Mots-clés : classes sociales, Salariat
25 Janvier 2018 • Gérard Duménil, Jean-Luc Molins
Après un premier débat sur l’entreprise et les cadres (Sylvie Pochic et Jean-Claude Barboul le 20 avril 2017- et les entreprises, acteurs politiques le 1er Février 2017) il a semblé important d’approfondir les contours du travail et de la démocratie dans une période où la financiarisation de l’économie engendre un nouveau modèle de société et un nouveau mode de production dans l’entreprise.
Une rencontre-débat avec Gérard Duménil, économiste, ancien directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Comité de rédaction de la Revue Actuel Marx, co-auteur (avec D. Lévy) de La grande bifurcation (La Découverte, 2014) et Jean-Luc Molins, secrétaire National de l’UGICT-CGT cadre à Orange.
Gérard Duménil concentre son travail sur les Etats-Unis, centre des institutions financières qui gouvernent le monde modifiant considérablement les modes de production. Pour lui les cadres sont une classe autonome, difficile à définir mais qui a le monopole de l’initiative et dont le niveau de revenus les caractérise en tant que classe sociale. Le capitalisme se métamorphose, les inégalités se creusent, un nouveau mode de production apparaît pour devenir ce qu’on pourrait appeler le capitalisme manegerial. La seule perspective d’avenir est la reconstruction d’une gauche qui tiendrait compte des intérêts inter-classes.
Jean-Luc Molins reprend les revendications de UGICT-CGT sur le statut de cadre : nécessité de reconnaître les qualifications pour permettre le plein exercice du travail de cadre et de tenir compte des questions économiques et environnementales dans le management. Tout aussi important est la libre expression du personnel pour construire un réel pouvoir d’agir sur le travail en imposant le respect de l’éthique professionnelle. La CGT réfléchit par ailleurs à la Révolution numérique pour un développement du numérique autrement et posant la question du temps de travail.
Mots-clés : Dialogue social, Droits du travail, MEDEF, Négociation collective, Patronat, Pouvoir patronal, Salariat, Subordination, Travail
2015 • Fondation Copernic
Cote :
Le Medef rêve d’un salarié totalement flexible, soumis, sans protection. Ce rêve avance sous le masque souriant du « consensus » et du « dialogue social » entre « partenaires sociaux ». Il convient de dévoiler ce subterfuge. La négociation collective est et demeure une source indispensable, essentielle au droit du travail. Mais lorsqu’on prétend la substituer à la loi et aux grandes protections du droit du travail, ce n’est plus de dialogue mais de destruction qu’il s’agit. Cette tendance à la vampirisation de la loi par la négociation collective a déjà permis que de nombreux salariés ne sachent même plus, d’une semaine sur l’autre, à quels horaires ils vont travailler. Aujourd’hui, il est question de poursuivre, voire de parachever, ce mouvement et d’autoriser la destruction non plus seulement des rythmes de travail et de vie, mais la destruction par accord collectif de la représentation du personnel, du droit du licenciement, et finalement de l’ensemble du droit du travail. Cette « Note de la Fondation Copernic » a pour objectif d’ébaucher les voies d’une contre-offensive et de redonner toute sa place au débat démocratique sur les droits des salariés.
Les auteurs : Josepha Dirringer, maître de conférences en droit à l’Université Rennes 1 Emmanuel Dockès, professeur de droit à l’Université Paris-Ouest Nanterre Guillaume Etiévant, expert auprès des comités d’entreprise Patrick Le Moal, ancien inspecteur du travail Marc Mangenot, économiste – sociologue
