La leçon d’Althusser

Mots-clés : Autocritique, Humanisme, Idéologie, Marxisme léninisme, Philosophie

1974 • RANCIÈRE Jacques

Cote : RANC

Quand un marxiste rencontre un autre marxiste, que peuvent-ils aujourd’hui se raconter – et nous apprendre? Ce livre s’interroge sur la leçon que le philosophe communiste Althusser donne à son confrère John Lewis. Qu’est-ce que la philosophie marxiste universitaire peut nous dire et doit nous taire de l’histoire dont elle est l’héritière ou la contemporaine? Du stalinisme et de la déstalinisation? De la dénonciation maoïste de l’U.R.S.S., de la Révolution culturelle et de Mai 68 ? Comment prend-elle sa place dans cet après-Mai 68 où le discours de l’ordre doit s’exprimer dans le langage de la subversion ? SOMMAIRE I. Leçon d’orthodoxie : Où le M. L. enseigne à John Lewis que les masses font l’histoire II. Leçon de politique: Comment les philosophes ne devinrent pas rois III. Leçon d’autocritique : La lutte des classes se déchaîne dans la théorie Appendice IV. Leçon d’histoire: Les méfaits de l’humanisme V. Un discours à sa place VI. Pour mémoire: Sur la théorie de l’idéologie (1969)

RANCIÈRE Jacques
Bon
1974
17,8 x 10,8 cm, 288 p.
Gallimard

Communismes au miroir français. Temps, cultures et sociétés en France devant le communisme

Mots-clés : Bureaucratie, Chine, Communisme, Gauchisme, Judaïsme, PCF, Révolution, Russie

1974 • KRIEGEL Annie

Cote : KRIE

Lue séparément, chacune de ces études sur le communisme en France depuis cinquante ans se situe au même moment particulier d’une même expérience historique concrète : celui où deux phénomènes – événements, cultures ou groupes -, jusque-là extérieurs l’un à l’autre, se trouvent tout à coup connectés. I l s’agit donc tantôt des réactions de l’opinion à la Révolution de 1917, du P.C.F. dans la France de la Libération ou de ce « système d’agression contrôlé» que le Parti a établi avec le pouvoir gaulliste ; tantôt de l’analyse du vocabulaire stratégique du « front unique », des thèmes de l’ouvriérisme ou, dans une étude appelée à devenir classique, de la version thorézienne du culte de la personnalité ; tantôt de l’étude du micromilieu chinois en France dans les années d’après guerre d’où sortiront plusieurs des leaders révolutionnaires, ou encore des affinités spéciales qui unissent le Parti et les juifs, ou le judaïsme et le gauchisme. Pourquoi la France a-t-elle marqué une réceptivité spécifique, considérable et toutefois limitée, au phénomène communiste ? Pourquoi la greffe bolchevique, pratiquée au Congrès de Tours en 1920, a-t-elle fini par s’adapter au corps national français, non sans provoquer en même temps de nombreuses et durables manifestations de rejet ? C’est la question qui donne son unité à ce recueil, parce qu’elle est au centre de toute l’œuvre de l’auteur, depuis son importante thèse sur Les Origines du Parti communiste français (Mouton, 1962) jusqu’à son récent essai d’ethnographie politique, Les Communistes français (Seuil, 2″ éd., 1972).

KRIEGEL Annie
1974
22,5 x 14 cm, 253 p.
Gallimard

Le socialisme dans un seul pays

Mots-clés : Bourgeoisie, Économie, Ouvriers, Paysans, Révolution, Socialisme

1974 • BOUKHARINE

Cote : BOUK

Les différents Etats ouvriers connaissent aujourd’hui des évolutions divergentes entre eux, et contradictoires au sein de chacun d’entre eux. Sans chercher à lire chacune de ces politiques à travers les lunettes de la révolution russe, reste celle-ci : l’expérience privilégiée de devenir d’une révolution victorieuse, tant du point de vue des tendances à la restauration du capitalisme que de celui de la dégénérescence bureaucratique. Boukharine est à la croisée de ces deux tendances. «Enfant chéri du parti», dirigeant de la faction « gauche » en 1918, il porte la responsabilité historique de la politique petite-bourgeoise de 1925 à 1928 à laquelle Staline répond à sa manière en précipitant la dégénérescence bureaucratique. Comprendre Boukharine aujourd’hui, c’est comprendre comment une direction révolutionnaire, incapable de maîtriser les conditions nées de la victoire, fait le lit de la réaction bourgeoise ou bureaucratique. C’est aussi apprendre à maîtriser ces conditions et à y répondre révolutionnairement.

BOUKHARINE
1974
17,7 x 10,7 cm, 437 p.
UGE 10/18

Ouverture du ghetto étudiant. La gauche étudiante à la recherche d’un nouveau mode d’intervention politique (1960-1970)

Mots-clés : Gauche, Mai 68, Militantisme, Syndicalisme, UEC, UNEF

1974 • MAUPEOU-ABBOUD Nicole de

Cote : MAUP

Comment s’est forgé, au long des années 60, le mouvement étudiant qui allait jouer un rôle actif en mai-juin 1968 et contribuer à un ébranlement institutionnel et social remarquable ? Une recherche sur ce passé n’a pas seulement un intérêt historique s’il est vrai qu’aujourd’hui, ni les groupes politiques, ni les syndicats étudiants ne parviennent à mobiliser durablement une base étudiante pourtant plus menacée que jamais et aussi sensible qu’hier à la conjoncture politique et sociale. Ce livre, qui s’appuie sur un nombre important de documents et de témoignages de militants, montre comment, au travers d’une série d’étapes, d’essais et d’erreurs, de périodes de flux et de reflux, un mouvement inédit prit forme, dont la logique est évoquée par le titre : « Ouverture du ghetto étudiant ». Cette formule vise à rendre compte de trois éléments de transformation : l’abandon, par les militants, de leur rôle traditionnel d’intellectuels-politiciens ; leur renonciation à la notion d’intérêts proprement étudiants à défendre dans le cadre d’un syndicat ; enfin leur volonté de conserver, tout en les partageant avec les travailleurs, les pratiques de critique du savoir et de lutte idéologique auxquelles ils s’étaient entraînés depuis plusieurs années dans le cadre de leurs études à l’université. NICOLE de MAUPÉOU-ABBOUD Chargée de recherches au C.N.R.S., l’auteur qui participe au groupe de sociologie du travail a publié en 1968 une étude très remarquée sur les jeunes ouvriers de la Région parisienne : « Les blousons bleus » (Armand Colin).

MAUPEOU-ABBOUD Nicole de
1974
21,5 x 13,8 cm, 388 p.
Anthropos

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