Les précarités deviennent le lot commun des salariés : précarité de l’emploi, du travail, mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Elles interrogent et modifient les processus de production, créent des divisions sociales internes au salariat, questionnent le mouvement syndical axé sur le syndicalisme d’entreprise marqué par la présence dans les instances « représentatives » et accordant peu de place à l’interprofessionnel. Faut-il l’interpréter simplement comme une dégradation d’acquis sociaux et de normes salariales, et en conclure à l’affaiblissement généralisé du mouvement syndical, à l’incapacité des salariés à s’organiser et à se défendre.
Pourtant, hier invisibles, les précaires sont parfois à la pointe de la protestation, souvent en tant que salariés : dans le commerce, le nettoyage, la restauration rapide, les chantiers navals… Peut-on maîtriser la précarité pour conquérir de nouvelles marges de liberté, livrer des batailles intégrant la sécurisation du travail et des conditions d’existence ?
Sophie Béroud est maître de conférences de science politique à l’Université Lumière Lyon 2. Elle travaille sur les transformations des organisations syndicales, l’organisation et la mobilisation des salariés précaires, l’évolution des grèves et des conflits du travail. En 2009 elle a codirigé : « Quand le travail se précarise, quelles revendications collectives ? » (La Dispute)
didelot 9 janvier 2016 à 16:51
En tant que syndicaliste,j’ai toujours défendu la cause des salariés précaires encore plus celle des femmes qui bien souvent sont plus précarisées que les hommes; Mais dès que l’on parle de précarité,il ne s’agit plus de parler uniquement de salariés, mais de tout ceux et toutes celles qui ne travaillent plus et qui sont à la recherche d’un emploi,ainsi que de ceux et celles qui depuis longtemps n’ont pas réussi pour beaucoup de raison à retrouver un emploi. J’appartiens au MNCP ( Mouvement National des Chômeurs et Précaires ) la précarité n’est pas uniquement dans le monde salarial en France mais bien au delà; Elle est chez les jeunes déscolarisés ( souvent dépendants de la situation professionnelle de leurs parents ),elle est bien évidemment chez les gens à la recherche d’un emploi et elle se retrouve aussi de plus en plus chez les retraité(e)s. Alors je vous en prie,arrêtez d’opposer toutes ces formes de précarités mais fédérez les. Déjà que dans le monde salarial les travailleurs sont divisés et s’opposent: intérimaires et CDI/CDD, titulaires et vacataires, professionnels et intérimaires du spectacle,apprentits et salariés… etc . Parlons que d’une seule
précarité : celles et ceux qui à partir du 10 du mois n’arriveront plus à subvenir à leurs besoins primaires et vitaux,celles et ceux qui ne sont plus sûr d’avoir un toit demain,celles et ceux qui ne prennent plus de vacances depuis longtemps, celles et ceux qui n’arrivent plus et qui par ce fait renoncent à se soigner….etc Arrêtons ces divisions de précaires salariés ou pas. Merci.
ceux et celles qui galèrent pour à partir du 10 du mois ne sauront plus comment faire pour se nourrir avec leurs enfants,celles