De nouvelles journées portes ouvertes à Lip se sont tenues au mois de Décembre 1977 rassemblant environ 8 000 personnes. De toute part les militants des entreprises voisines et de toutes les branches sont venus. Des délégations PS, PCF et PSU étaient également présentes. Cette mobilisation explique le refus des travailleurs d’accepter la crise et de rester solidaires. Les Lip ont décidé de créer une coopérative apportant une réponse circonstancielle au maintien de l’usine en activité. Dans un premier temps la Coop se propose de racheter le stock de montres au syndic et d’assurer leur commercialisation et leurs réparations. Dans un deuxième temps la sous-traitance (montage) aura lieu à Palente. Pour réaliser l’objectif de l’étape industrielle il faut trouver 14 millions de Francs. La lutte devra donc continuer. Pour cela et pour maintenir le liens entre Besançon et les autres conflits, une société des « amis de Lip » a été créée. Le PSU appel à soutenir par ce biais la lutte des Lip.
À partir de l’expérience du Conseil des Résidents de Sarcelles, une réflexion politique sur le logement est nécessaire pour dépasser les revendications individuelles des locataires dans ces conseils (entretien, coût des loyers, charges…) et les intégrer plus largement à un mouvement de réflexion démocratique ouvert sur l’ensemble de la vie de la commune et de la région (déplacements, urbanisation, constructions des logements).
Poursuivant son analyse des difficultés du monde paysan, Bernard Lambert pose la question de l’organisation politique et économique des coopératives agricoles. Il établit les bases d’une réflexion pour une ouverture du milieu agricole à l’action socialiste.
Un Français sur cinq vit de l’agriculture mais leurs revenus ne sont que de la moitié des autres français. La première source de cette inégalité vient des frais engagés par l’agriculteur pour devenir propriétaire de sa terre. Pour permettre d’alléger ses charges, il faut prévoir une révision du droit du sol et prévoir une municipalisation des terres. Par ailleurs il faut développer une nouvelle stratégie de l’organisation de la production et de la distribution des produits de la terre face à celle mise en place par les grands groupes industriels. La réponse doit être l’organisation de coopératives gérées par les agriculteurs, seule solution qui leur permettra de mutualiser les outils de production et de distribution, et de garantir un meilleur produit.