La résolution adoptée au 9ème Congrès d’Amiens par 340 mandats contre 13 portait sur la construction de l’unité populaire pour instaurer le pouvoir populaire. La crise du capitalisme et ses conséquences sur les travailleurs ouvre des perspectives nouvelles et appelle une riposte appropriée. La volonté d’unité populaire est en permanence menacée par la stratégie de division du pouvoir et son développement passe par l’unité d’action avec toutes les organisations de gauche. La politique d’unité d’action ne peut plus aujourd’hui se borner à assurer la coordination des luttes secteur par secteur, elle doit permettre aux travailleurs de lancer une contre-offensive générale. Pour cela il faut renforcer le courant révolutionnaire pour l’autogestion. Pour se donner les outils de l’action il faut que le PSU sache collectivement transformer ses structures et son fonctionnement. Pour se renforcer, le courant autogestionnaire a besoin d’un programme de construction du socialisme par les travailleurs. Le but de ce programme est de constituer un instrument pour une politique posant concrètement la question du pouvoir.
15 Novembre 1974 • Bollon, Combes, Fontaine, Le Ménestrel
« Pour un communisme autogestionnaire » est une des contributions de la Fédération du Rhône dans laquelle les auteurs, s’appuyant sur les théories marxistes, analysent le mécanisme des couches et forces sociales et en tirent les conséquences pour l’organisation et l’avenir du PSU. Ce texte paru dans Tribune Socialiste est complété par une analyse plus développée parue dans PSU Information le 29 Novembre.
12-13 Octobre 1974 • Gilbert Hercet, Christian Guerche, René Dumont
« Les avantages de la nébuleuse »
Les Assises du Socialisme se sont tenues le Samedi 12 et le Dimanche 13 Octobre 1974 dans les salons de l’Hôtel PLM Saint Jacques à Paris. Il n’y a eu aucune remise en cause des structures du parti ni de sa stratégie. Le PS signifiera désormais « Parti des socialistes » dans lequel le rôle du leader est fondamental. « Parti, autogestion et pouvoir » sont les thèmes de ces Assises. Le ciment idéologique du parti, c’est théoriquement l’autogestion dont il fut beaucoup question. Le thème du pouvoir proche est un autre leitmotiv des Assises. Le problème principal c’est aussi la diversité, voire les contradictions entre les parties prenantes. Certains militants du courant majoritaire du PSU ont malgré tout participé à titre individuel aux Assises et à ses carrefours. Ils tenaient (et avec eux beaucoup de camarades de la 3e composante) un langage bien différent de celui des militants du PS à ces divers carrefours et forums. Ainsi la véritable nature organisationnelle leur est apparue clairement et les comptes-rendus qu’ils feront à leur retour seront sans doute utiles pour une prise de conscience collective des intentions du PS au-dela de la nébuleuse des discours.
« Pour le socialisme » est un texte préparatoire aux Assises du Socialisme qui veut indiquer le sens d’un projet de société qui répondra à l’attente d’un peuple et d’un monde inquiets. Après une analyse de la situation économique et politique, ce texte voudrait s’appuyer sur la dynamique de la campagne électorale et sur cette aspiration à changer la vie, pour ouvrir une réflexion sur le programme de la gauche. Une large place est faite à l’autogestion, définie comme clé de voûte du socialisme démocratique. Pour réussir il faut une stratégie de luttes et construire un grand parti socialiste dans l’unité politique des forces populaires. C’est aussi une stratégie européenne anticapitaliste qu’il va falloir construire. En conclusion, la gauche doit faire la synthèse des enseignements de Mai 1968 à Mai 1974, la victoire est à ce prix. Ce texte est une synthèse écrite par trois membres du PSU, trois syndicalistes CFDT et trois syndicalistes CGT et trois membres du PS dont un appartenant au CERES.