Mots-clés : Politique familiale, Santé
21 septembre 2017 • Laurent Fraisse
La définition du travail du care ne peut être réduite au seul soutien de la personne fragile. Pour de nombreux auteurs il faut le mettre au centre d’un projet de société et le penser comme une politique de justice sociale.
Laurent Fraisse présente ici une analyse socio-économique des services de protection sociale en faveur des personnes les plus fragiles : petite enfance et personnes âgées.
Il analyse les combinaisons entre les différentes possibilités de prise en charge : famille, droits sociaux, bénévolat, associations, travail au noir, services marchands. Il montre comment les inégalités de genre ou de classes sociales, la mondialisation, l’approche gestionnaire sont très présents dans le travail du care. Il souligne que la question n’est pas posée en terme politique ni intégrée dans un projet de société incluant comme un droit, la création d’un 5ème pilier du risque social.
Laurent FRAISSE est membre du Laboratoire Interdisciplinaire pour la sociologie Economique (LISE/CNAM/CNRS) et de l’IRIS (Institut francilien Recherche Innovation Société)
Mots-clés : front autogestionnaire, Politique familiale
9-15 Novembre 1978 • Huguette Bouchardeau
Le mouvement des femmes remet en cause, dans les organisations traditionnelles, le poids du langage et le système du pouvoir. A Poitiers, les 17 et 18 novembre, un carrefour sera consacré au « Mouvement des femmes aujourd’hui, et à ses liens avec les mouvements syndicaux, sociaux et politiques ». L’un des apports des femmes, dans le travail politique, ce pourrait-être de rapprocher le politique des préoccupations quotidiennes. Le refus de l’accaparement du pouvoir par quelques-uns peut permettre aux femmes d’être parties prenante dans des organisations où elles seraient autre chose que des pions. Si la convergence de Poitiers arrivait à dessiner une image de ce type d’organisation, alors, peut-être, des groupes femmes pourraient, sans renier leur autonomie, se sentir à l’aise au Front autogestionnaire. Nous devons élaborer en commun un projet, plutôt que de nous soumettre à une ligne. Au-delà des luttes pour qu’il n’y ait pas de retour en arrière en ce qui concerne la législation de l’avortement ou contre les violences faites aux femmes, notre droit à exister, aujourd’hui, passe par la lutte contre le système en place et par des propositions luttant contre le discours politique qui exclut les femmes du monde du travail.
Mots-clés : front autogestionnaire, Politique familiale, Répression, sexualité
16-22 Novembre 1978 • Claude Francescani, Alain Letrun, J.F.Thoraval
Retrouver son identité sexuelle, c’est-à-dire trouver une libre disposition de son corps. Pouvoir établir des relations affectives et sexuelles avec les autres sans contrainte, mettre fin à la peur de la liberté, est une pratique de contre-pouvoir qui permet d’élargir le champ du projet autogestionnaire à un domaine où vie privée et vie sociale se chevauchent. La sexualité n’est pas une réalité infra-politique. C’est la façon dont sont établis les rôles qui déterminent socialement la différence sexuelle en organisant des rapports de domination et d’oppression et que s’effectue la construction du rapport au monde et aux autres. C’est pourquoi les remises en cause apparues dans ce domaine depuis les années 1960 : lutte des femmes, mouvement communautaire, lutte pour une sexualité libre, mouvements homosexuels, sont importantes pour combattre les contraintes de l’enfermement dans les rôles et les rapports de pouvoir qui les traversent.
Mots-clés : cogestion, Politique de la ville, Politique familiale
26 Janvier 1978 • Héléne-Jacques Pierre
« South Side Story »
La proposition d’« États généraux de l’autogestion socialiste du 14e » faite par le PSU a été bien accueillie dans un quartier ou « prendre ses affaires en main » est à l’ordre du jour. Ceux-ci se sont déroulés le 14 janvier 1978, tout naturellement au coeur du quartier menacé de destruction, dans différents locaux de la rue de l’Ouest et de la rue Losserand (locaux d’associations, une boutique, un café-théâtre, une école parallèle…). Appelaient l’UL-CFDT, le MAN, le SMG, le café-théâtre « Au tout-à-la-joie », l’École parallèle du 68 rue de l’Ouest, le MIFAS, le PSU 14e , la LCR. Participaient également, «Vivre dans le 14e», Paris-écologie, le groupe Femmes 14e . Les partis traditionnels de gauche qui pourtant se disent « autogestionnaires » n’ont pas pris part à la préparation. Des forums et des échanges d’expériences ont rassemblé entre 200 et 300 personnes. Les thèmes de discussion portaient sur l’école et la crèche parallèle, sur les comités de rues ou les associations de squatters, sur le centre de santé qui va s’ouvrir et les consultations juridiques, sur le travail fait en liaison avec la population par l’Atelier populaire d’urbanisme, sur les expériences d’animation menées dans le quartier. Les habitants du quartier ont le sentiment d’appartenir à un « mouvement » dont l’enjeu dépasse mars 78.