Insoumis, la résistance américaine à la guerre

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

10 Octobre 1968 • Tristan Mirand

L’organisation du service militaire US est fait de telle façon qu’il est relativement facile pour un appelé d’être un insoumis et d’exprimer sa résistance à la guerre. Des bureaux de conseils se sont développés et ont une existence officielle dans les campus universitaires. Les jeunes n’allant pas à l’Université, les Noirs en particulier n’ont toutefois pas accès à ces services et ont ainsi la priorité pour servir l’armée. Un Américain peut facilement se rendre au Canada, le statut d’immigrant lui sera accordé s’il possède un niveau d’étude élevé ou une qualification professionnelle. Cela explique le nombre important d’insoumis au Canada, mais encore une fois, le système ne touche que les plus favorisés. D’autres partent en Suède qui est très organisée pour l’accueil des insoumis. La C.I.A. agit ponctuellement et sournoisement en Suède. D’autres Américains partent en France qui n’accordent pas l’asile politique aux déserteurs américains. Depuis les évènements de mai, la police est persuadée que tout a été provoqué et dirigé par des « agitateurs étrangers ». La répression marque les signes de rapprochement entre Paris et Washington.

Déserteurs américains, « le second front »

Mots-clés : Armée, Vietnam

21 Mars 1968 • Vincent Renault

Les déserteurs américains sont les témoins et les acteurs de la forme la plus radicale de la résistance américaine à la guerre du Vietnam. Un quart des étudiants refuseraient l’incorporation. Ce mouvement concerne essentiellement les Noirs, les étudiants et les intellectuels, mais il se radicalise. La résistance américaine prend une importance nouvelle. La désertion s’organise et devient de plus en plus une expression politique et ouvre le « second front » de la guerre du Vietnam. Le F.N.L. a exprimé publiquement son soutien aux jeunes déserteurs et à la résistance américaine. Il a créé le « Comité de solidarité de la population du Sud-Vietnam avec le peuple américain ». En Europe, il serait normal, que ceux qui veulent être solidaires du peuple vietnamien en guerre, en fasse de même.