Ce texte intitulé » Pour une orientation révolutionnaire » constitue la résolution finale du Congrès de Lille. Au-delà des 10 propositions pour le mouvement révolutionnaire, il dégage deux axes de réflexion. La tâche d’un mouvement révolutionnaire est d’abord d’analyser les luttes actuelles mais se doit également de poser la question de la société à construire. C’est dans cette optique que cette résolution finale aborde la question syndicale, le rapport syndicat- parti, le mouvement politique de masse, la prise du pouvoir et les structures du Parti et ses transformations nécessaires.
(Michel Rocard remporte la majorité sur son texte d’orientation avec 53% des mandats, et fait élire un bureau national homogène. La gauche révolutionnaire (Emmanuel Terray), maoïste obtient 12% des mandats. La tendance marxiste-révolutionnaire (Jacques Kergoat, Jean-Marie Vincent et Manuel Bridier) obtient 14% des mandats. La Gauche ouvrière et paysanne (Abraham Béhar, Marc Heurgon, Serge Mallet), 20% des mandats.)
24 Juin 1971 • Jean Gautier et d'autres militants de Loire Atlantique
Au travers d’exemples de luttes ouvrières et paysannes dans l’Ouest les militants font le point sur les prises de position des syndicats C.F.D.T. et C.G.T. et sur les possibilités d’action des militants révolutionnaires. Pour eux, les militants du P.S.U. ne peuvent pas négliger l’importance et la signification des luttes menées par la classe ouvrière ni les risques de déviation que le mouvement syndical porte en lui. La coordination des luttes peut être l’oeuvre des révolutionnaires et un appui politique et matériel du Parti est essentiel. Deux journaux : « L’Outil » et « Paysans en lutte » pourront servir de trait d’union entre les militants des entreprises P.S.U. ou non.
24 Juin 1971 • Volokhine, groupe entreprises T.R.T. Philips - CNE - signataire du Texte 6
L’existence de six textes d’orientation doit permettre aux militants de choisir pour le Parti la meilleure voie possible pour la réussite de notre projet révolutionnaire. L’auteur propose d’expliquer l’organisation du secteur entreprises qui lui semble pour le Parti, un axe stratégique essentiel répondant à l’axe du contrôle ouvrier. Le combat contre le capitalisme mené par le Parti prendra alors une nouvelle dimension, et l’efficacité qui en résultera amènera un nombre considérable de travailleurs sur des positions révolutionnaires, étape indispensable pour élever le niveau de conscience de la classe.
17 Juin 1971 • Jolivet, Kergoat, Leucate, Sabin
Le Parti traverse une crise grave qui touche à la nature même de celui-ci et à ses orientations fondamentales. Il semble important que les forces organisées qui se revendiquent du mouvement ouvrier et de la révolution opèrent un certain nombre de ruptures avec ce qu’elles sont actuellement si on veut dépasser le stade des groupuscules. Sur la question syndicale comme sur celle des rapports avec le P.C.F, comme sur la question de l’avant-garde et du parti révolutionnaire, les auteurs pensent que seul le texte de Béneteau et Morand « Pour définir le rôle du PSU dans le mouvement révolutionnaire » peut fournir une base de travail satisfaisante et suffisamment précise pour les délibérations des sections et fédérations.