Mots-clés : Elections législatives, front autogestionnaire, Nucléaire, Socialisme
2 et 9 Février 1978 • Interview de Claude Bourdet par Claude Deslhiat
Claude Bourdet est candidat à Villerbanne pour le Front autogestionnaire aux élections législatives de 1978. Un front pour battre la droite, c’est-à-dire que sa candidature ne se situe pas par rapport à l’Union de la Gauche, mais plutôt, pour proposer une alternative à l’impasse du Programme Commun. Il représente les idées de lutte contre le nucléaire, contre la force de frappe, contre la politique atlantiste, pour la paix et l’écologie. Le front autogestionnaire se définit comme une autre idée de la gauche répondant aux déçus de la rupture avec le PCF et le PS par les états-majors politiques. C’est une formation de gauche, une formation de renouveau. Ce front autogestionnaire présente des candidats dans 250 circonscriptions.
Mots-clés : Écologie, Elections législatives, front autogestionnaire
2-19 Février 1978 • Serge Depaquit, C.M.Vadrot
L’écologie devient politique aux élections législatives de 1978 au gré des accords électoraux, elle dérange et menace de bousculer les rapports politiques. La signature en décembre 1977 d’un accord électoral avec Ecologie 78 avait permis à SOS-Environnement de s’affirmer comme composante de la mouvance écologique. SOS-Environnement compte dans ses rangs de nombreux transfuges ou sympathisants du RPR ou du PR et entend s’imposer en région parisienne en présentant 42 candidats Ecologie 78-SOS-Environnement. Ainsi serait jeté les bases de la création d’un véritable parti de la droite écologique. Les militants qui ont animé sur le terrain les luttes écologiques n’acceptent pas ces parachutages électoraux d’une organisation singulièrement limitée dans son implantation locale et absente de l’action contre le nucléaire civil et militaire. C’est pourquoi nombre d’écologistes refusent ces manoeuvres d’état-major et rejoignent le front autogestionnaire.
Mots-clés : cogestion
2-8 Février 1978 • Christophe Wargny
A Marle, entre Thiéroche et Laonnais dans l’Aisne, l’autogestion est devenue la pédagogie du quotidien. Petite ville de 3 000 habitants, Marle est une enclave industrielle dans une région agricole. Après un travail militant très important, le PSU, après les élections municipales est au centre de la vie politique. Plusieurs groupes de syndicalistes militants avec des élus PSU réunissent les nombreux sympathisants pour discuter des problèmes quotidiens, du budget municipal, de la hiérarchie dans les services municipaux, des gardes d’enfants en soirée, des déplacements pour les personnes âgées. Petit à petit les animateurs bénévoles, les délégués de quartier ouvrent une brèche dans l’individualisme et la collectivité devient presque conviviale, il y a de moins en moins de barrière entre les fonctions d’élus et la population. La prise en charge collective de la vie de la ville devient une réalité.
Mots-clés : Elections législatives, Pouvoir populaire, Répression, Socialisme, stratégie politique
2-8 Février 1978 • Front autogestionnaire
Michel Mousel, Pascal Gollet et Victor Leduc pour le PSU, avec des responsables syndicaux, des militants de Témoignage Chrétien, les Amis de la Terre, et le mouvement pour une alternative non-violente, lancent un Appel pour la constitution d’un front autogestionnaire, afin de faire émerger une nouvelle gauche socialiste, écologiste et autogestionnaire. Les objectifs du front autogestionnaire sont la socialisation des moyens de production, le développement du contrôle ouvrier et du contrôle populaire dans les entreprises, les quartiers et les villages ; la remise en cause de la croissance pour un autre développement ; la démilitarisation de la société pour une défense populaire ; le refus du nucléaire civil et militaire ; l’autodétermination des minorités nationales ; le droit des femmes. « Nos désaccords fondamentaux avec les partis de la gauche traditionnelle ne constituent pas pour nous une raison de faire le jeu de la droite. Bien au contraire, c’est en prenant toute sa place dans le combat contre la droite que le courant socialiste, écologique et autogestionnaire pourra s’imposer à gauche, et changer ainsi la politique. »