Analyse du Capitalisme (luttes économiques et sociales), Rôle de l’état et classes dirigeantes, L’Université et le capitalisme, Les étudiants (problèmes syndicaux), Le mouvement ouvrier et sa base sociale, Analyse des présidentielles, Signification politique des E.S.U. sont les titres des différentes parties d’un ensemble de textes non signés et non datés mais que l’on peut situer vers Avril-Mai 1965. Ces textes sont des analyses reprises dans d’autres textes soit lors de la CNE de janvier 1966 soit dans Tribune Socialiste « les ESU et la rentrée Universitaire » daté du 21-23 Octobre 1966. Il semblerait que ce soient des textes préparatoires pour une réflexion d’ensemble au stage de Poissy, en Octobre 1966.
Ce Congrès est marqué par de vives oppositions entre les deux tendances de la gauche syndicale, La majorité, avec la FGEL, fait adopter son texte, contre celui des minoritaires ; Jean-François Nallet est élu Président. Le texte d’orientation générale définit la ligne politique et syndicale pour dépasser les affrontements internes. Si l’affirmation du refus de la technocratisation de l’Université est claire, les auteurs précisent que l’intervention de l’U.N.E.F. contre le plan Fouchet devra se doubler d’une intervention politique générale qui intègrera l’ensemble des problèmes posés par le milieu étudiant dans son travail et hors de l’université.
La commission santé reprend les travaux effectués au Congrès de la MNEF et s’interroge sur l’orientation de l’U.N.E.F. vis à vis du déficit de la Sécurité Sociale. Le postulat est avant tout de maintenir une organisation de la sécurité sociale qui prenne en compte la gestion par et pour les usagers. Elle prône l’instauration d’un service autonome de santé permettant d’envisager dans leur ensemble les problèmes financiers et structurels et garantissant le principe de l’autonomie de gestion. La commission a également mené une réflexion sur le financement de l’allocation d’études dans le cadre du régime étudiant. Le rapport se termine sur la question des rapports MNEF/UNEF.
Avril-Mai 1965 • Marc Kravetz, Antoine Griset
Point de vue sur les difficultés à élaborer un syndicalisme étudiant. Analyse du positionnement des différents bureaux nationaux entre 1963 et 1965 où s’affrontent des positions politiques de gauche, et une action revendicative qui ne peut être entendue et suivie par la base qu’en s’appuyant sur des revendications modérées, voire corporatives. Analyse du milieu étudiant, de ses pratiques et de son positionnement. Affirmation de la nécessité de donner un contenu de classe à l’organisation pour dévoiler les mystifications dont sont victimes les étudiants. Pour Kravetz et Griset, au-delà de ce contexte, la construction du syndicalisme étudiant est une nécessité politique, comme l’est la constitution d’une organisation révolutionnaire en milieu étudiant.