L’Utopie réaliste

Mots-clés : Capitalisme, front autogestionnaire, Politique Économique, Pouvoir populaire

21 Décembre 1977 - 4 Janvier 1978 • Interview de Jean-Marie Demaldent, Michel Mousel et la Commission économique du PSU

Couverture de l'ouvrageL’Utopie réaliste : une autre logique économique pour la gauche est un ouvrage collectif de la Commission économique du PSU, sous la direction de Michel Mousel. Ce livre représente d’abord l’approfondissement d’une réflexion du PSU sur l’analyse des forces sociales en mouvement et de la crise économique. C’et une volonté de rupture avec les autres forces de gauche, notamment le PS et le PCF. Pour le PSU l’ensemble des revendications et des aspirations populaires n’est pas un obstacle pour sortir de la crise mais la force sur laquelle s’appuyer pour concevoir une politique socialiste cohérente. Pour sortir du chômage, la croissance n’est pas la bonne réponse. Il faut repenser l’ensemble des conditions de travail et s’approprier les aspirations des travailleurs qui veulent travailler autrement. Il faut s’attaquer radicalement à la division capitaliste du travail. Il faut tuer le mythe de la hiérarchie des qualifications lié à la hiérarchie des salaires. Les auteurs souhaitent prendre en compte les besoins économiques des pays du Tiers-monde dans une concertation égalitaire, stabiliser le développement pour stabiliser les inégalités. Enfin, pour être au plus près de la base le développement d’une planification autogestionnaire est nécessaire.

le PSU et les nationalisations

Mots-clés : Congrès - PSU, Politique Économique, Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire

3-9 Mars 1977

Pour le PSU, les nationalisations constituent un thème central du débat politique, tant au sein du mouvement ouvrier qu’entre la gauche et la droite. Face à des conceptions technocratiques ou étroitement étatistes, les partisans de l’autogestion proposent aux travailleurs une orientation qui rejette à la fois les tendances bureaucratiques et la recherche d’un compromis avec la bourgeoisie. C’est le sens du texte sur les nationalisations adopté en janvier dernier par le congrès de Strasbourg, que Tribune socialiste publie. Le PSU inscrit dans ses axes de luttes les nationalisations car il y voit un outil pour réorienter l’économie et un moteur des transformations sociales. Pour le PSU, « Nationaliser sous contrôle ouvrier », c’est d’abord signifier que l’opération juridique et financière se déroule à l’initiative et sous le contrôle des travailleurs avec une transformation profonde des comités d’entreprises. Si elles ne sont pas un but en soi, les nationalisations s’inscrivent dans la perspective de l’appropriation collective des moyens de production.