Fin du travail ou plein emploi ? (2)

Mots-clés : Chômage, Pauvreté, Productivité, Temps de travail

22 Mars 2017 • Sabina ISSEHNANE

Fin du travail ou plein emploi ? Une rencontre débat avec Raphaël Liogier et Sabina ISSEHNANE  dans le cadre du cycle des séminaires FACE AUX GRANDES TENDANCES DU CAPITALISME CONTEMPORAIN QUE PEUT ETRE AUJOURD’HUI UNE POLITIQUE « A GAUCHE » ? 10ème séminaire

Sabina Issehnane est économiste. Elle constate que beaucoup d’affirmations faites par certains économistes (l’informatisation entraîne des gains de productivité, le chômage est une conséquence de ces gains de productivité…) n’ont pas, dans les faits, été constatées voire ont été démenties. Les « Trente Glorieuses » ont  été une période à la fois de gains de productivité et de plein emploi. Dans les deux derniers siècles la productivité du travail a été multipliée par trente, la production par vingt-six, et la durée individuelle du travail a été divisée par deux.
L’avenir est donc pour le moins incertain !
Et le présent nous montre que le chômage n’est pas lié à l’accroissement de la productivité mais plutôt au partage de la valeur ajoutée qui s’est fait en faveur du capital et au détriment du travail.

Aujourd’hui la question est de savoir comment diviser le travail : de manière individuelle (contrats courts, précaires, temps partiels…) avec accroissement de la pauvreté, ou partage collectif via une régulation collective du temps de travail : abaissement de l’âge légal du départ à la retraite, diminution de la durée hebdomadaire du travail, augmentation des congés payés…

Certes l’emploi peut être source d’aliénation, mais il est aussi facteur d’émancipation dans la mesure où il permet à chacun.e de subvenir à ses besoins.

Au-delà de toutes ces questions se pose donc l’enjeu du projet de société que l’on veut construire.

Sabina ISSEHNANE est maître de conférences à l’Université Rennes 2 et chercheure associée au Centre d’études de l’emploi. Ses domaines de recherche sont l’économie du travail et l’économie de l’éducation, plus particulièrement l’insertion des jeunes, les transitions formation-emploi, les politiques de l’emploi et de formation professionnelle. Elle est coauteure de Le plein emploi, c’est possible ! (Syllepse, 2016).

La grève froide. Stratégies syndicales et pouvoir patronal

Mots-clés : Entreprise, Grève, Négociation, Productivité, Réglementation

1994 • MOREL Christian - Préface : Jean-Daniel Reynaud

Cote : MORE

Cet ouvrage est une description précise et détaillée des relations de travail quotidiennes vues par un cadre d’entreprise qui, grâce à sa formation de sociologue, sait les analyser et proposer des explications claires et cohérentes. Comme le souligne Jean-Daniel Reynaud dans sa préface « l’auteur a un don exceptionnel pour observer et pour représenter en quelques traits une pratique ». Dans un style clair et émaillé d’exemples vécus, Christian Morel analyse successivement les armes utilisées par les salariés ; puis les conquêtes obtenues, notamment dans le domaine de l’autorité et de la productivité ; enfin les stratégies des responsables d’entreprise pour reconquérir ce qu’ils on perdu. Il insiste tout au long de l’ouvrage sur les faits mal connus, difficilement compréhensibles ou paradoxaux. Toutes les entreprises, aussi bien celles du secteur industriel que celles du secteur tertiaire, trouveront dans ce livre des constats et des éléments de réflexion pour orienter leur action. Ce livre s’adresse donc aussi bien aux chefs du personnel, responsables des relations sociales et dirigeants d’entreprise, qu’aux cadres syndicaux, aux sociologues et aux spécialistes des institutions sociales. L’auteur : Christian Morel, diplômé de l’I.E.P. de Paris et en Sciences Économiques, docteur en Etudes Politiques, est cadre supérieur de la fonction ressources humaines dans une grande entreprise industrielle. Parallèlement à son activité professionnelle, il mène une réflexion sur les relations sociales et l’entreprise.

MOREL Christian – Préface : Jean-Daniel Reynaud
1994
21 x 15 cm, 236 p.
Octares Éditions