jeunesse. L’approche comparatiste et internationale s’avère nécessaire pour comprendre le renouvellement des rapports entre l’individu et la société à l’heure de la consommation de masse – à la fois triomphante et critiquée – et pour analyser les liens complexes entre la contestation culturelle et la contestation politique. Les scènes décalées de la lutte étudiante et ouvrière, ainsi que l’ambivalence des réactions de l’Etat, hésitant entre répression et réappropriation du mouvement, sont ainsi mises en perspective par des essais de périodisation. Cette réflexion sur l’espace et sur le temps, au cœur de la démarche historienne, constitue, à ce titre, le fil directeur de cet ouvrage.
Textes de A. de Baecque, K. Bartosek, M. Bergère, S. Berstein, L. Bertrand Dorléac, A. Bonnet, B. Brillant, G. Dreyfus-Armand, R. Frank, F. Georgi, I. Gilcher-Holtey, N. Hatzfeld, G. Le Béguec, J.-P. Legois, M.-F. Lévy, A. Monchablon, R. Morder, P. Ory, V. Porhel, D. della Porta, J. Portes, M.-A. Rauch, J.-F. Sirinelli, A.-M. Sohn, L. Taylor, M. Trebitsch, D. Veillon, X. Vigna, J.-L. Violeau, M. Zancarini-Fournel

DREYFUS-ARMAND G., FRANK R., ZANCARINI-FOURNEL M. (dir.)
2000
21,5 x 12,3 cm, 526 p.
Complexe

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