Quelle place pour le travail aujourd’hui ?

22-12-2022

Cycle de séminaires organisés par sept Fondations

Quelle place pour le travail aujourd’hui ?

La soirée du 7 décembre 2022 en VIDEO

Absent de la campagne électorale, le travail a récemment surgi dans le débat à gauche. Joue d’abord un contexte général marqué par la « grande démission » et les difficultés patronales de recrutement. Une part importante de ces tensions reflète le rejet de conditions de travail délétères, avec en particulier une perte de sens du travail et des interrogations grandissantes sur ses conséquences écologiques. Ce phénomène montait déjà avant la crise sanitaire, qui l’a accéléré. 

A gauche plus spécifiquement, le débat a été nourri par le constat d’une désaffection électorale des catégories populaires. Les salarié·es peu qualifié·es, précarisé.es, travaillant dans des PME et/ou soumis à un travail répétitif, tendent à s’abstenir ou à voter RN. La colère sociale provient pour une part de la dégradation du travail sous l’effet du « lean ou new public management ». Or si la gauche sait parler salaires et emploi, elle ne dit rien ou presque sur le travail. Que propose-t-elle par exemple aux soignant·es ou travailleuses du « care » qui démissionnent en masse, accablées par le mal-travail et les conflits éthiques ? Ou aux ouvrier·es dépossédé·es de leurs savoir-faire par les algorithmes ?

Au-delà des petites phrases et des tweets, comment sortir de ce déni ? Comment s’appuyer sur l’aspiration générale des salarié·es à mieux travailler ? Comment lier la lutte pour les salaires avec la défense du travail vivant ? Comment mieux associer la défense des retraites avec la reprise en main de leur travail par les premier·es concerné·es ? Comment faire de la réduction du temps de travail un instrument de la reconquête du travail ?

Les Sept Fondations vous proposent de venir en débattre.

Avec Thomas COUTROT  :  Statisticien, économiste et militant associatif, chercheur associé à l’IRES, co-animateur des « Ateliers Travail et Démocratie »
Animation Louise GAXIE : Fondation Gabriel Péri

Thomas COUTROT

Débat avec Thomas COUTROT

Crise sanitaire et inégalité de genre

Cycle de séminaires organisés par six Fondations


Crise sanitaire
et inégalité de genre

La réunion-débat en webinaire a eu lieu
le Mercredi 26 mai 2021 à 18h

Les vidéos de la séance

A l’évidence, la crise sanitaire a encore aggravé les inégalités entre les femmes et les hommes. Précarités sociales et économiques accrues, «charge mentale» plus pesante que jamais, violences intrafamiliales de plus en plus fréquentes, tout cela fait partie de la dégradation de la situation engendrée par la pandémie et ses conséquences sur la vie quotidienne.
Les femmes sont majoritaires dans les secteurs de «première ou deuxième ligne», les plus exposées au danger sanitaire. Elles le sont également dans nombre de secteurs particulièrement sinistrés par la crise (tourisme, hôtellerie, restauration, commerces etc.). La précarité, dont elles sont encore les principales victimes, a explosé dans cette période. 
Beaucoup plus que les hommes, elles vivent le télétravail en supportant le poids des tâches domestiques et parentales.

Redonner toute sa place au combat pour l’égalité est une priorité majeure.
Tel est l’objet du débat organisé en webinaire par nos six fondations.

Modérateur : Alain OBADIA de la Fondation Gabriel Peri

Avec

Rachel SILVERA

Myriam  CHATOT

DÉBAT

Rachel SILVERA, économiste, est maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre La Défense, chercheur associée au CES (Centre d’économie de la Sorbonne) et membre du réseau de recherche « Marché du travail et genre » (Mage). Elle a codirigé « Comparer les emplois entre les femmes et les hommes. De nouvelles pistes vers l’égalité salariale  » (La Documentation française, Paris, 2010).

Myriam Chatot, sociologue, docteure de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et actuellement post-doctorante à l’Institut de Recherches Interdisciplinaire en Sciences Sociales (IRISSO) – Université Paris-Dauphine dans le cadre d’un projet de recherche européen sur les effets de la pandémie du Covid-19 sur les familles en France, en Suisse et en Suède, co-autrice de Familles en confinement, à paraître en juillet 2021 aux éditions du Croquant. 

Transformation du travail : compétences, précarité, précarisation

Mots-clés : classes sociales, Salariat

25 Janvier 2018 • Gérard Duménil, Jean-Luc Molins

Après un premier débat sur l’entreprise et les cadres (Sylvie Pochic et Jean-Claude Barboul le 20 avril 2017- et les entreprises, acteurs politiques le 1er Février 2017) il a semblé important d’approfondir les contours du travail et de la démocratie dans une période où la financiarisation de l’économie engendre un nouveau modèle  de société et un nouveau mode de production dans l’entreprise.

Une rencontre-débat avec Gérard Duménil, économiste, ancien directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Comité de rédaction de la  Revue Actuel Marx, co-auteur (avec D. Lévy) de La grande bifurcation  (La Découverte, 2014) et Jean-Luc Molins, secrétaire National de l’UGICT-CGT cadre à Orange.

Gérard Duménil concentre son travail sur les Etats-Unis, centre des institutions financières qui gouvernent le monde modifiant considérablement les modes de production. Pour lui les cadres sont une classe autonome, difficile à définir mais qui a le monopole de l’initiative et dont le niveau de revenus les caractérise en tant que classe sociale. Le capitalisme se métamorphose, les inégalités se creusent, un nouveau mode de production apparaît pour devenir ce qu’on pourrait appeler le capitalisme manegerial. La seule perspective d’avenir est la reconstruction d’une gauche qui tiendrait compte des intérêts inter-classes.

Jean-Luc Molins reprend les revendications de UGICT-CGT sur le statut de cadre :  nécessité de reconnaître les qualifications pour permettre le plein exercice du travail de cadre et de tenir compte des questions économiques et environnementales dans le management. Tout aussi important est  la libre expression du personnel pour construire un réel pouvoir d’agir sur le travail en imposant le respect de l’éthique professionnelle. La CGT réfléchit par ailleurs à la Révolution numérique pour un développement du numérique autrement et posant la question du temps de travail.

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