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Sauvageot

Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Nestlé contre les bébés? Un dossier réuni par le Groupe de travail tiers monde de Berne.

Cote : NEST

Depuis de nombreuses années, des médecins spécialistes des maladies infantiles, dans les pays africains notamment, attiraient l’attention des organismes internationaux sur les dangers et conséquences des méthodes des firmes alimentaires sur la santé des nourrissons. Nestlé. la plus importante de ces multinationales, est aussi celle qui a les méthodes de vente les plus agressives : des infirmières engagées pour vanter les mérites des produits Nestlé au lieu de conseiller l’allaitement maternel, presque toujours possible et souhaitable ; des messages publicitaires assenés sur les ondes africaines à longueur de journée pour faire la promotion de ces mêmes produits ; des affiches et des dons (biberons, produits, cartes de santé avec photos couleur de «bébé nestlé») pour les hôpitaux. Cet exemple illustre bien la nécessité pour les grandes firmes multinationales d’étendre toujours plus leur sphère d’activité marchande au mépris des nécessités réelles des pays concernés, qui ne sont même pas consultés. Biberons, tétines et lait en boîte exigent pour leur utilisation des précautions hygiéniques — conservation, température, asepsie, usage de divers appareils ménagers — adaptées au mode de vie occidental ; transplantés, ces produits deviennent pour les nourrissons des instruments pathogènes, voire meurtriers. Ces témoignages, cette accusation contre Nestlé, d’abord publiés en anglais, ont été répercutés en Suisse et en Allemagne par le Groupe tiers monde de Berne, sous le titre « Nestlé tue les bébés », ce qui lui valut un procès de la part de la firme. Le présent ouvrage, outre le fait qu’il réunit tous ces dossiers et contient les actes du procès, montre un aspect nouveau et efficace du combat anti-impérialiste.

Groupe de travail tiers monde traduit de l’allemand par Patrick Démerin
1978
22 X 13,5 cm, 200 p.
François Maspero / Presses universitaires de Grenoble. Cahiers libres 348