Fondation Copernic
2015
19 X 11,5 cm, 84 p.
Syllepse
Mots-clés : Aliénation, Salariat, Travail
2010 • (NAVILLE Pierre) - Michel Burnier, Véronique Nahoum-Grappe (dir.) - Alain Cuenot - Roberto Massari, Maurice Nadeau
Cote : NAVI
Notre société se débat aujourd’hui dans une situation de crise qui engendre le pessimisme. Cette situation invite à se poser des questions de fond : quelles valeurs opposer à la marchandisation du monde ? Que peut la littérature ? La recherche scientifique ? La politique ? Comment se débarrasser des mensonges dominants ? Comment refonder le socialisme ? À ces questions, Pierre Naville est un des rares esprits à avoir su donner des réponses. Co-fondateur du mouvement surréaliste dans les années vingt, communiste et dirigeant de l’Opposition de gauche dans les années trente, compagnon de Léon Trotsky, initiateur du PSU et sociologue de premier plan, directeur de recherche au CNRS, théoricien longtemps présent sur la scène internationale, Pierre Naville ouvre, à la fin du XXe siècle, des perspectives inédites. Le présent ouvrage est principalement constitué par le dernier Cahier posthume (1988-1993) de Pierre Naville. Michel Burnier, Véronique Nahoum-Grappe, Roberto Massari, Maurice Nadeau l’accompagnent de textes montrant l’usage qui peut en être fait. Alain Cuenot dresse une chronologie de la vie et des œuvres de Pierre Naville.
(NAVILLE Pierre) – Michel Burnier, Véronique Nahoum-Grappe (dir.) – Alain Cuenot – Roberto Massari, Maurice Nadeau
2010
21 x 13,5 cm, 232 p.
Maurice Nadeau
Mots-clés : Flexibilité, Précarité, Salariat, Travail
SEPTEMBRE 2009 • Sous la direction de Sophie BEROUD et Paul BOUFFARTIGUE BARNIER L-M - BEAU A-S - BEROUD S. - BOUFFARTIGUE P. - CALDERON J. - CHAUVIN S. - CINGOLANI P. - COLLOVALD A. DENIS J-M - DUFOUR C. - FRIBOURG B. - FRIOT B. - HEGE A. - LOPEZ CALLE P. - MATHIEU L. , MERKLEN D. - PENDARIES J-R - PERNOT J-M - PEROUMAL F. - PERRIN E. - PIGENET M. SCANDELLA F.
Cote : BERO
La précarité est désormais, sous bien des formes, le lot commun des salariés. Précarité de l’emploi, souvent inscrite dans le contrat de travail: précarité du travail: mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Ces données sont le plus souvent interprétées comme une dégradation des acquis sociaux et des normes salariales conquises au cours du vingtième siècle. Et comment ne pas conclure, en effet, à un affaiblissement généralisé du mouvement syndical et des capacités des salariés à s’organiser et à se défendre? Au delà de cette réalité, le présent ouvrage cherche à éclairer ce qui naît des contradictions du processus de précarisation. Une vingtaine d’études conduites en France et à l’étranger (Etats-Unis. Royaume-Uni, Espagne, Argentine) explorent les formes prises par les résistances collectives et les possibilités nouvelles qui s’ouvrent à elles. L’ouvrage revient aussi sur l’histoire du salariat pour comprendre ce que sa déstabilisation contemporaine présente de spécifique et comment des collectifs de salariés sont parvenus par le passé à maîtriser des formes de précarité au point de conquérir face à leurs employeurs d’importantes marges de liberté. Il interroge surtout les dynamiques actuelles de mobilisation des précaires – notamment dans le commerce, la restauration rapide, la construction navale – et les ressources sur lesquelles elles s’appuient aussi bien que celles qu’elles tendent à renforcer. Il montre que l’acteur syndical n’est pas condamné aux seconds rôles dans une perspective de transformation sociale intégrant la sécurisation du travail et des conditions d’existence.
Sous la direction de Sophie BEROUD et Paul BOUFFARTIGUE BARNIER L-M – BEAU A-S – BEROUD S. – BOUFFARTIGUE P. – CALDERON J. – CHAUVIN S. – CINGOLANI P. – COLLOVALD A. DENIS J-M – DUFOUR C. – FRIBOURG B. – FRIOT B. – HEGE A. – LOPEZ CALLE P. – MATHIEU L. , MERKLEN D. – PENDARIES J-R – PERNOT J-M – PEROUMAL F. – PERRIN E. – PIGENET M. SCANDELLA F.
SEPTEMBRE 2009
22 X 14 cm, 360 p.
La Dispute