Le défi social-démocrate

Mots-clés : Démocratie, Eurocommunisme, Keynes, Social

1981 • BUCI-GLUCKSMANN Christine, THERBORN Göran

Cote : BUCI

La gauche divisée, la gauche malade, la gauche impuissante ? Sans aucun doute : la perte de ses deux «modèles» de référence – le socialisme bureaucratique de l’Est et l’Etat-providence des grandes social-démocraties européennes – la met dans l’impasse. A l’origine, une histoire exclue par toutes les orthodoxies en place : celle de la classe ouvrière dans ses rapports à l’Etat. De tous les «réformismes d’Etat» européens, le modèle Scandinave est sans doute le plus exemplaire et le plus fascinant. La Suède donc, avec tous ses paradoxes : une société plus égalitaire pour les deux sexes, une classe ouvrière qui a modelé la vie quotidienne, une école unique rêve de tout pédagogue français, un pouvoir syndical sans précédent… Mais aussi l’envers : bureaucratie réformiste et Etat libéral-corporatiste envahissants, concentration inégalée du pouvoir économique, bien-être fragilisé… Ni historiquement minoritaires, ni «ennemi principal», ces expériences social-démocrates du mouvement ouvrier demeurent un défi. Défi politique lancé à l’eurocommunisme et à la gauche mondiale. Défi théorique mettant à mal tout un marxisme stérilisé par Staline et Keynes. Défi stratégique enfin : partout, un même vent conservateur balaie les social-démocraties keynésiennes, provoquant éclatements et reformulations de leurs projets. Ces défis nous concernent tous. Où vont les social-démocraties dans la crise ? Que serait un Marx sans Keynes ? Un socialisme post-keynésien, loin de tous les étatismes, productivismes et sexismes dominants ? Autant de questions ouvertes par l’enjeu social-démocrate. Ni plus ni moins que la recherche nouvelle et difficile d’un socialisme brisant avec la logique mortifère des «deux camps» et ses «modèles». Une idée neuve en Europe et ailleurs… POLITIQUE ET HISTOIRE 1. La social-démocrate, un mot,un défi, un enjeu 2. L’eurocommunisme entre le stalinisme et la social-démocratie 3. Une histoire autre ou les impasses du mouvement ouvrier UNE NOUVELLE THEORISATION DE LA SOCIAL- DEMOCRATIE 1. Mise en place du modèle keynésien: élargissement de l’Etat et division du travail 2. Les révolutions passives ou l’envers des révolutions: le réformisme d’Etat 3. Contradictions du présent: corporatisme libéral et/ou étatisme autoritaire? PRATIQUES: AVENTURES ET MESAVENTURES D’UNE SOCIAL-DEMOCRATIE KENESIENNE: LA VOIE SUEDOISE 1. D’une crise à l’autre: 1932-1978 2. La longue marche social-démocrate 3. Le compromis historique à la suédoise: corporatisme triangulaire et lutte des classes 4. L’Etat keynésien à la suédoise 5. Une société égalitaire. STRATEGIE: POUR SOCIALISME POST-KEYNESIEN 1. Crise du modèle keynésien social-démocrate 2. A la recherche d’alternatives social-démocrates post-keynésiennes 3. Pour un socialisme post-keynésien: un Marx sans Keynes

BUCI-GLUCKSMANN Christine, THERBORN Göran
1981
22 X 13,5 cm, 338 p.
François Maspero Collection “Dialectiques -Interventions”

L’eurocommunisme, vers un schisme ?

Mots-clés : Eurocommunisme, Parti communiste espagnol

7 au 13 Juillet 1977 • Léo Goldberg

L’eurocommunisme est un mouvement de critique ouverte contre le communisme du bloc soviétique. Il défend une gauche européenne unie qui pourrait aller jusqu’à supplanter le Parti Communiste. Il est animé par Georges Marchais pour le Parti communiste français (PCF), Enrico Berlinger pour le Parti Communiste Italien (PCI) et Santiago Carrillo pour le Parti communiste espagnol (PCE). Dans la perspective d’une nouvelle étape du mouvement communiste d’Europe Occidentale, Santiago Carillo, propose des actions sur des objectifs communs (coordination des luttes ouvrières, lutte contre les blocs, lutte anti-impérialiste). La violence de l’attaque contre les déclarations de Santiago Carillo dans les Temps Nouveaux montre la désapprobation des partisans d’un communisme doctrinal, tant en URSS qu’en Espagne.

