L’Écologie en marche

Mots-clés : Aménagement du territoire, Nucléaire, Politique Économique

8 Novembre 1974 • Interview de Brice Lalonde par Jacques Thibault

L’écologie en marche, un entretien avec Brice Lalonde, qui permet de situer le mouvement écologique, relativement nouveau dans le contexte politique, économique et social. Pour lui, l’écologie, comme approche de la réalité, transcende le politique et l’économique. C’est un mode de raisonnement axé sur la perspective de la survie de l’espèce humaine. Le mouvement écologique est la résultante de trois composantes. En premier lieu les scientifiques prennent de plus en plus conscience de l’impact de leurs travaux sur les conditions de vie et les risques qu’ils pourraient faire courir à l’humanité. La deuxième composante du mouvement écologique, ce sont les gens qui se mobilisent sur le cadre de vie. Le troisième courant est formé par les révolutionnaires qui se réclament de mai 68. Ils sont concentrés dans les grandes villes et forment les bataillons de choc de l’écologie. Leur engagement écologique va de paire avec une conscience régionaliste et ils sont d’idéologie libertaire. Brice Lalonde pense qu’il est urgent de politiser l’écologie mais aussi « d’écologiser » la politique.

Grève aux P.T.T., tous les travailleurs sont concernés

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

1-8 Novembre 1974 • Yves Sparfel, Jean Martin

Couverture TSN°635,Novembre 1974Après l’O.R.T.F., c’est le tour des P.T.T. et de Télécom : démantèlement, privatisation, remise en cause du statut. Il faut dire que depuis longtemps la pieuvre capitaliste s’intéresse aux P.T.T. : participation des banques aux investissements du téléphone et création de compagnies privées de développement, embauche de contractuels et présence de 100 000 auxiliaires dans les P.T.T., installation du contrôle de gestion pour rendre rentables les P.T.T. , pénurie d’effectifs qui empêche le service public de fonctionner correctement, jetant ainsi le discrédit sur ce secteur. Après la grève, les propositions du Ministre ont été rejetées car ce n’est pas en cédant des miettes que le mouvement pouvait être désamorcé. La grève des P.T.T est relayée par la lutte des cheminots, des électriciens et gaziers, il est le point névralgique de la combativité ouvrière. Faire l’unité dans les P.T.T et la fonction publique, maintenir l’action, la renforcer en organisant des rencontres entre les différents secteurs menacés, organiser des meetings communs est l’épreuve de force engagée contre le pouvoir. C’est une lutte qu’il faut gagner sous peine de décourager tous les travailleurs.

Le patronat veut gérer la crise

Mots-clés : Économie, Emploi

1er Novembre 1974 • E.Charles

Début Octobre le patronat, au cours de ses Assises, a analysé la crise économique et a tenté d’élaborer une stratégie pour la gérer au mieux de ses intérêts. Le changement de la situation économique a été brutal après une année de larges profits en 1973. La récession mondiale a compromis la stratégie de production et de profit et a créé de larges disparités selon les secteurs, tant sont contradictoires les intérêts en jeu. Cette diversité de situations et de stratégies patronales doivent être prises en compte dans les mots d’ordre lors de conflits sociaux. Il est difficile de se contenter de slogans pour défendre le pouvoir d’achat quand une entreprise licencie massivement. La logique du patronat est avant tout d’accroître la capacité de production et donc d’investir pour financer les nouveaux équipements nécessaires à la production. Il lui faut donc de larges profits, des crédits importants et bon marché et parfois même des aides de l’Etat. Dans cette optique, le patronat s’oppose à toute réglementation sur le droit de licenciement et préfère maintenir une réserve de chômeurs disponible selon les besoins. Le patronat ne veut, malgré tout, pas d’intervention dirigiste de l’Etat et se méfie de l’idéologie de la croissance ralentie.

Les problèmes monétaires internationaux

Mots-clés : Politique Économique

12 octobre 1974 • Denis Clerc

« De Nairobi à Champs-sur-Marne »

Les problèmes monétaires internationaux intéressent souvent peu de monde. Or ces questions sont des terrains de lutte et de contrôle auxquelles il est temps de s’intéresser car on ne peut pas laisser les spécialistes décider. Après une explication simple des mécanismes de la parité du dollar et de l’étalon-or, l’auteur montre que la crise monétaire internationale est la traduction de difficultés et des contradictions qui secouent le monde capitaliste. Car la monnaie fait partie intégrante d’un système social qu’elle reflète. La spéculation engendre aujourd’hui d’énormes profits, ce qui accroît d’autant le chaos monétaire. Il s’agit là d’une perversion du capitalisme qui est des plus dangereuse pour le système car elle menace l’investissement et la production.

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