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La bourgeoisie nationale en Amérique Latine

Mots-clés : classes sociales

Mai 1968 • Carlos Roméo

Ce texte, présenté en annexe des textes d’orientation pour la 9ème Conférence Nationale Etudiante des 3-4-5 Mai 1968 par les sections de Paris et Lyon, est un extrait de l’ouvrage de Carlos Roméo sur les classes sociales en Amérique Latine. La question posée est de savoir si la bourgeoisie peut jouer un rôle progressiste dans la lutte contre l’impérialisme.
Economiquement prisonniers des Etats-Unis, la bourgeoisie nationale ne peut représenter une force politique capable de s’opposer à l’impérialisme sous peine de se détruire elle-même. Elle est au contraire la gardienne de l’ordre existant et a tout intérêt au maintien du statut quo.
En Amérique Latine, la politique de classes destinée à mobiliser les masses autour de l’idée d’un renversement révolutionnaire exige le règne de la violence comme réponse à la violence imposée par les classes au pouvoir quand elles se sentent menacées. Le réformisme de gauche ne peut trouver sa place dans un tel contexte économique et politique.

Préface à la Chine

Mots-clés : Socialisme

Avril 1968 • Édouard Depreux

Édouard Depreux présente des extraits de son récent ouvrage sur la Chine. C’est une incitation à mieux connaître ce pays, à lire ses auteurs qui devraient être plus traduits et mieux connus par tous ceux qui veulent comprendre la Chine. Au-delà des caricatures ou des apologies, il affirme que la voie chinoise vers le socialisme  peut inspirer les pays économiquement avancés. Un plaidoyer en ces temps de sectarisme et de remise en question.

L’échec de Westmoreland

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

27 Mars 1968 • Daniel Trégnier, Jean-Marie Vincent

Le départ du général Westmoreland, commandement en chef des troupes américaines au Vietnam, et sa nomination à la tête de l’état-major de l’armée de terre doit-il être interprété comme un échec de la politique militaire américaine ou comme un changement d’orientation ? Les soutiens à l’intérieur même du gouvernement Johnson commencent à s’effriter et il faut temporiser momentanément sur le terrain en laissant miroiter l’espoir d’un prochain règlement du conflit. Pour des raisons de prestige et de sécurité, la guerre du Vietnam est pour les américains la croisade anti-communiste. Pourtant refuser de reconnaître le F.N.L. comme préalable à l’arrêt des hostilités c’est faire fi des réalités politiques et militaires. Le Bureau National du PSU annonce le 4 avril que Johnson ne se représente pas à la présidence des Etats-Unis et décide l’arrêt des bombardements sur une partie du territoire du Vietnam. Ces changements d’attitude ne sont là que pour rassurer l’opinion américaine et internationale mais comme le précise Jean-Marie Vincent dans son éditorial la mobilisation contre la guerre au Vietnam est toujours d’actualité.

L’or et le Vietnam

Mots-clés : Politique Économique, Vietnam

21 Mars 1968 • Jacques Malterre

Aujourd’hui, il n’y a plus de lien réel entre l’or et le dollar. La guerre au Vietnam a imposé d’énormes dépenses aux Etats-unis. Sans l’acceptation du dollar comme monnaie universelle, les Américains auraient du cesser la guerre ou la faire payer au peuple américain. Cette crise monétaire vient essentiellement du fait qu’il y a eu spéculation sur le prix de l’or en espérant que celui-ci serait augmenté dès que le dollar serait dévalué. La crise économique est doublée par une crise politique. La popularité de Johnson n’existe plus, de nouveaux candidats se présentent contre lui et une réelle inquiétude se fait sentir devant les mouvements de protestations contre la guerre et l’intégration des noirs américains. Il est temps pour la gauche de dire la vérité sur le contrôle nécessaire des capitaux et sur les dangers de toute spéculation financière. Il est temps de reconstituer un système de paiements internationaux qui ne devrait plus être sous la domination d’un seul pays.

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