“ Devine qui va parler ce soir?”. Petite histoire des radios libres

Mots-clés : Radios libres

1981 • Thierry BOMBLED avec la collaboration de Bertrand Bret

Cote : BOMB

Le monopole de droit de la radio-télédiffusion est consacré en FRANCE depuis 1945 et jusqu’en Mars 1977, rien n’est venu le remettre en cause. Paradoxe de l’histoire, il est savoureux de rappeler que c’est la première radio libre qui, devenue monopole, pourchasse ceux qui tentent de réitérer l’expérience. Au terme de trois ans d’une vie périlleuse et agitée, des animateurs de « radio-libres » dressent un bilan et tentent une analyse du phénomène, pas si marginal que cela, à les lire. Ils prouvent qu’à défaut de légalité, la persévérance et l’ingéniosité des animateurs, la diversité des individus ou représentants d’associations, de mouvements sociaux, syndicaux ou politiques qui s’y sont investis, a fondé la légitimité de la parole de ceux qui veulent informer et être informés aussi de la vie de leur quartier, ville ou région. Leur existence est surtout la preuve que les citoyens peuvent être les acteurs des transformations sociales et culturelles profondes que laisse augurer le prohe avènement de l’ère de la télématique, plutôt que d’en être, une nou¬velle fois, les (télé) spectateurs. • Un bref historique de la situation dans divers pays d’Europe et aux U.S.A., un répertoire départemental des radio libres françaises et quelques précisions et conseils techniques complè¬ent ce dossier.

Thierry BOMBLED avec la collaboration de Bertrand Bret
1981
19 X 12 cm, 176 p.
SYROS

Radios libres

Mots-clés : audiovisuel, autogestion, Radios libres, Répression

19-25 janvier 1980 • Jean-Marc Lauret, Maire-Adjoint Sartrouville

Les radios libres répondent à un double besoin, d’abord, celui d’une information indépendante, diversifiée, qui serait mise en oeuvre par des collectifs d’usagers. Ensuite celui d’une « parole différente » du traditionnel langage des grands moyens de l’audiovisuel. Le PSU soutient et veut renforcer le mouvement des radios-libres. Il s’oppose à la répression contre les animateurs de ces radios, le brouillage ou la saisie du matériel. Face à une information dominante ne laissant aucune place à la parole des usagers, des quartiers, à l’expression locale, les radios libres sont une réponse au contrôle du pouvoir sur l’information. L’autogestion se nourrit de la liberté garantie à ceux qui sont différents et/ou minoritaires. En conséquence, elle  exclut l’idée de monopole, même municipal, en matière d’information. Sur ces bases le PSU soutient la décision prise par la Rencontre européenne des Radios Libres de Longwy en septembre 1979 et exige un moratoire qui devrait suspendre les dispositions répressives de la Loi du 28 Juillet 1978.