Mots-clés : cinéma, Créteil, Service public
1977 • Olivier BARROT - Jean-Pierre JEANCOLAS - Gérard LEFEVRE
Cote : BARR
Conçues comme instrument d’une politique de décentralisation et mises en place aux débuts du gaullisme, les Maisons de la culture ont suscité quelques espoirs de modifier les rapports entre la culture et les masses. Le mode de fonctionnement de ces lourds organismes, subventionnés nationalement et localement, leur indépendance de principe et l’indépendance de leurs animateurs semblaient des garanties suffisantes. Il en a été tout autrement. Elles ont été mises en cause certes, dans une période de crise économique, pour des motifs financiers, mais également politiques : des accusations fondamentales, relatives à l’échec de leur mission leur ont été adressées, sans d’ailleurs qu’autre chose leur soit opposé. Aujourd’hui, il n’est plus question de développement, mais d’abandon. A Créteil, sept années de « préfiguration » ont précédé l’ouverture, au début de 1975, d’un bâtiment prestigieux, unique dans la région parisienne. Dans ce cadre s’intégrait le travail approfondi de la section cinéma. Convaincus de la prééminence du cinéma comme véhicule d’action culturelle et de dévoilement politique, ses animateurs ont tenté de défricher des voies spécifiques, en contact permanent avec divers publics : avec celui des associations de toutes catégories, avec et pour les enfants; recherche historique, organisation de manifestations diverses. De cette politique de service public audio-visuel, brutalement interrompue au printemps 1976 rendent compte ses promoteurs. Leur livre se veut à la fois réflexion théorique et manuel pratique
Olivier BARROT – Jean-Pierre JEANCOLAS – Gérard LEFEVRE
1977
22 X 14 cm, 168 p.
Maspero
Mots-clés : cinéma, Répression, Socialisme, URSS - Débats politiques
13-20 Mars 1976 • Eva November
Le dernier film de Serguei Mikaelian : la Prime révèle au spectateur la réalité du quotidien soviétique et l’absence totale de démocratie ouvrière. Son intérêt particulier est le message qu’il donne au monde. Le film nous amène sur un chantier de construction dont l’histoire est semblable à celle de tous les chantiers socialistes de Vladivostok à Ruzomberok, de Riga à Varna. On nous montre le gachis, l’irresponsabilité totale à tous les niveaux et le silence contraint de chacun. Sur ce chantier une équipe refuse la prime de fin d’année. On peut facilement expliquer le succès de ce film auprès des dirigeants soviétiques car il répond à leurs préoccupations du jour, avec la mise en cause des méthodes dilatoires pratiquées mais ils ne voient pas l’acte d’accusation de l’ouvrier soviétique présenté comme un exécutant et non un participant de l’économie socialiste. Le système ne permet pas aux ouvriers de se constituer et de s’affirmer en tant que classe sociale. Apaiser le mécontentement diffus des ouvriers par quelques concessions dans le domaine du niveau de vie, sans leur donner aucun droit à la décision, au contrôle, telle est la nouvelle devise des dirigeants socialistes.
Mots-clés : cinéma, Mai 68
1968 Mai
Cote : Revues – Boite C
Dans les locaux de l’E. N. P. C., 85, rue de Vaugirard, Paris 6e, occupés par les élèves…
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1968 Mai
18 x 12 cm, 52 p.
Eric Losfeld
Mots-clés : cinéma, Démocratie, Politique Culturelle
28 Mars 1968 • Pierre Mendès France
Il y a six semaines la Direction des Arts et des Lettres, par l’intermédiaire de ses représentants au Conseil de la Cinémathèque, a procédé au licenciement d’Henri Langlois et de soixante employés de la Cinémathèque. On ne connait pas de vraies raisons à ce licenciement car celui-ci n’est, en fait, qu’un épisode du grand conflit entre démocratie et technocratie administrative. La démocratie de la Cinémathèque, c’est l’ensemble de tous ces jeunes cinéastes qui en France ou à l’étranger ont répondu à l’initiative de Langlois, ce sont tous ces producteurs qui ont donné leurs films et ce sont tous ceux qui ont pu profiter du capital amassés pour eux. En face, la démocratie administrative ce sont les fonctionnaires du Centre du Cinéma qui veulent mettre leur ordre à eux et leurs hommes. Ce sont l’inventivité et la qualité des animateurs, la participation du public que l’État entend aujourd’hui corseter, encadrer, assujettir pour en faire des organismes d’exécution de leurs volontés et intérêts. Mendès France appellent les démocrates et les socialistes à défendre ces cellules vivantes de la création car elles garantissent la dignité et la promotion du citoyen dans la société du XXème siècle.