Le minimum garanti : un droit

Mots-clés : Politique Économique, Taxe sur les robots

11 Avril 1988 • Yvan Craipeau

La discussion sur le revenu minimum social garanti ne pose pas seulement un problème moral, humanitaire ou de justice. Elle s’inscrit dans la crise de civilisation amorcée depuis une quinzaine d’années qui masque la crise économique. En 1988, droite et socialistes entendent toujours sauvegarder à tout prix le principe sacro-saint du capitalisme : la seule source de revenu doit être le profit ou le travail salarié, mais, quand les robots et l’informatique tendent à remplacer les hommes en travail direct dans la production des richesses, c’est précisément ce principe qui est battu en brèche. Le revenu doit nécessairement être déconnecté du travail salarié. Sinon la réduction du temps de la consommation conduira à la catastrophe, les richesses produites par les machines constituent une richesse sociale. Une partie doit être distribuée. Pour commencer à ceux auxquels la société n’est plus capable de fournir un travail normalement rétribué. C’est ce que A. Caillé appelle avec raison un revenu de citoyenneté. Ce droit à un revenu minimum est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. L’évolution technologique l’impose aujourd’hui.

Cotisations sociales, les robots doivent payer

Politique Économique, Sécurité Sociale, Taxe sur les robots

1987 • Anne-Lise Rannou

Cette affiche a été créée par Anne Lise Rannou (de Douarnenez), et imprimée à Morlaix, en 1987. Elle était destinée la campagne nationale du PSU sur la protection sociale. Elle illustre la proposition d’asseoir les cotisations non seulement sur les salaires mais, sous une forme à discuter, sur les machines qui remplacent les salariés. Si l’impôt sur le revenu présente de nombreux défauts il faut le transformer et lui faire supporter la charge des cotisations sociales payées par les salariés.
Il faut aussi décrocher les cotisations à la charge des employeurs de la référence aux salaires pour les transférer sur la valeur ajoutée, c’est-à-dire la richesse nouvelle produite par l’économie. Cela soulage les entreprises de main d’oeuvre et revient à faire payer les robots. Cela fait participer les importations aux dépenses de Sécurité Sociale. Cela renforce la compétitivité des produits français tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation.

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