Mots-clés : classes sociales, Économie mondiale, Économie politique, Mondialisation
1er février 2017 • Gérard Duménil
Les entreprises et plus particulièrement les multinationales sont devenues aujourd’hui des acteurs politiques qui participent à la concentration des pouvoirs économiques et politiques mondiaux.
Rencontre avec Gérard Duménil
Gérard Duménil, économiste, a travaillé avec Dominique Lévy à partir d’une gigantesque base de données mondiales prenant en compte les sociétés transnationales et les sociétés qui, d’une façon ou d’une autre y sont rattachées. Il constate que le pouvoir économique est concentré dans une pelote d’institutions financières qui se possèdent mutuellement et entre lesquelles il n’y a pas finalement concurrence. Ces institutions sont certes le lieu de la propriété du capital, mais en fait leur gestion est dans les mains des très hauts cadres de ces sociétés : ils imposent leur discipline au plan mondial, définissent les critères de rentabilité, sont les policiers du système.
Dans les années 80 une mutation considérable s’est produite avec le renforcement du pouvoir de contrôle des institutions financières (notamment sur les institutions non financières). Aujourd’hui les inégalités sont principalement des inégalités de salaires (qui ont cru de façon spectaculaire). Les très hauts cadres constituent une véritable internationale, exercent le vrai pouvoir économique dans le monde, et peuvent s’appuyer sur des relais gouvernementaux.
Gérard DUMÉNIL : économiste, ancien directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Comité de rédaction de la Revue Actuel Marx, co-auteur (avec D. Lévy) de La grande bifurcation. (La Découverte, 2014).
Mots-clés : Capitalisme, Économie politique, Richesse, Travail, Valeur
2013 • HARRIBEY Jean-Marie
Cote : HARR
La richesse est le trou noir de la science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises ? Pour sortir de la crise sociale et écologique du capitalisme, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange, elle postule que l’accumulation infinie du capital est porteuse de bien-être et tient pour acquis que les forces libres du marché conduisent la société à son optimum et à son équilibre. Ce livre propose une critique sociale et écologique de l’économie capitaliste contemporaine en effectuant un retour sur l’économie politique, d’Aristote à Smith et Ricardo, et sur sa critique radicale accomplie par Marx : le travail est le seul créateur de valeur économique, et cette valeur acquiert une reconnaissance sociale à travers l’échange monétaire, que celui-ci soit marchand ou non marchand. Mais l’humanité puise dans la nature des richesses irréductibles à la valeur économique, richesses que le capitalisme tente de transformer en nouvelles marchandises et donc en occasions de profit. Toutes les institutions internationales, prises de panique devant la dégradation écologique, s’évertuent à calculer la valeur intrinsèque de la nature, celle des services qu’elle rend, afin de la réduire à du capital qu’il s’agira de rentabiliser. En maintenant la distinction radicale entre richesse et valeur, ce livre montre au contraire l’importance de ce qui échappe à la quantification marchande parce que c’est inestimable. Jean-Marie Harribey est professeur agrégé de sciences économiques et sociales et ancien maître de conférences à l’université Bordeaux-IV. Il a coprésidé Attac-France de 2006 à 2009 et il copréside actuellement Les Economistes atterrés. Il a déjà publié notamment L’Economie économe (L’Harmattan, 1997), La Démence sénile du capital (Le Passant ordinaire, 2002), Raconte-moi la crise (Le Bord de l’eau, 2009).
HARRIBEY Jean-Marie
2013
23,5 x 15,5 cm, 544 p.
Les Liens qui Libèrent
Mots-clés : Communisme, Économie politique, Engels, Internationalisme, marxisme, Révolution
1981 • ELLENSTEIN Jean
Cote : ELLE
Le 17 mars 1883, un corbillard traverse Londres indifférente. Celui qu’on enterre est presque un inconnu à l’époque. Il deviendra cependant l’homme le plus célèbre des temps contemporains. Mais qui était vraiment Marx ? Le parti pris de ce livre est d’aller directement à l’homme et à son œuvre et de les replacer dans leur siècle : celui des débuts de l’industrialisation, de l’essor du capitalisme et du mouvement des nationalités. Philosophe, économiste, sociologue, historien, mathématicien, journaliste et militant, Marx crée avec Engels une méthode dont on fera des dogmes. Pour comprendre le monde contemporain, il faut connaître Marx. Pour connaître Marx, il faut lire cette biographie qui montre pourquoi Marx est devenu le père spirituel de régimes si étrangers à sa pensée. L’auteur : Jean Elleinstein, 54 ans, universitaire, auteur de nombreux ouvrages historiques.
ELLENSTEIN Jean
1981
23,4 x 15,5 cm, 735 p.
Fayard
Mots-clés : Chômage, Économie politique, Politique industrielle
Juin 1979 • André Granou, Yves Barou, Bernard Billaudot
« Croissance et crise » est le dernier ouvrage qu’André Granou, Yves Barou et Bernard Billaudot viennent de publier chez Maspero. Il explicite et critique les théories économiques qui ont conduit la gauche à toujours être en retard d’une crise. Ce livre restitue dans l’histoire du capitalisme, ses phases de croissance et de crise, les différentes stratégies qui se sont succédées dans les deux grandes familles du mouvement ouvrier. Réflexion sur un demi-siècle d’histoire du capitalisme, de débat et d’échec de la gauche, ce livre propose une conception d’ensemble de cette période : l’émergence, la maturité et la première crise d’un nouveau rapport salarial, « le fordisme ». Comment alors répondre de façon novatrice à la crise, si ce n’est en résistant pour sauvegarder les avancées sociales et en allant de l’avant pour permettre les transformations nécessaires à une issue socialiste à la crise et imposer celles-ci comme perspective des luttes revendicatives.