Mots-clés : Bourgeoisie, Classe ouvrière, Peuple
2010 • Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon - Stéphane Beaud & Michel Pialoux - Annie Collovald - François Ruffin. Introduction : Jeanne Fidaz
Cote : PINC
Depuis la fin des trente glorieuses, la chute de l’URSS et le triomphe du capitalisme financier mondialisé, la lutte des classes passe à la trappe. Elle a quasiment disparu des discours politiques et médiatiques, au profit des thèses sur la « moyennisation » et l’émiettement de la société. Pourtant, la guerre des classes se poursuit jour après jour… tous les coups sont permis et les riches sont en train de la remporter. Pour parler des classes sociales et des conflits qui les animent, des intellectuels ont accepté de répondre avec humour et pédagogie aux questions du Parti de Gauche. Des sociologues nous éclairent sur la grande bourgeoisie (Monique et Michel Pinçon), sur le monde ouvrier (Stéphane Beaud et Michel Pialoux) mais aussi sur le racisme social ordinaire (Annie Collovald). Le journaliste François Ruffin évoque le traitement que les médias réservent à la lutte des classes. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui pensent que la lutte, c’est définitivement classe, et que l’oublier serait se renier.
Monique et Michel Pinçon sont sociologues et directeurs de recherche au CNRS, Stéphane Beaud est sociologue et professeur à l’École normale supérieure, Michel Pialoux est sociologue et maître de conférence à l’EHESS, Annie Collovald est professeur de sociologie à l’université de Nantes, François Ruffin est journaliste au bimestriel Fakir.
Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon – Stéphane Beaud & Michel Pialoux – Annie Collovald – François Ruffin. Introduction : Jeanne Fidaz
2010
17,2 x 12 cm, 224 p.
Bruno Leprince
Mots-clés : Autonomie, Chauvinisme Boulangisme, Légitimité, Peuple, Populisme, Terreur
2002 • DUPUY Roger
Cote : DUPU
Le livre est original par son objectif : traiter des « logiques du peuple » et du populisme, depuis les années de la Révolution jusque vers 1900, après le boulangisme, et par son ton : la réflexion se veut autant méthodologique que politique et entend proposer une autre lecture des mouvements populaires par les professionnels de l’histoire. Annoncée ainsi, l’entreprise n’est pas fréquente ; on ne peut que remercier l’auteur de sa clarté et de son courage pour entamer une telle discussion. Dans une post-face datée des lendemains de « la commotion électorale du 21 avril 2002 » et du « sursaut républicain du 5 mai », Roger Dupuy précise le sens de son livre en estimant que le « vote Le Pen » est un vote protestataire et n’est pas « pour Le Pen ». Refusant de condamner un « aveuglement » des électeurs, de dénoncer les résultats d’une internationale « brune », il fustige les mythifications héritées du Peuple de Michelet, les approches fondées sur les discours des élites parlant du peuple ; il estime qu’il faut d’une part comprendre les logiques d’une authentique politique du peuple, bâtie face à la politisation de la culture moderne, et d’autre part reconnaître une « bassa pulitica » (une politique d’en bas pour reprendre des termes consacrés récemment) incarnée dans des actes radicaux, irrationnels, dépendants de soucis terre-à-terre. En cela il met en doute « la barrière mythique de 1789 » qui parlant du peuple en a fait une catégorie qui ne supporte plus d’être remise en cause. Contre le populisme des élites, pour la reconnaissance d’une authentique « politique du peuple », ce livre qu’il faut bien dire d’humeur entreprend donc une relecture de l’historiographie de la Révolution et du XIXe siècle.
DUPUY Roger
2002
22,5 x 14,5 cm, 256 p.
Albin Michel
Mots-clés : Cité, Empire, Etat, Impérialisme, Nation, Peuple, Populisme, pouvoir, Socialisme
1982 • François CHATELET - Olivier DUHAMEL - Evelyne PISIER- KOUCHNER
Cote : CHAT
Cet ouvrage édité dans le cadre de la collection des Mémentos Thémis, dirigé par le professeur Maurice Duverger, n’est pas seulement un résumé ou une présentation générale de la philosophie politique. Il est beaucoup plus une réflexion d’ensemble sur l’histoire des idées politiques. Les auteurs y traitent des principaux thèmes qui ont marqué l’évolution de la pensée politique à travers les siècles depuis les racines grecques, romaines et proche-orientales jusqu’aux théories de remise en cause les plus contemporaines de l’État. Les auteurs ont divisé leur étude en dix grands thèmes. Ils étudient successivement les concepts fondamentaux, le principe de l’État, l’État-Nation, l’État-Société, l’État-Gérant, l’État-Parti, l’État-Force, le Nation-État, l’État-Savant et finalement l’État en question. L’ouvrage est une tentative de systématiser de façon claire, les doctrines principales qui ont marqué le développement de la pensée politique. Cette tentative est assez bien réussie. Il faut cependant bien comprendre que l’ouvrage n’est pas une étude vraiment conceptuelle de la pensée mais bien une élaboration des émergences politiques qui ont joué un rôle décisif dans le devenir politique des sociétés.
François CHATELET – Olivier DUHAMEL – Evelyne PISIER- KOUCHNER
1982
27 X 18,5 cm, 296 p.
Presses universitaires de France. Collection Mémentos Thémis