Jeudi 18 Février 2016 • Michel Mousel, Yves Barou, Christophe Sadok, Philippe Quirion, Jacques Ravaillault
Transition énergétique, métamorphose des métiers, renouveau de l’emploi : l’exemple du Bâtiment.
Le secteur du Bâtiment représente 24% des émissions de CO2. Le bâti individuel d’avant 1975 est le plus énergétivore : il devra faire l’objet de rénovations. Les formations professionnelles, de tous les niveaux vont devoir d’adapter à une transformation des métiers dans un secteur où les entreprises traditionnelles, notamment artisanales, jouent un rôle important, et où les particuliers-clients (les habitants) ne forment pas un groupe homogène.
Quels problèmes économiques, techniques, sociaux, et finalement politiques, pose la mise en œuvre de ce plan pour l’AFPA (Association Professionnelle pour la Formation des Adultes), qui prévoit la formation de 50.000 personnes ?
Avec la participation d’Yves Barou (président de l’AFPA), Christophe Sadok (directeur de l’ingénierie à l’AFPA), Philippe Quirion (Chargé de recherches au Centre International de Recherches sur l’Environnement et le Développement), Jacques Ravaillault (Directeur exécutif de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie)
Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité et ne représente plus le salariat d’aujourd’hui. Il n’a pas suivi l’évolution du monde du travail. Ce constat vaut partout dans le monde et singulièrement en Europe. Il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Les luttes – lorsqu’il y en a – ne sont plus du seul ressort des organisations syndicales. Pour Jean-Marie Pernot la crise du syndicalisme français s’inscrit dans un cadre commun à toutes les sociétés développées : la diminution des effectifs syndicaux, les difficultés des organisations à peser sur les objectifs stratégiques, l’atomisation du syndicalisme. Ces éléments sont à mettre en rapport avec la financiarisation du monde, les mutations des systèmes productifs, le développement de la sous-traitance et de l’externalisation, la réorganisation des services, le bouleversement des identités professionnelles… D’où les difficultés du mouvement syndical fondé sur l’entreprise et les champs professionnels, et la nécessité de concevoir un avenir dans lequel les objectifs transversaux, sociétaux, devraient avoir une plus grande importance.
Jean-Marie Pernot est docteur en sciences politiques, chercheur à l’Institut de Recherches Économiques et Sociales ; il a été secrétaire général de la Fédération des finances de la CFDT.
25 Novembre 2015 • Michèle Descolonges, Dominique Gillier
Peut-on encore parler de « métiers » ? Sous l’effet de causes multiples et sans les hiérarchiser les « métiers » ont évolué: évolution des normes internationales, évolutions des techniques, transformations dans la gestion et le fonctionnement des entreprises et dans la structure des emplois, élévation des qualifications professionnelles, concurrence globalisée entre producteurs et approfondissement de la division du travail, nouveaux modes de conception et de fabrication … Jusqu’à quel point les métiers ont changé ?
Michèle Descolonges est sociologue, rattachée au LIED (laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain), Paris 7. Elle a publié notamment : Des travailleurs à protéger. L’action collective au sein de la sous-traitance, Paris, Hermann-Adapt, 2011 ; avec Bernard Saincy (dir.), Les nouveaux enjeux de la négociation sociale internationale, La Découverte, 2006 ; Qu’est-ce qu’un métier ?, PUF, 1996. Elle a coordonné le n° 50 de la revue Écologie & Politique sur le thème « Syndicats et transition écologique » (mars 2015).
Dominique Gillier, syndicaliste, a été militant dans la métallurgie, membre du Bureau national confédéral de la CFDT, Secrétaire général de la Fédération générale CFDT de la métallurgie (FGMM) ; il est membre du Conseil économique social et environnemental et chargé de mission à la confédération CFDT.
La rubrique « Régions », propose un ensemble de documents, extraits de Tribune socialiste, de la période 1960-1965, et notamment de l’année 1963, grève des mineurs, mouvements paysans et dans la métallurgie, luttes dans la Drôme, dans la Seine-Maritime, le Haut-Rhin, à Neyrpic (Grenoble), à Sochaux, Dijon, La Rochelle, Caluire, Besançon… Restructurations industrielles, renforcement de la compétitivité, problèmes des conditions de travail, inégalités de développement… sont, déjà, à la base de ces mouvements sociaux. Dans ce panorama, la Bretagne est particulièrement présente : Lorient, Brest, Hennebont, Saint-Nazaire, Nantes… En octobre 1963 les organisations régionales syndicales créent un Comité d’Action pour la Bretagne, dont la première réunion se tient à Pontivy.