Septembre - Octobre 1979 • Claude Hauser avec la collaboration de Pierre Feuillet et du Dr Granier
Devant le trou chronique de la Sécurité Sociale, le gouvernement a choisi de faire payer les salariés. La situation économique et le chômage en constante augmentation prive l’organisme d’une part de ses ressources. En outre les dépenses de santé sont en constante élévation et il faudra compter de plus en plus avec une augmentation des dépenses vieillesse. L’Etat a choisi d’augmenter les cotisations des salariés tout en préservant les hauts salaires et les cotisations patronales. Face à cette situation le PSU entend soustraire le système de santé des lois du marché par l’autogestion de l’assurance maladie, la création d’un régime unique de sécurité sociale avec la suppression des régimes spéciaux, la gratuité des soins pour tous les résidents et le maintien du revenu intégral en cas d’arrêt de travail, la suppression du paiement à l’acte et du prix de journée hospitalier, la création d’unités sanitaires de base, une décentralisation des organes de décision associant la Sécurité sociale à l’Etat et aux collectivités locales… Une conception différente pour un autre système de santé.
Le prix du nucléaire est plus cher que le prix du pétrole. Michel Mousel, s’appuyant sur les études de Jean-Pierre Angelier présentées lors des rencontres des 12 et 13 mai 1979 et organisées par la Convergence de l’autogestion, explique pourquoi le nucléaire coûte cher. Les dépenses pour le choix du nucléaire doivent prendre en compte les frais liés au stockage, au transport et au retraitement. Les coûts du nucléaire sont 3,3 fois plus coûteux pour l’industrie et 2,7 fois plus coûteux pour l’usage domestique que les coûts de l’électricité. Au nom de l’indépendance nationale, de la création hypothétique d’emplois, le choix du nucléaire s’impose aux gouvernements de la cinquième République, sans réelle analyse ni volonté de trouver autre chose. Aucune recherche n’aboutit sur les énergies nouvelles alors qu’elles pourraient résoudre tant les questions de reconversion industrielle que celles relatives aux inégalités sociales.
L’objet de cet article est de démontrer que la division internationale du travail c’est-à-dire la règle de la spécialisation d’une production en fonction des coûts de production immédiats, sans prise en compte d’autres facteurs à long terme n’est souhaitable ni pour les uns, ni pour les autres. Elle renforce le mode de production capitaliste, accentue les déséquilibres et les inégalités, et empêche la mise en place d’une économie de type socialiste autogestionnaire.