Faut-il un revenu universel ?

Revenu universel

Vidéo de la réunion-débat du Mercredi 18 novembre en Webinaire

La question du revenu universel revient régulièrement dans le débat public. Pour ses partisans, avec les nouvelles technologies, le travail serait en voie de disparition et l’objectif du plein emploi deviendrait irréaliste. La protection sociale actuelle serait incapable d’endiguer la montée de la pauvreté et de la précarité dans et hors travail. Le revenu universel, donnant un revenu garanti à chacun.e, permettrait de retrouver une autonomie individuelle et ainsi d’améliorer considérablement les rapports de forces des salarié.es dans les entreprises.

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Faut-il un revenu universel ?

Mots-clés : Revenu universel

Seminaire des 6 fondations le mercredi 18 novembre en webinaire

SÉMINAIRE ORGANISÉ PAR SIX FONDATIONS

Faut-il un revenu universel ?

La question du revenu universel revient régulièrement dans le débat public. Pour ses partisans, avec les nouvelles technologies, le travail serait en voie de disparition et l’objectif du plein emploi deviendrait irréaliste. La protection sociale actuelle serait incapable d’endiguer la montée de la pauvreté et de la précarité dans et hors travail. Le revenu universel, donnant un revenu garanti à chacun.e, permettrait de retrouver une autonomie individuelle et ainsi d’améliorer considérablement les rapports de forces des salarié.es dans les entreprises.

Pour ses opposants, il s’agit d’une fausse bonne idée. Outre que le fait de donner de l’argent public à des personnes qui n’en ont pas besoin interroge, l’idée de la fin du travail ne reposerait sur aucune étude empirique et ferait l’impasse sur le fait que ce dernier reste encore un facteur d’intégration sociale et de reconnaissance individuelle. L’objectif du plein emploi resterait d’actualité à condition de s’attaquer à la logique néolibérale. De plus, les partisans du revenu universel feraient l’impasse sur les besoins de financement colossaux que cela entraînerait pour pouvoir distribuer une somme permettant de vivre à peu près décemment.

Est-il possible de dépasser cette opposition pour arriver à des propositions communes qui permettent de lutter contre la pauvreté et la précarité ? 

Réunion-débat
le Mercredi 18 novembre en Webinaire 
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Avec
– Anne EYDOUXmembre des « Economistes atterrés»; maîtresse de conférences au Cnam, elle est chercheuse au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) et au Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (Lise).

– Nicole TEKEdoctorante en sociologie du travail au sein du laboratoire « Inst itutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société, (IDHE.S-UMR 8533) » de l’université Paris Nanterre; co-autrice de l’ouvrage « Pour un revenu de base universel. Vers une société de choix » (éditions du Détour /Mouvement français pour un revenu de base, 2017) et co-fondatrice du « Collectif pour un droit au revenu ».

Le débat sera animé par Benoit MONANGEdirecteur de la Fondation pour l’écologie politique (FEP)

 

Faut-il un revenu universel ?

Mots-clés : Emploi, Revenu universel, Solidarité, Travail

2017 • Les Économistes atterrés - La Fondation Copernic. Coordonné par Jean-Marie Harribey et Christiane Marty - Anne Eydoux, Didier Gelot, Marc Mangenot, Stéphanie Treillet

Cote : REVE

Le débat sur le revenu universel est omniprésent. Ses partisans partent du constat que les plus pauvres ne peuvent vivre décemment avec le niveau actuel des minima sociaux… pour en conclure qu’il conviendrait de donner un revenu identique à chaque personne, quel que soit son niveau de vie. Si le constat est juste, la proposition avancée ne contribue à résoudre ni le problème du chômage ni ceux de la pauvreté et des inégalités. Elle s’appuie sur l’idée fausse que le travail serait en voie de disparition, que les protections sociales seraient obsolètes et que nous serions condamnés à vivre dans une société de plus en plus « uberisée ». Cet ouvrage pose des questions qui traversent la société, les partis politiques, les syndicats et les associations. Il propose une alternative au revenu universel basée sur la mise en place d’une garantie de revenu décent, qui ne laisse personne sur le bord de la route, ainsi que sur une transformation du système productif associée à une réduction du temps de travail afin d’assurer une transition sociale et écologique. Cet ouvrage a été dirigé par Jean-Marie Harribey, membre des Économistes atterrés, et Christiane Marty, membre de la Fondation Copernic. Tous deux sont membres du conseil scientifique d’Attac.

Les Économistes atterrés – La Fondation Copernic. Coordonné par Jean-Marie Harribey et Christiane Marty – Anne Eydoux, Didier Gelot, Marc Mangenot, Stéphanie Treillet
2017
18 x 12 cm, 144 p.
Les Éditions de l’Atelier

Fin du travail ou plein emploi ? (1)

Mots-clés : Chômage, Emploi, Revenu universel

22 Mars 2017 • Raphaël Liogier

Se dirige-t-on vers la fin du travail, Le plein emploi peut-il encore être un objectif ?

Une rencontre débat avec Raphaël Liogier et Sabina ISSEHNANE  dans le cadre du cycle des séminaires FACE AUX GRANDES TENDANCES DU CAPITALISME CONTEMPORAIN QUE PEUT ETRE AUJOURD’HUI UNE POLITIQUE « A GAUCHE » ? 10ème séminaire

Raphaël Liogier est sociologue et philosophe. Pour lui le plein emploi est certes possible, mais est-il vraiment désirable ?
Il pense qu’il faut sortir d’un vocabulaire économique qui nous empêche de voir ce qui se passe dans le réel. Ainsi en est-il, pour lui, de la notion d’emploi, qui passe à côté du fait que la valeur se crée dans ce qui donne un sens à notre vie. Aujourd’hui il est possible de produire plus avec moins de travail ; avec les techno-sciences nous pouvons produire de plus en plus de richesses tout en réduisant les coûts et les efforts humains nécessaires.
Raphaël Liogier propose notamment trois pistes permettant de transformer l’ensemble de la société où l’accroissement de la prospérité n’aille pas de pair avec l’accroissement de l’exclusion :

– un revenu d’existence, à un haut niveau financier, permettant à toutes-tous de se distinguer non sur la base de contraintes mais sur la base de désirs ;

– la remise en cause d’un droit du travail fondé sur les diversités d’emplois et non sur le développement d’un champ d’activités multiples ;

– des mesures fiscales : impôt progressif sur le capital, abolition de l’impôt sur le revenu, recomposition de la TVA dans le sens d’une TVA vraiment sociale et écologique.

Raphaël LIOGIER est philosophe, professeur à Sciences Po Aix-en-Provence et, à Paris, au Collège international de philosophie. Ses recherches portent sur les croyances, la globalisation, la laïcité, les conséquences éthiques et sociales de l’évolution des technosciences. Il a publié récemment :  Sans emploi. Condition de l’homme post-industriel (Les Liens qui Libèrent, 2016)