La parole à Pierre Naville

Mots-clés : marxisme, sexualité

14-20 Juillet 1977 • Propos recueillis par Claude Deslhiat et José Sanchez

« un certain parti pris d’extrémisme et d’expérimentation »

Pierre Naville est l’un des fondateurs du surréalisme. Paradoxalement ce n’est pas sous ce jour qu’on le connait le mieux. Homme complexe, en recherche permanente, on le connait comme économiste, sociologue, homme politique, militant du PSU et aussi poète. Il s’explique ici à propos de son dernier livre. Le but qu’il s’est fixé est d’apporter un témoignage vivant, sur le mouvement surréaliste qui n’était pas seulement littéraire et dans lequel il a joué un rôle important. Il n’entend pas retracer tout ce qui s’est fait à cette époque, mais plutôt reprendre les thèmes nouveaux de ce mouvement. Il montre que  le surréalisme veut réagir contre l’uniformisation et la spécialisation et qu’il y a toujours un relativisme à respecter dans les opinions. Le surréalisme n’est pas une théorie mais plutôt un bureau permanent de recherches avec une volonté de vaincre les tabous, de refuser les vérités imposées et de chercher dans plusieurs directions. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre  son itinéraire et la diversité de ses recherches.

Les dangers de la « nouvelle philosophie »

Mots-clés : marxisme, Philosophie

16-22 juin 1977 • Jean Bars

« La nouvelle philosophie » est un courant philosophique apparu au milieu des années 1970 et représenté par des auteurs issus pour la plupart de la gauche radicale française engagés dans la critique du totalitarisme (André Glucksmann, Bernard-Henry Lévy….). Si divers soient-ils ces nouveaux philosophes ont en commun d’être de la génération de Mai 1968 et en ont gardé l’esprit. Ces jeunes philosophes se révoltent aujourd’hui contre un pouvoir de gauche. Ils ont cependant tendance à schématiser et à raccourcir les théories matérialistes de la philosophie marxiste. Leurs pensées pourraient vite aboutir au au pessimisme voire au nihilisme. Il semble cependant qu’il serait imprudent de traiter la nouvelle philosophie uniquement par le mépris compte tenu des conséquences politiques que ces théories pourraient entraîner s’il n’y a pas de discussions.