Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique Économique
Septembre 1974 • Commission Nationale Agricole
Les paysans, notamment les petits producteurs et les éleveurs, subissent une dégradation rapide de leurs revenus et sont condamnés par le gouvernement et une politique agricole qui les menacent gravement. La crise actuelle est le résultat d’une soumission économique des producteurs aux industries d’amont et d’aval qui imposent leurs prix et mettent les régions en concurrence les unes avec les autres. Dans ces conditions les paysans sont condamnés à produire plus ou à partir. Il faut exiger des prix pour chaque produit qui prennent en compte les coûts de production réels et instaurer des compléments de prix pour tenir compte des disparités régionales. Il faut en outre, exiger un contrôle populaire sur les circuits de distribution entre les producteurs et les consommateurs afin d’éviter les multiples intermédiaires. Il semble urgent que les paysans s’organisent et coordonnent les initiatives à la base.
Mots-clés : Économie, Politique agricole
Juillet - Août 1974
Les damnés de la terre sont les paysans d’aujourd’hui qui subissent particulièrement la crise économique. Le revenu des paysans baisse très rapidement. Compte tenu de l’augmentation des coûts de production qui se situe à environ 30% depuis un an et de la stagnation ou de la baisse des principaux produits agricoles, on peut estimer que la baisse de leur revenu atteindra 40% en moyenne d’ici quelques années. Pour éviter que les paysans ne soient obligés de quitter leurs terres et ne viennent grossir le nombre de chômeurs, la DPN du PSU a proposé 4 axes de travail. Les travailleurs doivent calculer le prix de revient de leur production pour s’assurer d’un salaire minimum et ne pas se laisser imposer des prix fixés par le gouvernement. Le sol agricole est l’outil de travail des paysans, il est donc nécessaire de lutter contre la spéculation foncière et de payer au juste prix, contrôlé par les paysans eux-mêmes, la terre. L’action syndicale doit animer les débats et les luttes pour casser la mentalité de l’entreprise individuelle au profit d’une lutte collective en lien avec les luttes ouvrières. Enfin il faut élargir le débat politique à tous les militants anti-capitalistes.