Mots-clés : Autonomie, Emancipation, Flexibilité, Précarité, Travail
2014 • CINGOLANI Patrick
Cote : CING
Depuis les années 1980, le mot « précaire » est teinté d’ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d’emploi. C’est cette double acception que ce livre tente d’analyser. Il faut en effet comprendre, d’une part, que l’expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l’opacité d’un rapport social qui permet d’autant mieux de les exploiter… Et, d’autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s’étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. Sans nostalgie à l’égard du salariat, qui a institutionnalisé la subordination du travail, ce livre montre le potentiel libérateur de ces « révolutions précaires ». Il propose de repenser les luttes et le droit du travail à partir de la contestation des nouvelles formes de domination économique et de leurs puissances démultipliées d’exploitation. Il cherche ainsi à penser l’avenir de l’émancipation, c’est-à-dire à comprendre comment les luttes de cette « nouvelle plèbe » peuvent s’articuler à un mouvement ouvrier replié sur les figures spécifiques du travailleur industriel et du salariat ; à montrer quelles sont les conditions d’émergence de mobilisations à distance des organisations bureaucratiques antérieures ; à mettre au jour les configurations militantes et syndicales qui peuvent agréger les sociabilités et les solidarités propres à la « vie précaire » ; et à déployer les valeurs politiques portées par ces formes de collectifs en gestation, à la rencontre du socialisme des origines et d’une écologie générale appliquée à la vie quotidienne.
CINGOLANI Patrick
2014
20,5 X 14 cm, 152 p.
La Découverte Collection l’horizon des possibles
Mots-clés : Autonomie, Colonisation, Corse, Nationalisme
2013 • Jean-Claude GILLET
Cote : GILL
C’est en 1966 que le PSU lance comme mot d’ordre politique « Décoloniser la province». C’est en 1966 que la Fédération PSU corse dénonce les « liens coloniaux » de l’île avec la métropole. Le PSU corse est né en même temps que le PSU national en i960 et il a disparu la même année que son homologue continental en 1990. Cet ouvrage est l’histoire de cette fédération dans les différentes étapes de son existence, avec des moments d’intensité et des moments de dépression, des temps d’espérance et des temps de doute. Le PSU corse a traité de tous les problèmes que l’île a rencontrés au cours des trente années de la période : le statut de l’île, le développement, la colonisation, la «décorsisation» des emplois, l’exode des jeunes, la spéculation et la pression immobilière sur le littoral, l’agriculture et la viticulture (autour des questions de la chaptalisation), les transports, le tourisme, les clans et les appareils politiques traditionnels, la culture et la langue, la violence en politique, etc. Ce sont quelques dizaines de militants acharnés qui ont persévéré dans une voie étroite consistant à mettre en tension autonomie et autogestion, nationalisme et socialisme, sans concession démagogique ou électoraliste refusant à la fois un nationalisme apolitique et une lutte de classes sans racine nationale. On retrouvera ici l’histoire des responsables que furent Toussaint Marchioni, Georges Viale, Marc Cianfarani, Antoine Murati, René Baude, Jean-Pierre Olivesi, et ceux issus du PSU qui reconstituèrent la CFDT en Corse, Sanvitus Predali, Jean Maïboroda, Pierre Cervetti, Walter Boccaccini. Et tous les autres. L’ouvrage est bâti à partir d’entretiens et de documents personnels, d’archives nationales, ajacciennes et du PSU.
Jean-Claude Gillet est un non-corse, professeur honoraire des universités, qui a mené son enquête surplace en 2011 et 2012. Il fut un des responsables nationaux du PSU et créateur de la fédération catalane de ce parti à Perpignan. Il a déjà écrit de nombreux articles sur le PSU et dirigé plusieurs ouvrages sur cette organisation.
Jean-Claude GILLET
2013
24 x 16,5 cm, 200 p.
Editions Alain Piazzola
Mots-clés : Autonomie, Flexibilité, Précarité, Subordination, Temps, Travail
2012 • CINGOLANI Patrick (dir.) - Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
Cote : CING
Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s’inverser en leur contraire. L’obsession d’une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l’intensification du travail, l’organisation flexible de la production provoquent la perte d’expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L’imposition d’un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé. En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l’autonomie, l’affirmation d’activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?
CINGOLANI Patrick (dir.) – Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
2012
17 x 11 cm, 248 p.
Éditions érès
Mots-clés : Autonomie, Démocratie, Écologie, Soiuveraineté, Utopie
janvier 2012 • Postface André GORTZ
Cote : UTOP
Manifeste utopia Oui, une autre manière d’imaginer, de penser et de faire de la politique est possible. Il existe d’autres perspectives que la résignation et la soumission au modèle actuel. Pour Utopia, il ne s’agit pas de corriger à la marge le système capitaliste, qui accentue les inégalité et détruit la planète. L’enjeu est de construire un projet politique permettant à chacun de se réaliser individuellement et collectivement. L’originalité d’Utopia consiste à porter analyses et propositions au sein du monde associatif, mais aussi des mouvements et partis de gauche, depuis les objecteurs de croissance jusqu’au Parti socialiste, en passant par les Verts, les altermondialistes, les antilibéraux et les alternatifs. Mais pour construire, il faut préalablement déconstruire et, pour cela, remettre en cause trois aliénations : le dogme de la croissance comme solution « magique » à tous les maux, la consommation comme seul critère d’épanouissement individuel, et le travail érigé en valeur absolue. Notre utopie considère que la réflexion alliée à l’imagination arrivera à fédérer un mouvement fort, capable de construire non pas l’alternance, mais un projet susceptible, à terme, d’entraîner l’adhésion du plus grand nombre. C’est notre impératif et notre urgence.
Postface André GORTZ
janvier 2012
20 X 12 cm, 296 p.
Les éditions Utopia