Quand la gauche se réinventait. Le PSU, histoire d’un parti visionnaire 1960-1989

Mots-clés : PSU

2016 • RAVENEL Bernard

Cote : RAVE

le Parti Socialiste Unifié (PSU) fondé en 1960 pour lutter contre la guerre d’Algérie, s’est rapidement donné les moyens politiques d’une stratégie authentiquement socialiste que ni le Parti communiste ni la SFIO ne proposaient. C’est l’histoire méconnue de cette organisation visionnaire que Bernard Ravenel – qui en fut membre jusqu’à sa dissolution en 1989 -retrace dans ce livre, avec passion et rigueur. Il y montre comment un parti, par l’action et la réflexion, a pu interpeller la société à contre-courant, sur nombre d’enjeux cruciaux toujours actuels. Seul parti à soutenir pleinement le mouvement de Mai 68 et ses aspirations antiautoritaires, le PSU a tenté d’en tirer les leçons pour construire un projet de société mariant socialisme et liberté. À partir des mobilisations sociales et de débats souvent intenses, il a avancé des propositions que la gauche historique a longtemps refusé de prendre en compte. Réduction massive du temps de travail, décentralisation et démocratie locale, émancipation des femmes, alternatives au nucléaire militaire et civil, solidarité avec les peuples du Sud et d’Europe de l’Est, égalité des droits pour les immigrés, préservation de l’environnement : sur tous ces thèmes, on découvrira avec surprise à quel point le PSU a joué un rôle précurseur de « lanceur d’alerte ». Loin d’être un accident de l’histoire, le PSU, du fait aussi de sa composition plurielle où se côtoyaient intellectuels, cadres, ouvriers, paysans et étudiants, chrétiens et athées, réformistes et révolutionnaires, a pu anticiper des problèmes qui restent irrésolus. Une lecture salutaire pour tous ceux qui entendent aujourd’hui participer à la construction de l’avenir. Bernard Ravenel, agrégé d’histoire, a été membre du PSU dès sa fondation en 1960. Chargé des relations internationales du PSU de 1974 à 1984, il est l’auteur de plusieurs livres consacrés aux problèmes méditerranéens, dont Méditerranée : le Nord contre le Sud ? (L’Harmattan, 1990) et Méditerranée : l’impossible mur (L’Harmattan, 1995).

RAVENEL Bernard
2016
24 x 15,4 cm, 365 p.
La Découverte

Les classes populaires et le FN. Explications de vote

Mots-clés : Élections, FN

2016 • MAUGER Gérard, Willy PELLETIER (Coord.)

Cote : MAUG

Les votes FN ne forment pas un « électorat », mais « un conglomérat ». Dans ce « conglomérat » particulièrement volatile ne figure qu’un ouvrier sur sept, mais il inclut néanmoins une composante populaire qui n’est pas négligeable : plus de la moitié des votes FN se recrute chez les ouvriers et les employés (actifs ou retraités). Si ce vote FN d’une fraction des classes populaires – dont le premier parti est, et de loin, celui de l’abstention ne surprend pas ceux qui les assimilent à la figure du « beauf » machiste et homophobe, raciste et xénophobe, il interpelle les autres. Les enquêtes ethnographiques rassemblées dans ce livre tentent d’élucider les raisons et les causes de ces votes populaires en faveur du FN. Que veut dire l’ouvrier ou la femme de ménage qui votent FN ? Un ouvrier qui vote FN est-il un « ouvrier raciste » et que signifie « raciste » dans son cas ? L’est-il au même sens qu’un aristocrate qui vote, lui aussi, FN ? Ces enquêtes portent à conséquences politiques : outre qu’elles invitent à rectifier la vision stéréotypée de « l’électeur FN », elles montrent que la lutte politique contre le FN peut prendre appui sur les contradictions latentes au sein de ce « conglomérat » pour travailler à son implosion.

MAUGER Gérard, Willy PELLETIER (Coord.)
2016
20,5 x 14 cm, 284 p.
Éditions du croquant

Sans emploi. Condition de l’homme post-industriel

Mots-clés : Abondance, Chômage, Production, Travail

2016 • LIOGIER Raphaël

Cote : LIOG

Alors que la production de richesses s’est emballée ces cinquante dernières années, le travail humain nécessaire s’est parallèlement réduit. L’équation est imparable : moins d’effort humain pour produire plus et mieux. Paralysés par l’angoisse du chômage et la quête éperdue de « l’emploi », nous refusons de saisir l’occasion inédite qui s’offre à nous de changer de monde. Raphaël Liogier écrit ici un ouvrage essentiel qui ébranle nos idées reçues. Il démontre qu’il n’y a pas de solution au problème du chômage, tout simplement parce qu’il n’y a pas de problème. Nous entrons dans une économie d’abondance qui bouleverse la condition humaine, mais dont nous ne savons pas voir la puissance libératrice. L’aveuglement des élites politiques et économiques face à l’ampleur de la révolution de l’intelligence artificielle, du numérique et d’Internet, pourrait transformer en désastre cette opportunité historique. Il est urgent, selon Liogier, de revoir de fond en comble nos conceptions du revenu, du travail, de la production, de la propriété, de la solidarité et de la fiscalité. Ne se contentant pas d’analyser avec une rare pertinence ce changement de paradigme, il propose des réformes systémiques pour l’aborder. Sociologue et philosophe, Raphaël Liogier est Professeur à Sciences Po Aix-en-Provence et, à Paris, au Collège international de philosophie. Auteur d’une quinzaine de livres, ses recherches portent sur les croyances, la globalisation, la laïcité, ainsi que sur les conséquences éthiques et sociales de l’évolution des technosciences.

LIOGIER Raphaël
2016
22 x 14,5 cm, 224
Les Liens qui Libèrent

La spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions

Mots-clés : Clases sociales, Classes moyennes, Déclassement, Inégalités

2016 • CHAUVEL Louis

Cote : CHAU

Notre civilisation de classe moyenne est à la croisée des chemins. Alors qu’elle définissait le projet des démocraties modernes, elle fait face à des défis majeurs. La recristallisation en masse des inégalités, la mobilité descendante, l’écrasement du pouvoir d’achat des salaires relativement aux prix des biens immobiliers, la paupérisation de cohortes entières de jeunes surdiplômés et la globalisation porteuse d’une montée aux extrêmes de la concurrence forment ensemble une spirale de déclassement aux effets potentiellement dévastateurs. Les inégalités de classes et la fracture des générations se renforcent mutuellement: à raison de la dynamique de repatrimonialisation, les écarts au sein des nouvelles générations sont appelés à se radicaliser. Ce sont autant de phénomènes dissimulés sous le voile du déni, qui risquent de réduire à néant l’ambition de laisser à nos enfants un monde meilleur. À partir de données et de comparaisons internationales inédites, Louis Chauvel récuse ici les illusions qui aggravent nos maux. Car les dénégations qu’on oppose aux difficultés réelles des classes moyennes et populaires, des jeunes et de pans entiers de la société ne font qu’aiguiser les frustrations et un ressentiment général dont la traduction politique s’exacerbe. Louis Chauvel, professeur à l’université du Luxembourg, est chercheur associé à Sciences Po (Observatoire sociologique du changement) et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Il est aussi seniorscholar au Luxembourg Income Study (LIS).

CHAUVEL Louis
2016
20,5 x 14 cm, 220 p.
Seuil

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