L’eurocommunisme

Mots-clés : Espagne, Eurocommunisme, France, Italie, Socialisme

1977 • CLAUDIN Fernando

Cote : CLAU

L’eurocommunisme hésite encore à se reconnaître comme tel, il doute de lui et se nie en même temps qu’il s’affirme. Tant en ce qui concerne les problèmes internationaux que ceux de politique intérieure, les trois principaux partis eurocommunistes, italien, français, espagnol, ont jusqu’à présent refusé toute discussion de fond et toute position commune. L’une des raisons de cette attitude — comme l’a montré le sommet de Madrid — est la crainte d’aggraver l’affrontement avec Moscou. Malgré tout, la résistance à l’action conjointe est probablement due à l’incertitude de chaque parti sur sa propre politique. Les trois partis oscillent entre la tentation social-démocrate — réduction de la voie démocratique au socialisme à une simple réformisme social-démocrate — et la volonté de tout faire pour créer les conditions d’une alternative socialiste à la crise du capitalisme. Tous trois annoncent une démocratisation interne, mais ne se décident pas a se défaire du centralisme antidémocratique. Tous trois disent avoir surmonté leur passé stalinien, mais continuent de reculer devant le dévoilement total de la vérité historique. L’eurocommunisme contient la possibilité et l’espoir d’une résolution — dans le capitalisme mûr — de la crise générale du mouvement communiste. Mais ce sera peut-être aussi son chant du cygne. Cette incertitude ne doit pas seulement préoccuper les communistes, mais aussi toutes les forces qui se situent dans la perspective socialiste, car il est aussi problématique de concevoir la transition socialiste en Occident sans les communistes que sans les socialistes. Si la pratique de l’eurocommunisme ne tient pas ses promesses et si le socialisme ne dépasse pas le réformisme social-démocrate, le capitalisme pourra se rétablir à nouveau, et le chemin du socialisme se fermera une fois de plus en Europe pour une étape de durée indéterminée. Chemin étroit, difficile, hérissé d’écueils : ce serait une illusion que de le nier. Mais c’est le seul chemin possible et il doit être tenté. Car l’unique alternative au socialisme reste la barbarie. L’auteur : Fernando Claudin était dirigeant des Jeunesses communistes espagnoles avant la guerre civile, à l’époque où Santiago Carillo était, lui. dirigeant des Jeunesses socialistes, Santiago « Carillo ayant adhéré au parti communiste en 1936. Fendant la guerre civile. Fernando Claudin a été élu au Comité central du paru communiste, puis, en 1947, au Bureau politique et, en 1956, au Secrétariat du Parti. Exclu en 1964. il est. depuis, resté indépendant. Il est l’auteur de La crise du mouvement communiste international (éditions Maspero, 1972) et de Marx et Engels et la révolution de 1848 (à paraître aux éditions Maspero). Il vit actuellement à Madrid. .

CLAUDIN Fernando
1977
22 x 13,5 cm, 151 p.
François Maspero

Le parti communiste italien : aux sources de l’eurocommunisme

Mots-clés : Eurocommunisme, Europe, Parti communiste italien, PCI

1977 • Entretiens avec G. Amendola, P. Ingrao, L. Magri, A. Reichlin, B. Trentin, recueillis par Henri Weber

Cote : PCI

La « détabilisation » capitaliste en Europe latine pose aux partis communistes des problèmes épineux : La crise d’hégémonie des classes dominantes contraint le mouvement ouvrier à donner une réponse cohérente à la question du Pouvoir. Le niveau de la combativité populaire, le discrédit des sociétés du goulag, le contexte international de détente, interdisent de rééditer purement et simplement les réponses du passé. S’ils veulent échapper au déclin historique, ne pas laisser le champ libre aux révolutionnaires et aux nouveaux social-démocrates, les P. C. de masse d’Europe méridionale sont contraints d’innover. «L’euro-communisme» est le fruit — nullement homogène — de leur effort d’adaptation aux nouvelles coordonnées de la période. Conçu dans les années 60 en Italie, il gagne l’Espagne et, aujourd’hui, la France. Qu’est-ce que la stratégie “euro-communiste”? Nouvel avatar de la ligne des fronts populaires, chère à la troisième internationale? Conversion des P.C. de masse à la social-démocratie? Stratégie de transition au socialisme adapté aux conditions de notre temps? Les entretiens rassemblés dans ce livre s’efforcent de répondre à ces questions.

Entretiens avec G. Amendola, P. Ingrao, L. Magri, A. Reichlin, B. Trentin, recueillis par Henri Weber
1977
17,5 X 11 cm, 224 p.
Christian Bourgeois éditeur

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