Grandeur et décadence du système Keynésien

Mots-clés : Capitalisme, Crise économique

21 septembre 1987 • Yvan Craipeau

Le système Keynésien défend l’hypothèse que la demande est le facteur qui détermine le niveau de production et par conséquent l’emploi. C’est à partir de cette thèse que les gouvernements s’efforcent, selon différents moyens, de relancer la demande et donc la croissance. Cependant on s’aperçoit que le système basé sur l’offre et la demande a atteint ses limites. L’organisation scientifique du travail a produit tous ses effets et ne peut être poussé plus loin. La micro-électronique comme les nouvelles technologies engendrent un nouveau type de machines qui réduit la main d’oeuvre et par conséquent diminuent l’emploi dans de nombreux secteurs et plus particulièrement dans l’industrie. Le travail change de signification. On ne peut pas revenir au système keynésien ni à une société du XIXème siècle sur la base technologique du XXIème siècle. Reste à savoir si les alternatifs sauront comprendre les réalités nouvelles et les utiliser pour aider à promouvoir une société libérée du travail-contrainte et du capitalisme.

Quels gisements d’emplois dans le tertiaire

Mots-clés : Chômage, Emploi, Jeunes, Nouvelles technologies

29 Juin 1987 • Yvan Craipeau

Le tertiaire comporte des types d’activités très diverses. Toutes ne sont pas susceptibles de permettre des créations d’emplois nouveaux, contrairement à ce que prétendent certains…. Chaque année près de 100 000 emplois disparaissent dans l’industrie et cette évolution est commune à tous les pays industrialisés du capitalisme libéral. En France, le secteur tertiaire se développe et représenterait près de 58,5% d’emplois. Si nombre d’économistes considèrent cette évolution comme un signe du progrès de l’humanité, il semble pourtant important de définir et d’analyser ce secteur précisément pour connaître les gisements d’emplois possibles. Force est de constater qu’aujourd’hui,  ces emplois sont avant tout des emplois précaires et mal payés. Yvan Craipeau souligne que dans tous les pays se développe une société duale à plusieurs vitesses dans laquelle certains travailleurs sont protégés et d’autres ont des emplois sous-payés, contraignants et dont le coût du travail est dévalorisé. Les emplois dans le tertiaire ne semblent pas résoudre la question de la diminution de l’offre dans le travail.

Pour un revenu minimum social garanti

Emploi, Sécurité Sociale, Temps de travail

27 Avril 1987- 25 Mai 1987 • Patrick Santini, Jean-Claude Genêt, Philippe Choteau, Agnès Deboulet

La proposition de mise en place d’un revenu minimum social garanti, largement débattue aujourd’hui, n’est pas une proposition totalement nouvelle. On rappellera le premier article d’un projet de loi déposé en 1901 par le député SFIO Edouard Vaillant, qui affirmait que toute personne née en France ou résidant quelque soit sa nationalité avait droit à une protection contre tous risques sociaux. Il faut rappeler également que sous la pression des luttes ouvrières, les syndicats américains avaient, durant la première guerre mondiale, obtenu, avec la National War Labor Board, un salaire minimum vital garanti pour tous. La revendication d’un salaire social ou vital, d’un revenu garanti vient donc de très loin.

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Cotisations sociales, les robots doivent payer

Politique Économique, Sécurité Sociale, Taxe sur les robots

1987 • Anne-Lise Rannou

Cette affiche a été créée par Anne Lise Rannou (de Douarnenez), et imprimée à Morlaix, en 1987. Elle était destinée la campagne nationale du PSU sur la protection sociale. Elle illustre la proposition d’asseoir les cotisations non seulement sur les salaires mais, sous une forme à discuter, sur les machines qui remplacent les salariés. Si l’impôt sur le revenu présente de nombreux défauts il faut le transformer et lui faire supporter la charge des cotisations sociales payées par les salariés.
Il faut aussi décrocher les cotisations à la charge des employeurs de la référence aux salaires pour les transférer sur la valeur ajoutée, c’est-à-dire la richesse nouvelle produite par l’économie. Cela soulage les entreprises de main d’oeuvre et revient à faire payer les robots. Cela fait participer les importations aux dépenses de Sécurité Sociale. Cela renforce la compétitivité des produits français tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation.

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