L’écologie s’inscrit dans la lutte anticapitaliste ainsi que le décrivent les deux articles signés Michel Martin pour Tribune Socialiste : les poubelles du capitalisme et un monde que nous détruisons. Le mouvement écologique se concentre sur les luttes anti nucléaires et parle peu des risques inhérents à la surpopulation et de la nécessité d’envisager une autre agriculture. La contestation écologique se condamne à l’inefficacité par son refus de globalisation des luttes. On ne peut pas dissocier le combat pour la sauvegarde des équilibres naturels de la bataille contre le capitalisme. Lutter contre la pollution des usines sans lutter contre le système de production ou se battre contre le gaspillage sans remettre en question les structures économiques c’est s’attaquer aux conséquences en ignorant les causes. Le socialisme autogestionnaire milite pour la déconcentration des moyens de production, pour une autre agriculture et s’oppose à l’écologie apolitique. Pour le PSU, la lutte écologique s’intègre dans la lutte des classes. C’est une lutte au présent pour une autre société.
La parole est donnée à Charles Fiterman, secrétaire du Parti communiste français et Gilles Martinet, secrétaire national du Parti socialiste dans le contexte politique de la préparation aux élections municipales. Les réponses permettent d’apprécier les positions respectives des deux grandes forces politiques de la gauche sur quelques-uns des problèmes essentiels de l’heure : Plan Barre en Janvier, Municipales en Mars, élections européennes en Avril. Sur la question de la participation du PSU à des listes communes pour les élections municipales, la réponse de Charles Fiterman est plus ouverte, sans que celle de Gilles Martinet, quelque peu « récupératrice » soit négative. Chacun des responsables de Parti s’exprime sur l’érosion des forces de la coalition de droite au pouvoir et la montée du mouvement populaire d’opposition. Gilles Martinet propose un débat plutôt sur un programme qu’autour des institutions. L’un et l’autre s’exprime sur la question de l’Europe et notamment l’élection d’un parlement européen au suffrage universel.
La fronde communiste en Europe occidentale s’est manifestée lors de la conférence des 29 partis communistes européens, tenue à Berlin-Est en juin dernier. L’invasion de la Yougoslavie, l’existence des goulags etc… ne sont plus cautionnés par les partis communistes européens et la tutelle de l’Union Soviétique est rejetée, sauf par les pays qui lui sont subordonnés par la force. On n’est pas allé jusqu’à la scission, maisle fossé s’est élargi entre ceux qui défendent les situations acquises et se complaisent dans le statu quo, et ceux qui se préparent à assumer les responsabilités du pouvoir. Le Parti Communiste italien, espagnol et français ont marqué leur différence.
La souveraineté absolue de chaque parti, le respect de non ingérence dans les affaires d’un parti frère, le droit de critique réciproque, comme le droit, pour les partis et mouvements alliés des communistes de préserver leur autonomie, tout cela a été non seulement proclamé, avec une sereine assurance, mais mis en application sans attendre l’approbation du « frère aîné » soviétique. Et ce frère aîné a dû s’incliner pour éviter la rupture et admettre l’existence, sans le dire, d’un eurocommunisme, si différent du sien propre.
« Lip vit, Lip vivra » est le slogan de la journée « Portes ouvertes » du 6 Novembre sur le site. 13 000 travailleurs de la région sont venus pour voir comment le secteur de l’horlogerie franc-comtoise pouvait vivre et comment les ouvriers et ouvrières de Lip ont trouvé d’autres débouchés à l’horlogerie. Les travailleurs par leur recherche et leur initiative, notamment dans la perspective de fabriquer du matériel médical de pointe, ont établi un contre-plan au plan capitaliste de démantèlement. Ils ont expliqué que seule la diversification de la production pouvait sauver la situation de l’industrie horlogère. La préparation de cette journée en liaison avec les usines en lutte apporte le témoignage de l’immense solidarité qui anime la classe ouvrière. Il faut qu’un mouvement de masse s’organise pour que les travailleurs occupant leur usine ne se sentent pas isolés et puisse avoir du travail et vivre au pays.