Août 1977 • Bureau National du PSU, Michel Mousel, Bernard Ravenel, Serge Depaquit, MAN
Le nucléaire tue ! La manifestation de Creys-Malville a fait un mort : le camarade Vital Michalon, et de nombreux blessés graves. Les forces de police, sous l’autorité du Préfet, n’ont pas hésité à s’opposer violemment aux 50 000 manifestants qui se sont mobilisés à Creys-Malville le 31 Juillet 1977 pour dire leur opposition au programme électronucléaire et aux surgénérateurs.
Le danger nucléaire, n’est pas seulement celui de la pollution radio-active. C’est aussi celui d’une société livrée au seul pouvoir d’une minorité techno-capitaliste, contrôlée et quadrillée par un appareil militaire et policier. Le PSU demande que l’action de masse permette le respect démocratique des prises de décisions, il engage toutes les forces de gauche à s’exprimer sur la politique énergétique qu’elles entendent suivre. Le PSU réclame une commission d’enquête sur les agissements de la police ce 31 Juillet et la libération de tous les manifestants emprisonnés.
14-20 Juillet 1977 • Serge Depaquit, Michel Martin, Jean-François Thoraval
La centrale de Creys-Malville constitue la clé de voûte du programme électro-nucléaire français et même européen depuis la signature, le 5 juillet 1977, d’un accord franco-allemand pour la construction et l’exportation des surgénérateurs. Une manifestation est prévue les 30 et 31 juillet aux alentours du site. Le PSU s’interroge sur le rapport de forces à créer pour mettre fin à ces choix dangereux. Pour le PSU, au-delà de la manifestation qui peut se transformer simplement en un affrontement avec les forces de police, il faut amplifier le mouvement populaire contre le programme nucléaire en général et obliger les partis de gauche à choisir entre l’irréversibilité des enjeux et les avantages qui sont présentés pour la garantie de l’indépendance énergétique de demain.
Les paysans du Larzac organisent un rassemblement les 13 et 14 Août 1977 pour manifester leur volonté de vivre au pays, de lutter contre la politique d’aménagement du territoire du gouvernement. La mobilisation d’Août veut être un lien d’unité pour tous ceux qui ont choisi de lutter pour une autre société.
7-13 Juillet 1977 • Correspondant à Nantes
Les paysans nantais sont contre l’atome, notamment contre l’implantation d’une centrale nucléaire au Pellerin. Les verdicts de Nantes et de Rennes contre les manifestants confirment que le temps des « réponses polies et des débats » n’est plus de mise. Le nucléaire est devenu un enjeu politique majeur. Le temps presse pour le pouvoir car il lui faut créer rapidement un état de fait qui rende le processus nucléaire irréversible. Tout le monde s’accorde pour dire que le site du Pellerin est très mauvais. EDF agit au mépris total de toutes les instances régionales d’aménagement, au mépris des populations, et des élus. Dans toute la région autour du Pellerin les comités de défense de l’environnement ont organisé des réunions d’information. Un grand rassemblement le 8 mai dernier a réuni 15 000 personnes au Pellerin sur le thème du nucléaire. Les organisations politiques locales ont exprimé leur refus de la centrale avec plus ou moins de conviction. Pour le PSU c’est en termes de choix de société qu’il faut répondre.
10-16 Mars 1977 • Thierry de Larochelambert, Raymond Murer
A Strasbourg, aux élections municipales le débat autour de la future centrale nucléaire de Gerstheim-Erstein met en relief la crainte et l’hostilité de la population alsacienne dans la concrétisation de ce projet nucléaire à 20 Km de Strasbourg. Thierry de Larochelambert et Raymond Murer, candidats PSU aux élections municipales adressent une lettre ouverte à M. Pflimlim, maire de cette ville. Ils dénoncent le manque de position claire de la part du Maire, par ailleurs également, Président du Port Autonome et de la CFNR (Compagnie Française de Navigation Rhénane ). Le PSU dénonce la politique de la droite en Alsace qui entraînera un développement industriel dangereux et incontrôlé. Il rappelle ses positions quant au nucléaire et le choix d’une autre société qu’il appelle de ses voeux.