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Des idées pour un socialisme du XXIe siècle ?

Indépendance, précarités et société salariale

Le travail précaire, le désir d’indépendance par rapport à la société salariale est l’objet de l’étude de Patrick Congolani. Ses réflexions se fondent sur une enquête réalisée auprès d’une centaine de plus ou moins jeunes travailleurs des « nouvelles professions »(principalement dans le secteur culturel : graphiste, pigiste, infographiste, informaticien etc..). La précarité peut désigner aussi bien des discontinuités subies (des conditions d’emploi dégradées) que négociées au travers de la recherche d’un travail non totalement subordonné. C’est ce second aspect qu’il développe ici, en réinterrogeant les relations de travail au-delà d’un discours traditionnel sur l’aliénation. Il montre les ambivalences de la recherche d’autonomie, de valorisation, du refus de subordination, qui n’exclut dans les faits ni la souffrance au travail, ni l’exploitation, la concurrence, et qui repose souvent sur de nouvelles formes de solidarité familiale. Ce processus de « précarisation » est en expansion. Il nous faut donc repenser la question des relations de travail, dépasser une vision centrée sur l’emploi, et penser davantage en terme de travail, d’activité, et reposer, dans le même temps, la question du revenu du travail. Ce qui implique sans doute de nouvelles formes de mobilisation associant travailleurs, usagers, habitants …

Patrick Cingolani est professeur à l’Université Paris Diderot. Il a collaboré à la revue Les Révoltes Logiques et participé à la revue Tumultes. Il s’intéresse notamment au travail précaire et à la pauvreté, aux mouvements sociaux (chômeurs et précaires). Il a publié récemment : « Révolutions précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation » (2014, La Découverte), et « La précarité » (2015, PUF, Que sais-je).

Patrick Cingolani est professeur de sociologie à l’Université Paris Diderot. Il travaille, notamment, sur la précarité. qui peut désigner aussi bien des discontinuités subies (des conditions d’emploi dégradées) que négociées (la recherche d’un travail non totalement subordonné). C’est ce second aspect qu’il développe ici, en réinterrogeant les relations de travail au-delà d’un discours traditionnel sur l’aliénation. Ses réflexions se fondent sur une enquête réalisée auprès d’une centaine de plus ou moins jeunes travailleurs des « nouvelles professions ». Il montre les ambivalences de la recherche d’autonomie, de valorisation, du refus de subordination, qui n’exclut dans les faits ni la souffrance au travail, ni l’exploitation, la concurrence, et qui repose souvent sur de nouvelles formes de solidarité familiale. Ce processus de « précarisation » est en expansion. Il nous faut donc repenser la question des relations de travail, dépasser une vision centrée sur l’emploi, et penser davantage en terme de travail, d’activité, et reposer, dans le même temps, la question du revenu du travail. Ce qui implique sans doute de nouvelles formes de mobilisation associant travailleurs, usagers, habitants …