Mots-clés : Classe ouvrière, femmes, Usine
2012 • PERROT Michelle
Cote : PERR
«Je suis entrée comme apprentie chez MM. Durand frères. J’avais alors douze ans. » Ainsi commence le témoignage de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière en soie du Dauphiné, femme rebelle et oubliée, en dépit de grèves mémorables. Une ouvrière méconnue peut-elle être une héroïne? Michelle Perrot s’efforce de comprendre son itinéraire en renouant les fils d’une histoire pleine de bruits et d’ombres, énigmatique et mélancolique. Mélancolie d’un mouvement ouvrier qui échoue, d’une femme acculée au départ et peut-être au suicide, de l’historienne enfin, confrontée à l’opacité des sources et à l’incertitude des interprétations.
Michelle Perrot Historienne du travail et des femmes, Michelle Perrot croise ici des chemins souvent parcourus. Elle a publié de nombreux ouvrages, codirigé, avec Georges Duby, L’Histoire des femmes en Occident. Son livre, Histoire de chambres (Seuil, « La Librairie du XXIe siècle » 2009 et « Points », 2013) a obtenu le prix Femina Essai (2009).
PERROT Michelle
2012
17,8 x 10,9 cm, 187 p.
Grasset
Mots-clés : Bourgeoisie, Classe ouvrière, Peuple
2010 • Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon - Stéphane Beaud & Michel Pialoux - Annie Collovald - François Ruffin. Introduction : Jeanne Fidaz
Cote : PINC
Depuis la fin des trente glorieuses, la chute de l’URSS et le triomphe du capitalisme financier mondialisé, la lutte des classes passe à la trappe. Elle a quasiment disparu des discours politiques et médiatiques, au profit des thèses sur la « moyennisation » et l’émiettement de la société. Pourtant, la guerre des classes se poursuit jour après jour… tous les coups sont permis et les riches sont en train de la remporter. Pour parler des classes sociales et des conflits qui les animent, des intellectuels ont accepté de répondre avec humour et pédagogie aux questions du Parti de Gauche. Des sociologues nous éclairent sur la grande bourgeoisie (Monique et Michel Pinçon), sur le monde ouvrier (Stéphane Beaud et Michel Pialoux) mais aussi sur le racisme social ordinaire (Annie Collovald). Le journaliste François Ruffin évoque le traitement que les médias réservent à la lutte des classes. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui pensent que la lutte, c’est définitivement classe, et que l’oublier serait se renier.
Monique et Michel Pinçon sont sociologues et directeurs de recherche au CNRS, Stéphane Beaud est sociologue et professeur à l’École normale supérieure, Michel Pialoux est sociologue et maître de conférence à l’EHESS, Annie Collovald est professeur de sociologie à l’université de Nantes, François Ruffin est journaliste au bimestriel Fakir.
Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon – Stéphane Beaud & Michel Pialoux – Annie Collovald – François Ruffin. Introduction : Jeanne Fidaz
2010
17,2 x 12 cm, 224 p.
Bruno Leprince
Mots-clés : Classe ouvrière, Élections, Ouvriers, Politique
2004 • MICHELAT Guy, SIMON Michel
Cote : MICH
Les auteurs avaient construit, dans les années 1960, le modèle d’une culture politique ouvrière dans laquelle appartenance au groupe ouvrier, sentiment d’appartenir à la classe ouvrière, rejet du libéralisme économique et républicanisme débouchaient sur un vote de gauche, notamment communiste. Les mutations et ruptures intervenues dans les années 1980-1990 ont conduit, dans un esprit de retour critique, à cette recherche fondée sur des entretiens non directifs et 18 enquêtes par sondage réalisées entre 1962 et 2002. Si le « classisme de gauche » ouvrier s’affirme encore en 1978, il implose ensuite. Le sentiment d’appartenir à la classe ouvrière reflue brutalement, mais plus on est ouvrier plus on continue d’exprimer un « antilibéralisme protestataire ». Plus aussi, sous l’effet conjugué des ruptures sociales et des déceptions politiques, on marque une indifférence hostile au système politique et plus, enfin, on manifeste des propensions autoritaires et racistes. Le « vote de classe » pour la gauche régresse, le vote communiste s’effondre. Au recul électoral de la gauche et à celui, non moins prononcé, de la droite parlementaire, correspondent la montée de l’abstention et celle du vote Front national. Quelle que soit leur classe sociale, les jeunes générations sont plus réceptives aux « thèmes de gauche » que leurs aînées, mais encore davantage en rupture avec la politique instituée. Leur évolution et celle de leur composante ouvrière dépendent pour beaucoup des réponses qui seront faites à leurs attentes.
Les auteurs ont notamment publié ensemble : Classe, religion et comportement politique, Presses de Sciences Po-Éditions Sociales, 1977; « Religion, classe sociale, patrimoine et comportement électoral : l’importance de la dimension symbolique », dans D. Gaxie, Explication du vote, Presses de Sciences P0J985. GUY MICHELAT est directeur de recherche émérite au CNRS (CEVIPOF-Sciences Po). Il a publié, entre autres : Dimensions du nationalisme (avec J.P.H.Thomas), Presses de Sciences Po, 1966 ; Les Français sont-ils encore catholiques ? (en coll.), Cerf, 1991 ; Religion et sexualité (en coll.), L’Harmattan, 2002 ; L’héritage chrétien en disgrâce (en coll.), L’Harmattan, 2003.
MICHEL SIMON est professeur émérite à l’Université des sciences et technologies de Lille (CLERSE-IFRESI, CNRS-Lille I). Il a publié de nombreuses études sur l’idéologie, les classes sociales et les phénomènes politiques.
MICHELAT Guy, SIMON Michel
2004
23,5 x 14,9 cm, 373 p.
Presses de Sciences Po
Mots-clés : CFDT, Classe ouvrière, Syndicalisme, Travail
1986 • JACQUIER Jean-Paul
Cote : JACQ
« Rien ne va plus dans le syndicat, je m’achète un vélo », écrivait récemment un militant. Pleure, ô mon syndicat bien aimé, car les adhérents se font aussi rares que les journées de grèves. Les commentaires sur le syndicalisme sont acides et les fossoyeurs astiquent leur pelle. Le pire pourtant n’est pas certain. L’avenir social est plus ouvert qu’on ne le croit et tous les syndicalistes n’ont pas le « blues » au cœur. Le syndicalisme a ses chances car les dinosaures s’essoufflent. Vieux patrons et vieux syndicats sont le recto et le verso d’une même page d’histoire qui s’achève. Une autre commence. L’individu, l’entreprise, l’aspiration des femmes à travailler, le refus de l’embrigadement, l’alternance politique, la décentralisation de la novation… sont quelques-unes des chances du syndicalisme. L’aventure continue. Avec de nouvelles pratiques, plus concrètes, moins idéologiques. Un « new-deal » social se prépare. Loin du concert des pleureuses et de la revanche des craintifs sentencieux, Jean-Paul Jacquier bouscule avec humour et passion bien des tabous. Il affirme haut et fort qu’il croit en l’avenir du syndicalisme. Un syndicalisme d’acteurs, indispensable pour la société à laquelle il rend des services et pour la démocratie dont il est une pièce maîtresse. A condition d’y participer. Jean-Paul Jacquier, 45 ans, est secrétaire national de la CFDT, responsable du secteur « travail-entreprise ».
JACQUIER Jean-Paul
1986
21,5 x 13,5 cm, 178 p.
Syros