La restructuration capitaliste, pourquoi ?

Mots-clés : Aménagement du territoire, Économie, Emploi, Politique industrielle

18-22 Novembre 1978 • Jean-Yves Sparfel

La restructuration capitaliste est indissociable d’une nouvelle politique de l’emploi et de l’organisation du travail. Les industriels passent la main aux financiers. Le marché s’adapte à la conjecture mondiale et entraine la mobilité forcée des travailleurs et l’accroissement du chômage. On assiste à une nouvelle division du travail au sein de la classe ouvrière. L’organisation  du travail est modifiée par les nouvelles technologies, le déclassement des emplois et la  sous-traitance. La multiplication des statuts au sein de la même entreprise échappant aux conventions collectives divise les travailleurs. L’institutionnalisation du temps partiel notamment pour les femmes comme la remise en cause du SMIC, au profit de minima négociés par branche, fragilise le travailleur. Tout est mis en place pour rendre l’accès au travail difficile pour les jeunes, les femmes, les immigrés et les habitants des régions condamnées par le redéploiement industriel. Face aux nouvelles contraintes du capitalisme, il faut réfléchir à une autre politique industrielle et sur les normes de productivité. Le carrefour de la rencontre de Poitiers pourra donc se saisir de ces questions car il contient des enjeux majeurs pour l’avenir du mouvement autogestionnaire.

La presse parallèle

Mots-clés : front autogestionnaire, presse

26 Octobre-1er Novembre 1978 • Claude-Marie Vardot

Née des prolongements de Mai 1968, la presse parallèle, qui s’est spécialisée dans la contre-information, a du mal à capter ses lecteurs, à s’imposer et à vivre. Les journaux comme Klaperstei 68, le Clampin libéré, la Criée, Fausse Commune, le Journal des Transparents, Anti-Intox, la Cote d’Alerte, le Parapluie ne sont plus que des souvenirs alors que certains ont tiré à plusieurs milliers d’exemplaires. Les raisons sont multiples mais souvent les mêmes :  l’arrêt de leur diffusion est conséquente au départ de leurs animateurs ou encore parce que ces journaux ne trouvent pas une assise auprès de leurs lecteurs. L’analyse de Claude-Marie Vardot démontre qu’un certain professionnalisme est nécessaire pour capter le lecteur qui n’est pas habitué à faire un effort de lecture. Par ailleurs, il ajoute que la presse de contre-information ne peut vivre qu’avec un réseau de liaisons qui l’aide à vivre surtout dans les provinces dominées par un seul organe de presse. Le front autogestionnaire devrait ré-inventer la presse de contre-information, sans négliger les obstacles, lui donner une unité en tissant les mailles d’un véritable filet de contre-information avec une résolution collective des difficultés techniques car c’est un outil qui est nécessaire à toute lutte prolongée.

Les radios libres, locales, municipales

Mots-clés : Capitalisme, Répression, stratégie politique

19-25 0ctobre 1978 • Serge Depaquit

Six mois après le tournant des législatives, les radios libres, locales ou municipales s’imposent comme l’un des enjeux de la résistance populaire à la politique du pouvoir. L’année précédente a été marquée par la multiplication des émissions pirates. A l’époque, les pouvoirs publics ont un peu laissé faire, créant même à Montpellier, une radio giscardienne. Après les élections, l’heure était à la répression. Au-delà des radios municipales, la pression des radios locales indépendantes s’est intensifiée. Dans le contexte de gestion autogestionnaire les radios municipales doivent garantir l’expression de tous les groupes sociaux, de tous ceux qui sont différents ou minoritaires. Cela exclut l’idée de monopole en matière d’information. Les radios libres, en n’élargissant pas leur soutien, tout en conservant leur indépendance, risque aujourd’hui l’échec face à la détermination du pouvoir. Or les radios municipales apparaissent aujourd’hui comme un allié potentiel qu’il semble difficile d’ignorer et avec lequel le pouvoir pourrait avoir à compter en cas d’extension du mouvement. Tel est le débat qui s’ouvrira à Poitiers les 18 et 19 novembre 1978 dans le cadre des rencontres sur l’autogestion.

Éléments de programme autogestionnaire

Mots-clés : Économie, Socialisme, stratégie politique

1978 • Editions Syros

Programme autogestionnaire PSU, 1978 Face aux contradictions de la société capitaliste, le socialisme autogestionnaire est pour le PSU la seule alternative. C’est un but à atteindre pour un vrai changement de société par l’exercice direct du pouvoir par les travailleurs. Dénonçant l’inadaptation des stratégies de la gauche traditionnelle et de l’extrême gauche, le PSU propose l’unité populaire anticapitaliste comme fondement de la stratégie autogestionnaire. Il expose dans le deuxième texte les lignes de force de la société capitaliste à mettre en place.

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