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Bourdet

Mots-clés : Algérie, Congrès - PSU, front autogestionnaire

Claude Bourdet, né le 9 octobre 1909 à Paris meurt le 20 mars 1996 à Paris. Résistant, Déporté, Compagnon de la Libération, Ecrivain, journaliste, Militant de l’UGS (Union de la Gauche Socialiste) et co-fondateur du PSU (Parti Socialiste Unifié).
En 1952 il est membre fondateur du Centre d’action des gauches indépendantes et en 1954 il créé la Nouvelle Gauche. Engagé pour la paix en Algérie où il fait de nombreux séjours, il signe des articles pour France-Observateur et Tribune Socialiste. Le 31 Mars 1956 il est arrêté suite à un article paru dans France-Observateur intitulé « Disponibles : quel sursis ? » En 1957 il fonde l’Union de la gauche socialiste (UGS). En 1960 il milite pour la fusion des forces de gauche UGS-PSA-Tribune du Communisme. D’Avril 1960 à Juin 1965 fait partie de la Direction Politique Nationale du PSU et du Bureau National jusqu’au Congrès de 1967. Il est candidat du Front autogestionnaire à Villeurbanne aux élections législatives de 1978.
De 1957 à 1971 il sera conseiller municipal du 2ème secteur de Paris et conseiller général de la Seine. En 1962 il milite au sein du mouvement contre l’armement atomique (MCAA) qui deviendra en 1968 le Mouvement pour le désarmement, la paix et la liberté (MDPL dont il est le Président).
Entre 1964 et 1968 il est directeur du mensuel l’Action, en 1967 il rejoint la rédaction de Témoignage Chrétien. En 1979 il est membre de l’Association France-Palestine et en 1988 il participe à la rédaction de Politis.

Femmes, le poids du langage et du pouvoir

Mots-clés : front autogestionnaire, Politique familiale

9-15 Novembre 1978 • Huguette Bouchardeau

Le mouvement des femmes remet en cause, dans les organisations traditionnelles, le poids du langage et le système du pouvoir. A Poitiers, les 17 et 18 novembre, un carrefour sera consacré au « Mouvement des femmes aujourd’hui, et à ses liens avec les mouvements syndicaux, sociaux et politiques ». L’un des apports des femmes, dans le travail politique, ce pourrait-être de rapprocher le politique des préoccupations quotidiennes. Le refus de l’accaparement du pouvoir par quelques-uns peut permettre aux femmes d’être parties prenante dans des organisations où elles seraient autre chose que des pions. Si la convergence de Poitiers arrivait à dessiner une image de ce type d’organisation, alors, peut-être, des groupes femmes pourraient, sans renier leur autonomie, se sentir à l’aise au Front autogestionnaire. Nous devons élaborer en commun un projet, plutôt que de nous soumettre à une ligne. Au-delà des luttes pour qu’il n’y ait pas de retour en arrière en ce qui concerne la législation de l’avortement ou contre les violences faites aux femmes, notre droit à exister, aujourd’hui, passe par la lutte contre le système en place et par des propositions luttant contre le discours politique qui exclut les femmes du monde du travail.

La presse parallèle

Mots-clés : front autogestionnaire, presse

26 Octobre-1er Novembre 1978 • Claude-Marie Vardot

Née des prolongements de Mai 1968, la presse parallèle, qui s’est spécialisée dans la contre-information, a du mal à capter ses lecteurs, à s’imposer et à vivre. Les journaux comme Klaperstei 68, le Clampin libéré, la Criée, Fausse Commune, le Journal des Transparents, Anti-Intox, la Cote d’Alerte, le Parapluie ne sont plus que des souvenirs alors que certains ont tiré à plusieurs milliers d’exemplaires. Les raisons sont multiples mais souvent les mêmes :  l’arrêt de leur diffusion est conséquente au départ de leurs animateurs ou encore parce que ces journaux ne trouvent pas une assise auprès de leurs lecteurs. L’analyse de Claude-Marie Vardot démontre qu’un certain professionnalisme est nécessaire pour capter le lecteur qui n’est pas habitué à faire un effort de lecture. Par ailleurs, il ajoute que la presse de contre-information ne peut vivre qu’avec un réseau de liaisons qui l’aide à vivre surtout dans les provinces dominées par un seul organe de presse. Le front autogestionnaire devrait ré-inventer la presse de contre-information, sans négliger les obstacles, lui donner une unité en tissant les mailles d’un véritable filet de contre-information avec une résolution collective des difficultés techniques car c’est un outil qui est nécessaire à toute lutte prolongée.

La leçon des partielles

Mots-clés : Élections, France, front autogestionnaire, stratégie politique

5-11 Octobre 1978 • François Turquan, Serge Depaquit

La leçon des partielles est l’analyse à tirer des résultats obtenus par la gauche aux élections partielles suite à la décision du Conseil Constitutionnel. Malgré sa défaite aux élections générales, la gauche a progressé, reprenant trois sièges, en particulier à Nancy et dans le 14ème arrondissement de Paris. L’absence d’enjeu national a pu inciter une partie de l’électorat centriste à exprimer sans risque son mécontentement devant la situation économique et sociale. Le Parti Socialiste est le grand bénéficiaire de ce vote partiel. Le recul du P.C.F. montre que l’attitude critique et réformiste qu’a été la sienne depuis septembre 1977, n’a été ni compris, ni admis par une large part des masses populaires. Serge Depaquit, pose la question de l’impact électoral du PSU et donc de son insertion dans le champ politique. Force est aujourd’hui de penser autrement, c’est-à-dire jusqu’au bout de la démarche de la « gauche différente ». La réalité électorale pour le PSU c’est de savoir conquérir ce courant critique. Plus globalement cette réflexion ne saurait se situer au seul plan électoral mais implique des initiatives politiques, d’action et d’organisation.

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