Mots-clés : Socialisme
15 Juin 1974 • Gérard Féran
La Yougoslavie est engagée sur la voie de l’autogestion. Le 10ème Congrès de la Ligue des Communistes est ouvert le 27 Mai 1974 par Tito qui déclare qu’il est temps de définir les tâches à venir et analyser les erreurs et les insuccès de cette nouvelle politique. Ce pays devient un pôle de référence pour les nouvelles forces socialistes à l’Ouest comme à l’Est. Il essaye de se donner les moyens de surmonter ses contradictions. En effet, l’autogestion est restée jusqu’ici, en grande partie, extérieure aux travailleurs. La question d’aujourd’hui est bien de donner un contenu au pouvoir des travailleurs. Pour cela la nouvelle Constitution précise que « l’organisation socio-économique socialiste de la Yougoslavie se fonde sur le travail librement associé avec les moyens de production appartenant à la société et l’autogestion des ouvriers dans la production et la répartition du produit social ». Une période nouvelle s’ouvre et sera suivie avec intérêt par tous ceux qui se battent pour l’instauration d’un socialisme autogestionnaire
Mots-clés : stratégie syndicale
Le thème de l’espérance autogestionnaire vient de réunir à l’initiative de la CFDT des militants du PS, du PSU et du C.L.A.S. La CFDT a pris l’initiative de proposer à toutes les organisations qui se sont nettement prononcées pour l’autogestion, quatre colloques sur l’autogestion, dont le premier vient de se tenir. Albert Detraz répond aux questions de Tribune Socialiste sur ce sujet. L’objet de ces colloques est d’échanger des idées et des propositions. Cette démarche privilégie la confrontation entre organisations syndicales pour tenter d’élaborer une plateforme intersyndicale d’objectifs pour une transformation de la société, conduisant au socialisme. Cette démarche n’est toutefois pas celle du programme commun car les syndicats n’ont pas vocation à se lier à un programme de gouvernement.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
20 Février 1974
Le projet d’Assises Nationales pour l’autogestion prévues les 20 et 21 Avril 1974 a été préparé en janvier 1974 par le collectif provisoire du Comité pour l’autogestion socialiste (C.L.A.S.). Ce Comité avait été créé en Janvier 1973 avec Objectif socialiste (issu du mouvement catholique Vie nouvelle), l’alliance marxiste révolutionnaire (AMR – trotskistes tendance pabliste), et les Centres d’initiatives communistes (CIC – issus du PC : Victor Leduc, serge Depaquit). Le 21 janvier le C.L.A.S. a organisé une réunion destinée à préciser le projet d’Assises Nationales pour l’autogestion. Treize organisations ou revues ont participé au débat, certaines à titre d’observateurs : Action, AMR, Amis de la Terre, Autogestion et socialisme, CNAPF, GAM, Ligue laïque pour le socialisme, Objectif socialiste, PSU, Groupes TC, JEC, Groupes d’action non violente.
Le premier objectif retenu est de favoriser la rencontre et la connaissance des militants qui seront présents aux assises. Le deuxième objectif est de prendre en compte une situation économique et sociale susceptible d’évoluer rapidement vers une crise d’envergure. Le comité appelle à se pencher sur la réponse à donner à cette crise et à adopter une déclaration et une plate-forme d’actions communes.Les assises pour l’autogestion constitue une étape dans le développement et l’organisation du mouvement pour l’autogestion socialiste. Les organisations réunies ce 21 janvier appellent à la création de comités de préparation plus larges au plan local et national et invitent tous les groupes intéressés par le projet autogestionnaire, en particulier les sections et les fédérations.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
Direction Politique Nationale • 6-12 Février 1974
La motion LIP est une déclaration en faveur de la lutte des travailleurs de LIP. Elle explicite la victoire des LIP face aux contradictions de la GGT et du PCF. Elle est votée à l’unanimité au conseil national de Février 1974.
Les travailleurs de LIP, grâce à l’accord conclu à Dôle, ont obtenu satisfaction sur leurs revendications et la solidarité qui s’est développée dans tout le pays comme le rapport de forces imposé par les LIP ont permis d’obtenir un accord qui dépasse de beaucoup les propositions faites. La Direction Politique Nationale du PSU salue les travailleurs qui ont réussi à éviter le démantèlement de l’outil industriel sans licenciements. LIP aura montré que l’axe du contrôle ouvrier, nécessitant le développement le plus grand de la démocratie ouvrière est une stratégie efficace pour l’ensemble du mouvement ouvrier. C’est une confirmation et un enrichissement décisif de la stratégie dans la bataille de l’autogestion socialiste.