Dans le cadre de leur séminaire 2021/2022 les 6 Fondations ont organisé une rencontre débat sur le thème « Que disent les mobilisations sur le travail ? » le Lundi 18 octobre 2021 à 18 h 30 au Maltais rouge.
... lire la suiteDans le cadre de leur séminaire 2021/2022 les 6 Fondations ont organisé une rencontre débat sur le thème « Que disent les mobilisations sur le travail ? » le Lundi 18 octobre 2021 à 18 h 30 au Maltais rouge.
... lire la suiteAprès un premier débat sur l’entreprise et les cadres (Sylvie Pochic et Jean-Claude Barboul le 20 avril 2017- et les entreprises, acteurs politiques le 1er Février 2017) il a semblé important d’approfondir les contours du travail et de la démocratie dans une période où la financiarisation de l’économie engendre un nouveau modèle de société et un nouveau mode de production dans l’entreprise.
Une rencontre-débat avec Gérard Duménil, économiste, ancien directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Comité de rédaction de la Revue Actuel Marx, co-auteur (avec D. Lévy) de La grande bifurcation (La Découverte, 2014) et Jean-Luc Molins, secrétaire National de l’UGICT-CGT cadre à Orange.
Gérard Duménil concentre son travail sur les Etats-Unis, centre des institutions financières qui gouvernent le monde modifiant considérablement les modes de production. Pour lui les cadres sont une classe autonome, difficile à définir mais qui a le monopole de l’initiative et dont le niveau de revenus les caractérise en tant que classe sociale. Le capitalisme se métamorphose, les inégalités se creusent, un nouveau mode de production apparaît pour devenir ce qu’on pourrait appeler le capitalisme manegerial. La seule perspective d’avenir est la reconstruction d’une gauche qui tiendrait compte des intérêts inter-classes.
Jean-Luc Molins reprend les revendications de UGICT-CGT sur le statut de cadre : nécessité de reconnaître les qualifications pour permettre le plein exercice du travail de cadre et de tenir compte des questions économiques et environnementales dans le management. Tout aussi important est la libre expression du personnel pour construire un réel pouvoir d’agir sur le travail en imposant le respect de l’éthique professionnelle. La CGT réfléchit par ailleurs à la Révolution numérique pour un développement du numérique autrement et posant la question du temps de travail.
La définition du travail du care ne peut être réduite au seul soutien de la personne fragile. Pour de nombreux auteurs il faut le mettre au centre d’un projet de société et le penser comme une politique de justice sociale.
Laurent Fraisse présente ici une analyse socio-économique des services de protection sociale en faveur des personnes les plus fragiles : petite enfance et personnes âgées.
Il analyse les combinaisons entre les différentes possibilités de prise en charge : famille, droits sociaux, bénévolat, associations, travail au noir, services marchands. Il montre comment les inégalités de genre ou de classes sociales, la mondialisation, l’approche gestionnaire sont très présents dans le travail du care. Il souligne que la question n’est pas posée en terme politique ni intégrée dans un projet de société incluant comme un droit, la création d’un 5ème pilier du risque social.
Laurent FRAISSE est membre du Laboratoire Interdisciplinaire pour la sociologie Economique (LISE/CNAM/CNRS) et de l’IRIS (Institut francilien Recherche Innovation Société)