Mots-clés : Eurocommunisme, Parti communiste espagnol
7 au 13 Juillet 1977 • Léo Goldberg
L’eurocommunisme est un mouvement de critique ouverte contre le communisme du bloc soviétique. Il défend une gauche européenne unie qui pourrait aller jusqu’à supplanter le Parti Communiste. Il est animé par Georges Marchais pour le Parti communiste français (PCF), Enrico Berlinger pour le Parti Communiste Italien (PCI) et Santiago Carrillo pour le Parti communiste espagnol (PCE). Dans la perspective d’une nouvelle étape du mouvement communiste d’Europe Occidentale, Santiago Carillo, propose des actions sur des objectifs communs (coordination des luttes ouvrières, lutte contre les blocs, lutte anti-impérialiste). La violence de l’attaque contre les déclarations de Santiago Carillo dans les Temps Nouveaux montre la désapprobation des partisans d’un communisme doctrinal, tant en URSS qu’en Espagne.
Mots-clés : Eurocommunisme, Parti communiste espagnol, Parti Communiste Français, Parti communiste italien
29 Décembre 1976 • Victor Fay
La fronde communiste en Europe occidentale s’est manifestée lors de la conférence des 29 partis communistes européens, tenue à Berlin-Est en juin dernier. L’invasion de la Yougoslavie, l’existence des goulags etc… ne sont plus cautionnés par les partis communistes européens et la tutelle de l’Union Soviétique est rejetée, sauf par les pays qui lui sont subordonnés par la force. On n’est pas allé jusqu’à la scission, mais le fossé s’est élargi entre ceux qui défendent les situations acquises et se complaisent dans le statu quo, et ceux qui se préparent à assumer les responsabilités du pouvoir. Le Parti Communiste italien, espagnol et français ont marqué leur différence.
La souveraineté absolue de chaque parti, le respect de non ingérence dans les affaires d’un parti frère, le droit de critique réciproque, comme le droit, pour les partis et mouvements alliés des communistes de préserver leur autonomie, tout cela a été non seulement proclamé, avec une sereine assurance, mais mis en application sans attendre l’approbation du « frère aîné » soviétique. Et ce frère aîné a dû s’incliner pour éviter la rupture et admettre l’existence, sans le dire, d’un eurocommunisme, si différent du sien propre.