Mots-clés : Mouvements sociaux, Vietnam
23 0ctobre 1969 • Henri Beley
Aux U.S.A, le courant pacifiste qui demande l’arrêt des combats au Vietnam ne parvient pas à dépasser les limites d’une opposition aux formes pittoresques mais elle n’est en rien politique. Si une forte majorité des Américains en a assez de la guerre, très peu d’Américains remettent en cause la politique étrangère des Etats-Unis. La contestation est essentiellement une contestation de la part de la classe moyenne qui va forcer Nixon à changer de cap et ce d’autant que les milieux de la finance s’opposent aussi à cette guerre. Il serait absurde de sous-estimer l’efficacité politique d’une opposition dans l’opinion publique mais il serait tout aussi absurde de la surestimer car le niveau de politisation est très faible. L’esprit du capitalisme et l’esprit national se confondent et personne ne s’émeut du développement de l’impérialisme américain. En Méditerranée, en Asie du Sud-Est, en Amérique latine ou en Afrique la « démocratie » américaine continue à affirmer son soutien aux Etats les plus forts, les plus réactionnaires et on ne note aucune mobilisation contre cette politique.
Mots-clés : Mouvements Etudiants, Protection Sociale, sélection
Octobre 1969 • Georges-Clément Alhadef, Paul-Main Duprez, Claude Malhuret, J.C.Amzalac
Le mouvement de revendication des étudiants en médecine fait suite à la publication de l’arrêté dit « GUICHARD – BOULIN » et donne lieu dès sa publication le 26 septembre 1969 à une polémique qui oppose non seulement les étudiants, mais aussi les médecins, les enseignants et les politiques.
Le syndicat autonome des enseignants de médecine (avec l’appui de l’Ordre des médecins) défend une sélection très sévère et le maintien du concours de l’internat, affirmant que l’afflux d’étudiants vers les facultés de médecine risque de créer une baisse de la qualité de la médecine.
Le Docteur J.C. AMZALAC, Médecin du dispensaire de Paris MNEF et P. DUPREZ, du comité d’action UNEF Médecine dénoncent ces arguments : pour eux, les défenseurs de la sélection sont aussi les défenseurs de la hiérarchie médicale.
Mots-clés : Vietnam
9 Octobre 1969
La durée de la guerre et les horreurs commises par l’armée américaine encouragent tout acte d’indiscipline des soldats. Au-delà des refus individuels de participer à cette guerre dans les années 65-66 on assiste aujourd’hui à un mouvement de masse d’opposition à l’intérieur de l’armée. Des syndicats se forment et revendiquent au nom des soldats. L’American Servicemen’s Union (l’A.S.U.) est une tentative pour donner voix au G.I. et leur permettre de s’exprimer sur les injustices si fréquentes au sein de la machine militaire. Le syndicat revendique sur 8 points fondamentaux. Ils demandent la suppression du salut hiérarchique sur commande, un contrôle sur la nomination des chefs, l’égalité raciale, le contrôle des hommes de troupes lors des décisions des Cours martiales, un salaire fédéral minimum, la libre expression politique et le droit d’association, le droit d’accord collectif et surtout le droit de désobéissance. « The Bond » est le journal des militaires écrit par et pour les G.I.’s
Mots-clés : Littérature, Vietnam
9 Octobre 1969 • Michèle Descolonges
« Ni endoctrinement aride, ni roucoulades »
A travers une civilisation différente, un mode de vie et de pensée différentes des nôtres, la littérature vietnamienne nous touche. En faisant la part du rêve et de la réalité, elle permet à des hommes de s’y refléter sans « endoctrinement aride » et sans « roucoulades », elle leur donne la dynamique qui les force à avancer. Le Vietnam est en guerre depuis si longtemps qu’il n’y a pas d’oeuvre qui n’y fasse allusion de près ou de loin. Sous les formes orale, chantée ou écrite, la littérature est un art populaire au Vietnam. Elle est réaliste et optimiste. Les héros de la littérature vietnamienne poursuivent un but, le temps et la durée sont des instruments dont ils utilisent les moindres parties et les moindres contradictions. Récits et poèmes nous en persuadent : les combattants vietnamiens connaissent une plénitude sans laquelle la résignation face aux envahisseurs se serait installée depuis longtemps.