Mercredi 10 octobre
A 19 heures au Maltais rouge,
« On a beaucoup écrit sur Michel Rocard et sur l’empreinte profonde qu’il a laissée sur la vie politique française, mais sait-on pour autant ce qu’est le rocardisme ? Qu’y a-t-il de commun entre le leader du PSU de mai 68 et le Premier ministre de mai 1988 ? Où est la vérité du rocardisme entre la promotion de l’autogestion et la défense du sérieux économique ? Entre le porteur d’utopie et celui qui se voulait « briseur de rêves » ? Entre le chef de parti, au PSU puis au PS, et le pourfendeur des faux-semblants de la politique ? Entre l’enfant chéri des médias et des sondages et le critique impitoyable de la démocratie d’opinion ? C’est à ces questions et à quelques autres que ce livre s’attache à répondre en faisant l’inventaire des différentes générations du courant rocardien, des fondamentaux d’une pensée en action, de la réalité de l’action de Michel Rocard au gouvernement et de ce qui reste de son héritage. »
Tous deux membres de son cabinet à l’Hôtel Matignon, les auteurs ont travaillé de longues années auprès de Michel Rocard. Alain BERGOUNIOUX, historien et spécialiste de cette période, préside actuellement l’Office universitaire de recherches socialistes (OURS). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont, avec Gérard Grunberg : Les socialistes français et le pouvoir : l’ambition et le remords, Hachette Littératures, 2007.
Jean-François MERLE, conseiller d’Etat honoraire, auteur de plusieurs études sur l’outre-mer et l’Etat, est aussi maire honoraire de Châtenay-Malabry (92).
Elle s’est poursuivie par un débat avec Jean-François Merle, ancien conseiller de Michel Rocard pour l’outre-mer, autour des enjeux de cette consultation pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Initialement prévue pour 1998 par les Accords de Matignon, elle a été reportée – par l’accord de Nouméa de 1998 – à 2018.
Entre temps, la Nouvelle-Calédonie a profondément changé sur les plans politique, économique, social et culturel. Que représente-t-elle aujourd’hui pour un processus de décolonisation original et sans équivalent dans l’histoire?
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Débat
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“Nouvelle-Calédonie, 4 novembre, les enjeux du référendum” Débat avec Jean-François MERLEfrom Institut Tribune Socialisteon Vimeo.
La communication est devenue un élément indispensable de la vie politique. En s’intéressant à la personnalité de Michel Rocard, Pierre-Emmanuel Guigo démontre qu’il fut certainement l’un des premiers hommes politiques, tout particulièrement à gauche, à comprendre l’importance des médias et des sondages et à soigner sa communication dès ses débuts. Souvent, de par ses idées et son parcours, à la marge du Parti socialiste, il trouva dans la communication politique un moyen essentiel de dialogue avec une opinion publique dont le rôle devenait alors croissant. Sa communication, des plus originale, s’appuyant sur tout un panel de techniques alors en gestation comme les sondages, les études marketing, le videotraining, ainsi que sur un style tranchant avec les discours de ses contemporains, fit de lui un acteur central du jeu politique des années 1970 et 1980. De simple militant, il devint l’un des candidats les plus sérieux pour l’élection présidentielle de 1981, devançant même François Mitterrand dans les sondages. Mais cette histoire est aussi celle d’un échec… La vie politique était alors bien différente, les idéologies, les partis, jouaient alors un rôle essentiel dans le choix du candidat et firent barrage à l’ascension fulgurante du tenant de la « deuxième gauche ». Un échec qui nous rappelle ainsi que la communication ne fait pas tout. S’appuyant sur de nombreuses archives, sur un large panel d’interventions de Michel Rocard dans les médias, l’historien veut ici restituer une époque qui apparaît lointaine par les balbutiements et certaines erreurs – le célèbre Appel de Conflans-Sainte-Honorine est encore aujourd’hui étudié comme l’exemple à ne pas suivre dans les écoles de communication –, mais surtout si proche de nous par la modernité des techniques mises en œuvre et par les évolutions sociales et politiques qu’elles mettent en valeur. Cet ouvrage a reçu le Prix de la Fondation Jean Jaurès, le Prix d’encouragement de l’Inathèque et le 5ème Prix d’encouragement de l’Institut François Mitterrand. Pierre-Emmanuel Guigo est agrégé d’histoire et doctorant à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Ses travaux portent sur la communication politique et sur le socialisme contemporain.
Pierre-Emmanuel GUIGO
2013
23 x 15 cm, 261 p.
INA