La restructuration capitaliste, pourquoi ?

Mots-clés : Aménagement du territoire, Économie, Emploi, Politique industrielle

18-22 Novembre 1978 • Jean-Yves Sparfel

La restructuration capitaliste est indissociable d’une nouvelle politique de l’emploi et de l’organisation du travail. Les industriels passent la main aux financiers. Le marché s’adapte à la conjecture mondiale et entraine la mobilité forcée des travailleurs et l’accroissement du chômage. On assiste à une nouvelle division du travail au sein de la classe ouvrière. L’organisation  du travail est modifiée par les nouvelles technologies, le déclassement des emplois et la  sous-traitance. La multiplication des statuts au sein de la même entreprise échappant aux conventions collectives divise les travailleurs. L’institutionnalisation du temps partiel notamment pour les femmes comme la remise en cause du SMIC, au profit de minima négociés par branche, fragilise le travailleur. Tout est mis en place pour rendre l’accès au travail difficile pour les jeunes, les femmes, les immigrés et les habitants des régions condamnées par le redéploiement industriel. Face aux nouvelles contraintes du capitalisme, il faut réfléchir à une autre politique industrielle et sur les normes de productivité. Le carrefour de la rencontre de Poitiers pourra donc se saisir de ces questions car il contient des enjeux majeurs pour l’avenir du mouvement autogestionnaire.

Femmes, le poids du langage et du pouvoir

Mots-clés : front autogestionnaire, Politique familiale

9-15 Novembre 1978 • Huguette Bouchardeau

Le mouvement des femmes remet en cause, dans les organisations traditionnelles, le poids du langage et le système du pouvoir. A Poitiers, les 17 et 18 novembre, un carrefour sera consacré au « Mouvement des femmes aujourd’hui, et à ses liens avec les mouvements syndicaux, sociaux et politiques ». L’un des apports des femmes, dans le travail politique, ce pourrait-être de rapprocher le politique des préoccupations quotidiennes. Le refus de l’accaparement du pouvoir par quelques-uns peut permettre aux femmes d’être parties prenante dans des organisations où elles seraient autre chose que des pions. Si la convergence de Poitiers arrivait à dessiner une image de ce type d’organisation, alors, peut-être, des groupes femmes pourraient, sans renier leur autonomie, se sentir à l’aise au Front autogestionnaire. Nous devons élaborer en commun un projet, plutôt que de nous soumettre à une ligne. Au-delà des luttes pour qu’il n’y ait pas de retour en arrière en ce qui concerne la législation de l’avortement ou contre les violences faites aux femmes, notre droit à exister, aujourd’hui, passe par la lutte contre le système en place et par des propositions luttant contre le discours politique qui exclut les femmes du monde du travail.