Mots-clés : cogestion, Mouvements sociaux, Politique industrielle, Répression
2-8 Novembre 1978
Lip en 1978 expose à l’exposition biennale de la mécanique de précision : micronora. Entre l’exposition de 1976 et celle de 1978 Lip a changé de visage. Les travailleurs de Lip, seuls, ont pris leurs responsabilités pour lutter efficacement contre le chômage. Ils ont créé une Coopérative, déposé un plan de relance, trouvé des financements, démarré les activités de sous-traitance, malgré le blocage du syndic, des pouvoirs publics et contre tous ceux qui n’attendaient que leur chute. A cette exposition, les Lip ont fait la démonstration qu’ils avaient un rôle à jouer dans l’industrie française. Leur stand a connu un réel succès et un intérêt réel qu’ont manifesté 62 nouvelles entreprises françaises, suisses, allemandes, italiennes et danoises. L’entreprise Lip a démontré qu’elle doit vivre.
Mots-clés : cogestion, front autogestionnaire, Socialisme
29 Juin - 5 juillet 1978 • Louis Jouve
» Des prototypes du Front Autogestionnaire »
Les GAM, Groupes d’action Municipale, réunis au Ulis dans l’Essonne les 20 et 21 Mai 1978 ont fait le point sur leurs actions avec les associations, la population et les municipalités. Les G.A.M. dénoncent le cumul des mandats politiques et associatifs et demandent une plus large ouverture des commissions municipales à la population, ou une information sur les dossiers épineux. Ils suggèrent que la vie associative soit favorisée par un urbanisme convivial et des lieux de rencontres ouverts plutôt que par des subventions paternalistes. Ils souhaitent oeuvrer pour la résolution des contradictions entre population et représentants associatifs ou institutionnels dans un sens autogestionnaire. A travers ces deux jours de rencontre, on a pu remarquer plusieurs types de G.A.M.avec des évolutions différentes depuis les pionniers de la période 63-67. Certains ont été créé à la suite d’une lutte ponctuelle et rassemblent toutes les classes de la population, un second type est marqué par la concurrence avec le PS face aux communistes, et un troisième type résulte du refus des partis. Tous ces G.A.M par la multiplication de leurs interventions, un état d’esprit expérimental, la souplesse d’un discours décentralisé, l’action de masse, préfigurent les fronts autogestionnaires avec qui il faut compter.
Mots-clés : cogestion
2-8 Février 1978 • Christophe Wargny
A Marle, entre Thiéroche et Laonnais dans l’Aisne, l’autogestion est devenue la pédagogie du quotidien. Petite ville de 3 000 habitants, Marle est une enclave industrielle dans une région agricole. Après un travail militant très important, le PSU, après les élections municipales est au centre de la vie politique. Plusieurs groupes de syndicalistes militants avec des élus PSU réunissent les nombreux sympathisants pour discuter des problèmes quotidiens, du budget municipal, de la hiérarchie dans les services municipaux, des gardes d’enfants en soirée, des déplacements pour les personnes âgées. Petit à petit les animateurs bénévoles, les délégués de quartier ouvrent une brèche dans l’individualisme et la collectivité devient presque conviviale, il y a de moins en moins de barrière entre les fonctions d’élus et la population. La prise en charge collective de la vie de la ville devient une réalité.
Mots-clés : cogestion, Politique de la ville, Politique familiale
26 Janvier 1978 • Héléne-Jacques Pierre
« South Side Story »
La proposition d’« États généraux de l’autogestion socialiste du 14e » faite par le PSU a été bien accueillie dans un quartier ou « prendre ses affaires en main » est à l’ordre du jour. Ceux-ci se sont déroulés le 14 janvier 1978, tout naturellement au coeur du quartier menacé de destruction, dans différents locaux de la rue de l’Ouest et de la rue Losserand (locaux d’associations, une boutique, un café-théâtre, une école parallèle…). Appelaient l’UL-CFDT, le MAN, le SMG, le café-théâtre « Au tout-à-la-joie », l’École parallèle du 68 rue de l’Ouest, le MIFAS, le PSU 14e , la LCR. Participaient également, «Vivre dans le 14e», Paris-écologie, le groupe Femmes 14e . Les partis traditionnels de gauche qui pourtant se disent « autogestionnaires » n’ont pas pris part à la préparation. Des forums et des échanges d’expériences ont rassemblé entre 200 et 300 personnes. Les thèmes de discussion portaient sur l’école et la crèche parallèle, sur les comités de rues ou les associations de squatters, sur le centre de santé qui va s’ouvrir et les consultations juridiques, sur le travail fait en liaison avec la population par l’Atelier populaire d’urbanisme, sur les expériences d’animation menées dans le quartier. Les habitants du quartier ont le sentiment d’appartenir à un « mouvement » dont l’enjeu dépasse mars 78.