En France comme en Italie, il y a seulement quarante ans, la violence exercée au nom de la classe ouvrière était fortement exaltée. N’est-elle pas « l’accoucheuse de toute vieille société », le prélude mais aussi l’instrument de la révolution prolétarienne que les nombreux groupes d’extrême gauche de l’époque appelaient de leurs voeux ? C’est dans cette attente de l’épreuve décisive que se développent, au sortir de 68, agit-prop et « actions exemplaires ». Pourtant, très vite, la violence finit par être abandonnée, parfois même abjurée, par la majorité de ceux qui la préconisaient. Seule l’Italie connaîtra le « passage à l’acte », qui restera cependant résiduel par rapport au nombre initial de candidats-soldats de la Révolution. Comment expliquer cette séduction du recours à la violence, intense au-delà des Alpes, plus retenue en France ? Quels ont été les ressorts de cette critique des armes qui, le plus souvent, conduira au désengagement et au retrait dans la sphère privée ? Peut-on faire le deuil de la violence politique sans « tuer le mort » : cet idéal révolutionnaire qui la légitimait ? Telles sont les questions auxquelles Isabelle Sommier s’efforce de répondre, à l’heure où la France célèbre le quarantième anniversaire des événements de mai 1968. – Présentation de l’éditeur – (date de publication : 2008 (1ère éd. 1998))
SOMMIER Isabelle
Mars 2008
23 X 14 cm, 256 p.
Presses Universitaires de Rennes
Le Dictionnaire analytique de l’altermondialisme, est le premier dictionnaire sur le sujet. Il vise à donner au lecteur les clefs essentielles pour comprendre un mouvement souvent plus complexe qu’il n’y paraît dans les médias. Qui sont les altermondialistes ? Que veulent-ils ? Quels sont leurs rapports au pouvoir et à la violence ? Que sont les forums sociaux ? Certains mouvements altermondialistes sont-ils manipulés ? Et par qui ? Autant de questions, et bien d’autres encore, auxquelles cet outil clair et synthétique a vocation à répondre. Ce dictionnaire est agrémenté d’un index très complet permettant au lecteur de se reporter directement à la bonne entrée. Eddy Fougier est politologue. Spécialiste de l’altermondialisme, il est notamment l’auteur de La contestation de la mondialisation : une nouvelle exception française ? (Les Notes de l’Ifri N° 46, 2002) et de Altermondialisme. Le nouveau mouvement d’émancipation ? (Lignes de repères, 2004).
FOUGIER Eddy
2006
21 x 14,5 cm, 287 p.
Ellipses
Écrit par Erica FRATERS, qui n’est que l’anagramme du mot Réfractaires et le nom collectif de nombreux anciens participants à l’Action Civique Non Violente (ACNV), ce livre témoigne de la résistance d’une foule de « citoyens ordinaires » à la guerre coloniale d’Algérie. Préfacé par l’avocat Jean-Jacques de FELICE, qui eut à défendre de nombreux réfractaires contre l’Etat français d’alors, rédigé par d’anciens membres du mouvement de désobéissance civile suivant un ordre chronologique qui permet d’en comprendre les motivations et les actions, ce livre se veut à l’honneur des insoumis, des objecteurs, des réfractaires de toute origine, qui eurent le courage de s’opposer physiquement et moralement à une guerre qui a encore aujourd’hui des répercussions sur les mentalités collectives, tant en Algérie qu’en France. Abondamment illustré de photographies d’époque, de reproduction d’articles de presse, pourvu d’une solide charpente de rappels historiques et en fin d’ouvrage doté de biographies d’acteurs de l’ACNV, il permet une réelle remémoration collective de cette époque troublée. Jetant une lueur sur les différences entre légalité et légitimité sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir, il montre le cheminement et l’engagement de ceux qui permettront quelques années plus tard l’instauration d’un statut des objecteurs de conscience et d’un service civil. Ce livre raconte aussi l’histoire de l’action non-violente en France depuis la fondation de la communauté de l’Arche en 1957 à la résistance des réfractaires traduits devant les tribunaux en 1963.
Erica FRATERS : C’est un nom collectif (anagramme du mot réfractaires) qui ne cache pas tous ceux sans qui ce livre n’aurait pu s’écrire. Il s’agit de : Georges Abadia, Cécile Baudonnel-Amégninou, Josette et Yvon Bel, Anita et André Bernard, Pierre Boisgontier, Nicole Cheyrouze, Geneviève Coudrais, Philippe Delord, André Féret, Philippe Ferrand, Françoise et Christian Fiquet, Bernard Gaschard, Philippe Girodet, Pascal Gouget, Paul Grosz, Michel Hanniet, Liliane et Jean-Jacques Hirtz, Claude-Marcel Hladik, Georges Humbert, Elisabeth Jansem, Marc Joubert, Marie Laffranque, Jean Lagrave, Michel Lefeuvre, Georges Mailfert, Jacques Millet, René Nazon,Tony Orengo, Christiane et Jean Pezet, Didier Poiraud, Irène et Eric Pot, Claude Pustilnicov, Joseph Pyronnet, Anne-Marie Ressouches, Antoine Robini, Jean Rogier, André Ruff, Victor Savary, Robert Siméon, Pierre Sommermeyer, Emilienne et Jacques Tinel, Claude Verrel, Marie-Claire et Claude Voron… et toutes celles et ceux que l’on a oubliés… Pour des raisons qui leur sont propres, certaines personnes n’ont pas voulu figurer dans cette liste.
FRATERS Erica (nom collectif)
2005
23 x 16,5 cm, 228 p.
Syllepse