Mots-clés : Vietnam
11 Décembre 1965 • Paul Parisot, Claude Glayman
Au Vietnam, Saïgon en 1965 est dans la même situation qu’Alger en 1956. L’aveuglement politique et la folie militariste empêchent toute négociation. Le gouvernement américain n’envisage pas d’autre politique au Vietnam que le renforcement de la guerre essentiellement pour une lutte contre le communisme. Il a le soutien de 70% de l’opinion américaine. La combativité du Front, seule force sud-vietnamienne organisée, est très grande. La poursuite aveugle et sauvage de la guerre a produit un effondrement total tant du point de vue économique que politique. L’Amérique est en train de se détruire elle-même par ses interventions et procède à de gigantesques destructions sur le terrain . Tel est bien le résultat d’une politique coloniale que la France a connu et abandonné en Algérie.
Cet article a suscité des controverses parmi les lecteurs de Tribune Socialiste. Claude Glayman s’oppose lui-même à un autre lecteur.
5-19 Décembre 1965
Suite à la réforme de la Constitution de 1962, l’élection présidentielle des 5 et 19 décembre 1965 est la première à se dérouler au suffrage universel direct à deux tours. C’est également pendant cette campagne que la télévision joue un rôle important pour la première fois. C’est aussi la première fois que les agences de sondages interviennent.
Six candidats se présentent : le président sortant Charles de Gaulle, François Mitterrand (candidat unique de la gauche), Jean Lecanuet (centriste), Jean-Louis Tixier-Vignancour (extrême droite), Pierre Marcilhacy (centre-droit), Marcel Barbu (sans étiquette).
Contrairement à ce qu’on pouvait attendre, Charles de Gaulle (44,6 % des voix) ne passe pas directement au premier tour. Il est en ballotage avec François Mitterrand (31,8 %) et un second tour a lieu. De Gaulle l’emportera au second tour avec 55,2 % des suffrages exprimés. Le P.S.U a soutenu la candidature de François Mitterrand.
Mots-clés : Université
Novembre 1965 • F.-A Isambert
La remise du Prix Nobel de physiologie et médecine à MM. Lwoff, Monod et Jacob est l’occasion de s’interroger sur le fonctionnement des structures de la recherche et des liens entre Université et recherche. Les structures de recherche : CNRS, DGRST et recherche universitaire se chevauchent et ne bénéficient pas de crédits suffisants, ni aucune souplesse dans l’emploi des budgets. Le Vè Plan n’a pas non plus prévu de réformes de structures pour adapter la recherche à la science moderne. Une mobilisation et une opposition constructive des acteurs seront des leviers pour la prise de conscience de la responsabilité de la recherche dans la vie nationale et internationale.
Mots-clés : contraception, Élections présidentielles, Politique familiale
Novembre 1965 • Suzanne Masse
La gauche unie saura-t-elle employer le potentiel d’énergie que représente l’électorat féminin en lui indiquant nettement sa volonté d’en finir avec les discriminations qui dans tous les domaines sont encore son lot ? Mitterrand ouvre le débat sur la contraception. Madame le Docteur Lagroua Weil-Hall, présidente nationale du Mouvement pour la libération des femmes expose sa proposition de loi qui permettrait aux femmes d’avoir ou de ne pas avoir des enfants selon qu’elle le désire ou non.